Strasbourg : La maire pose avec une carte où Israël a disparu

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Strasbourg : La maire pose avec une carte où Israël a disparu

Strasbourg : tensions politiques autour d’un jumelage controversé
La maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian, fait face à une vague de critiques après avoir gelé le jumelage historique de la ville avec Ramat Gan, en Israël, tout en lançant une nouvelle initiative de partenariat avec le camp palestinien d’Aïda, situé en Cisjordanie. La polémique a pris de l’ampleur après qu’elle a été photographiée à l’Hôtel de Ville posant avec une carte où Israël ne figure plus, aux côtés de représentants palestiniens.

Une rencontre symbolique et un geste contesté
Lors de cette rencontre tenue samedi dernier, Jeanne Barseghian a accueilli une délégation menée par Said Mohammad Abdelrahman Alazzeh, représentant du Comité Populaire du camp d’Aïda. La maire arborait un keffieh, symbole du nationalisme palestinien, et s’est vue remettre une carte de la “Palestine” englobant l’ensemble du territoire israélien, y compris la Cisjordanie et la bande de Gaza. Ce geste a immédiatement suscité l’indignation de nombreux élus d’opposition et d’associations.

Dans une communication publiée sur sa page Facebook, l’élue écologiste a qualifié cette réunion de « rendez-vous historique » et exprimé sa solidarité avec les Palestiniens, dénonçant « la situation inacceptable à Gaza » et évoquant même un « risque génocidaire réel ».

Elle a également souligné son attachement à une solution politique de paix durable reposant sur la création d’un État palestinien coexistant avec Israël. Toutefois, cette position n’a pas suffi à apaiser les critiques.

Le jumelage avec Ramat Gan gelé
La décision de geler le partenariat avec Ramat Gan, jumelée avec Strasbourg depuis plus de trente ans, a été perçue comme un acte unilatéral rompant avec l’équilibre traditionnel de la diplomatie municipale. Jeanne Barseghian a justifié cette décision en affirmant que « les conditions ne sont pas réunies » pour entretenir ce lien, mais a précisé que « la porte reste ouverte » pour une éventuelle reprise du partenariat.

En revanche, une délibération sera soumise au vote du conseil municipal le 23 juin pour formaliser le nouveau jumelage avec le camp d’Aïda, une structure associative et non une collectivité territoriale. Ce choix a été dénoncé par plusieurs figures politiques locales, qui le jugent précipité, déséquilibré et idéologiquement motivé.

Réactions politiques et associatives
Trois personnalités issues de l’opposition municipale — Pierre Jakubowicz, Catherine Trautmann et Jean-Philippe Vetter — ont signé une lettre ouverte reprochant à la maire de rompre l’esprit de réconciliation propre à Strasbourg, qui avait su dépasser son passé marqué par les conflits.

Ils estiment que la ville aurait dû s’appuyer sur l’accord existant avec Bethléem, ville jumelée depuis 2018, pour construire un projet transpartisan autour de la solidarité et de l’aide humanitaire. « À la place, vous avez brandi une carte effaçant Israël et contribué à importer un conflit international dans notre ville », ont-ils accusé.

Des critiques similaires ont été émises par Philippe Meyer, président de Bnai Brith France, qui a dénoncé une démarche « irresponsable » et « dangereuse », accusant la maire de s’aligner sur des positions hostiles à Israël très en vogue chez certains de ses alliés politiques. La Licra, de son côté, a reconnu que le partenariat avec Aïda pouvait avoir une dimension humaine louable, mais a regretté le gel du jumelage avec Ramat Gan, perçu comme un déséquilibre symbolique.

Face à l’indignation suscitée par la carte sans Israël, la municipalité a publié un communiqué expliquant qu’il s’agissait d’un cadeau protocolaire ne signifiant pas une adhésion au contenu. Ce genre de présent, affirme-t-elle, relève de la tradition diplomatique et est généralement accepté sans interprétation politique.

Un climat local tendu
Cette controverse intervient dans un contexte tendu à Strasbourg. Depuis les attaques du 7 octobre menées par le Hamas contre Israël, plusieurs actes antisémites ont été recensés dans la ville, notamment des tags haineux sur le campus universitaire et à proximité de lieux de mémoire.

Jeanne Barseghian a réagi en condamnant « fermement » ces actes et en rappelant son engagement contre toute forme de haine. Elle a d’ailleurs inauguré en janvier un jardin mémoriel et un mur des noms à l’endroit où se trouvait autrefois la synagogue du quai Kléber, incendiée en 1940. « Ce mur se dresse face au fléau du négationnisme », avait-elle déclaré.

Au-delà des déclarations et des symboles, l’affaire révèle un clivage profond dans la gestion municipale du dialogue international et de la mémoire. Si la volonté de paix est partagée, les moyens pour y parvenir restent l’objet de vives divergences au sein même de la classe politique strasbourgeoise.

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1 COMMENTAIRE

  1. Déliquescence islamistophile de nos politiciens surtout à gauche pour des raisons évidentes preelectorales. Ils ont trahi la République, Israel et les Juifs

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