Signification des huit bougies de Hanoucca (2) Vidéo
En concentrant sa volonté de ré-initier son âme au moment de procéder à l’allumage, l’homme parvient à élever celle-ci à un niveau de spiritualité tel qu’il sentira qu’il est un instrument pour diffuser autour de lui, pour lui et les autres, la lumière et la joie tout en donnant de lui-même et en recevant des autres (rien n’est à sens unique).
De cette façon, allumer les bougies à chaque soir, propose à chacun (selon son essence spirituelle) une nouvelle ouverture qui permettra l’expression véritable de notre « moi » intérieur.
La première bougie correspond à l’observation et permet ainsi de se tourner vers ce moi intérieur avec ses forces et ses faiblesses, avec les possibilités qui lui sont offertes car, plus ce moi se renforce et regarde vers les autres et vers HaShem, plus il lui est possible d’atteindre aux degrés supérieurs.
La deuxième bougie correspond à l’écoute : il faut consacrer du temps à notre âme et écouter ce qu’elle a à nous dire afin de faire en sorte qu’elle s’épanouisse, qu’elle baigne en pleine lumière, et que nous puissions parvenir à corriger ce qui n’est pas parfait en nous.
La troisième bougie correspond à notre mental, le psychisme, les pensées les plus intimes, les plus secrètes, celles que nous n’extériorisons pas car nous craignons d’être tournés en dérision, ou bien parce que nous pensons être les seuls à avoir de telles pensées…. Parfois nous pensons que nous sommes dans le bien, mais parfois que nous ne sommes pas sur le bon chemin. La vérité se trouve dans l’orientation que nous devons donner à nos réflexions. Ceci est un effort positif à faire : toujours s’orienter vers le bien et agir dans et vers le bien sans attendre que les choses changent d’elles-mêmes car, sans notre volonté d’agir pour que les choses se fassent, rien ne changera. La volonté de faire évoluer les pensées et réflexions vers le bien ne doit pas être empreinte de notre désir de mieux nous sentir par la suite mais de faire le bien pour le bien.
La quatrième bougie correspond à la parole qui, souvent, sert à exprimer ces pensées. Et savoir comment le faire de façon à ne pas blesser ni outrager involontairement quelqu’un. De façon à ne pas entraîner quelqu’un à avoir de mauvaises pensées à cause de ce que nous pourrions avoir été tentés de dire ou à cause de la façon que nous avons eue de nous adresser à lui. Car, tout ce qui se rapporte à la parole peut être perçu en bien ou en mal par notre interlocuteur mais aussi par nous-mêmes et c’est ainsi que s’entend l’adage : « sois bon pour les autres, tu le seras bien plus pour toi-même ».
La cinquième bougie correspond aux sentiments. Les pensées siègent dans le cerveau / l’esprit. Les sentiments siègent à la fois dans le cœur et dans l’esprit. C’est donc grâce aux sentiments que se construit un lien solide entre le corps et l’âme. Lorsque l’on exprime, par la parole les sentiments ressentis, ces sentiments peuvent s’intensifier tout comme la flamme qui lorsqu’on l’allume est faible mais se renforce et luit très fort, comme s’il s’agissait d’une source d’énergie. A l’instar de la flamme, il faut donner la possibilité aux sentiments de s’exprimer pour s’amplifier à défaut de quoi, cette énergie étouffée manquera à l’âme.
La sixième lumière correspond au cœur qui bat en nous grâce aux différents sentiments qui lui procurent de la joie et de l’énergie. Le cœur est le siège de l’amour – peu importe de quel amour il s’agit- tout comme l’esprit est le siège des pensées. Il est un élément vital du corps humain tant sur le plan physique que spirituel. Matériel que spirituel. En mystique juive on aime rappeler que le mot « esprit » ou שכל (sékhel) est constitué des initiales de trois organes vitaux : sékhel-kaved-lev ou שכל-כבד-לב . La sixième bougie vient rappeler que tout comme l’air la lumière est indispensable pour que le cœur fonctionne et par là-même, le corps tout entier.
La septième lumière correspond à la raison de vivre. Ce qui fait que nous ressentons l’envie d’aller de l’avant, de progresser, de nous perfectionner, c’est cette étincelle, ce point de départ de la lumière. Cette étincelle que nous percevons en dehors de nous ou en nous et qui va faire jaillir une lumière interne intense qui va gagner notre cœur et notre esprit. De cette étincelle va jaillir aussi une joie intense qui va habiter tout notre corps, notre esprit et va permettre à notre âme de s’épanouir et de retransmettre autour de nous une auréole qui va influer sur l’entourage et sur nous.
La huitième lumière correspond à l’Unicité de D. Le huitième soir de Hanoucca, le chandelier brille de 1000 feux. Une à une, soir après soir, nous avons été tenus en haleine, nous avons « construit » quelque chose : nous avons affirmé et affermi notre foi, notre confiance et notre Amour pour HaShem. Nous avons chanté ce miracle que D. a fait il y a plus de 2165 ans ! En allumant cette huitième bougie, c’est la plénitude que nous contemplons.
Bien que les deux premières lumières aient correspondu à deux des cinq sens du corps humain (la vue et l’ouïe), l’ensemble des significations est centré sur l’aspect métaphysique et concerne, en réalité, la nourriture spirituelle de l’homme juif autour de l’Unicité de D. Jour après jour, nous avons « intéressé » les différentes parties de notre être-âme, pour que notre corps et notre esprit tout entiers, au huitième jour, puissent se concentrer autour de notre Créateur avec une foi pleine et entière.
Que notre esprit ait la force spirituelle de puiser à travers l’énergie de ces lumières de chasser toute l’obscurité qui se trouve à l’extérieur comme à l’intérieur.
Dr Caroline Elisheva Rebouh PhD. ד »ר קרולין אלישבע רבוה בן אבו Etudes Juives
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