Secrets d’Histoire. Les services secrets israéliens (Mossad) et américains (CIA) mènent ensemble l’opération « Stuxnet ».

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La présidence de Barack Obama (2009-2017) restera comme l’une des plus contrastées dans l’histoire des relations israélo-américaines. D’un côté, des affrontements publics inédits, marqués par une méfiance personnelle et des tensions diplomatiques profondes ; de l’autre, une coopération stratégique et secrète d’une intensité rarement atteinte.

Dès son arrivée à la Maison-Blanche, Obama exige de Benjamin Netanyahou un gel des implantations comme condition à la reprise des négociations avec les Palestiniens. Cette prise de position provoque un bras de fer public sans précédent. Le point culminant survient en 2015, lorsque Netanyahou s’adresse directement au Congrès américain pour dénoncer l’accord sur le nucléaire iranien, défiant frontalement la politique clé de l’administration Obama.


Pourtant, derrière les coulisses, un partenariat discret se déploie. Les services secrets israéliens (Mossad) et américains (CIA) mènent ensemble l’opération « Stuxnet », une cyberattaque ayant détruit des centaines de centrifugeuses iraniennes, symbole d’une alliance sécuritaire solide, loin des caméras. Sur le plan militaire, Obama accorde à Israël un soutien sans précédent : financement massif du système « Dôme de fer », fourniture d’armes en pleine guerre à Gaza et appui diplomatique à l’ONU. En 2014, lors de l’opération « Bordure protectrice » à Gaza, l’administration Obama a opposé son veto à plusieurs initiatives au Conseil de sécurité de l’ONU qui visaient à condamner Israël ou à exiger un cessez-le-feu contraignant. Ce soutien diplomatique a permis à Israël de poursuivre ses opérations militaires tout en évitant des sanctions internationales.

Mais la confiance est ébranlée en 2013 lorsque les révélations d’Edward Snowden dévoilent que Washington a espionné de hauts responsables israéliens, y compris le Premier ministre. Cette période restera celle du paradoxe : affrontements publics et coopération clandestine, méfiance et soutien indéfectible. Un chapitre qui illustre la complexité — et parfois l’ambiguïté — du lien entre les deux alliés.

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