Sébastien Lecornu : Gouvernement, budget… Le Premier ministre va jouer jusqu’à mardi à Mission impossible

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Pour réussir sa mission – particulièrement périlleuse – Sébastien Lecornu a très peu de temps devant lui. Le Premier ministre joue en effet une course contre la montre s’il veut voir la France dotée d’un budget avant l’heure du passage à 2026.

D’ici mardi le locataire de Matignon doit composer un gouvernement, assister à un Conseil des ministres et déposer un projet de budget au Parlement. Et tout cela alors qu’il est déjà fragilisé par la défection de LR et menacé de censure par un PS échaudé par des semaines de tractations qui n’ont pas abouti à des concessions claires.

Un gouvernement d’abord très restreint ?

Selon la Constitution, le Parlement doit disposer de 70 jours pour examiner un projet de budget avant le 31 décembre. Il faudrait donc que le texte lui soit transmis lundi ou mardi, en principe après un passage en Conseil des ministres. Mais, Emmanuel Macron a annoncé qu’il se rendrait lundi en Egypte pour marquer son « soutien à la mise en œuvre de l’accord présenté par Donald Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza ». Ce qui pourrait hypothéquer la tenue d’un Conseil des ministres ce jour-là.

Le Premier ministre peut également décider de nommer un petit nombre de ministres, ainsi que les seuls titulaires des Finances et du Budget, pour aller plus vite. Mais nul ne sait comment ce gouvernement qui ne comptera pas de ministres LR ni du parti centriste UDI va pouvoir être composé dans le temps limité imparti.

Sébastien Lecornu, qui a démissionné lundi dernier parce que « les conditions n’étaient plus remplies » avant d’être renommé vendredi, a promis qu’il ferait de même si elles « n’étaient plus remplies à nouveau ». « Je ne ferai pas n’importe quoi », a-t-il assuré à La Tribune dimanche, selon laquelle la nomination d’un gouvernement pourrait intervenir lundi ou mardi.

Les Républicains s’éloignent

Et à l’issue d’une folle semaine, le début du week-end n’a pas été fructueux pour le Premier ministre. Partenaires des macronistes depuis septembre 2024, les Républicains ont claqué la porte samedi, refusant toute participation au nouvel exécutif. Tout en promettant un « soutien texte par texte » au Parlement.

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L’UDI, qui dispose d’un groupe important au Sénat, lui a emboîté le pas, tandis que l’allié traditionnel d’Emmanuel Macron, Horizons, le parti d’Edouard Philippe, réservait sa participation « dans l’attente de ce que va proposer le Premier ministre pour le pays ».

Mais si la question du casting et des délais était résolue, resterait celle de se maintenir. A l’exception du PS, l’ensemble de la gauche a appelé à la censure immédiate du gouvernement. De même que le RN et l’UDR d’Éric Ciotti. Le groupe socialiste (69 députés) reste donc seul capable de le sauver mais a mis la barre assez haut. Sans confirmation « de l’abandon du 49.3, des mesures pour protéger et renforcer le pouvoir d’achat des Français et une suspension immédiate et complète de la réforme des retraites, nous le censurerons », a déjà prévenu le parti.

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