Le tribunal administratif de Strasbourg a estimé dans une ordonnance rendue mardi que l’interdiction d’une conférence de Rima Hassan par la direction de l’Université de Strasbourg portait atteinte à la liberté d’expression. L’Université a fait appel de la décision, alors que la conférence doit se ternir jeudi.
L’eurodéputée et plusieurs étudiants de l’Université de Strasbourg avaient saisi la justice au moment de cette interdiction, le mercredi 20 novembre.
La conférence, organisée notamment par le « Collectif Palestine Unistras », est prévue ce jeudi 28 novembre. L’Université de Strasbourg ne l’avait pas autorisée, invoquant un « risque de trouble à l’ordre public » à l’AFP. Les juges ont considéré que la direction n’en apportait pas la preuve.
Autre motif allégué par l’Université : des difficultés organisationnelles. Là encore, l’Université n’a « pas démontré l’existence de difficultés organisationnelles telles qu’elles justifiaient l’interdiction pure et simple de cette conférence », selon le tribunal administratif.
« L’interdiction est ainsi jugée disproportionnée, alors qu’il existe des mesures moins restrictives qui en permettent la tenue, comme la limitation à un public étudiant, l’inscription préalable ou encore la présence d’un service de sécurité », précise le tribunal administratif dans son ordonnance.
L’université a décidé de faire appel de cette décision devant le Conseil d’Etat.
CAPJPO-EuroPalestine
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