Fraîchement nommé au poste de Premier ministre par Emmanuel Macron mardi soir, l’ancien ministre des armées Sébastien Lecornu a très vite été rattrapé par la polémique. Celle-ci concerne des positions et propos homophobes tenus au cours des dernières années.
Invitée à réagir à cette nomination la secrétaire nationale des écologistes Marine Tondelier est la première a avoir évoqué l’homophobie du nouveau locataire de Matignon. « Les écologistes avaient une condition pour examiner l’éventualité d’entrer dans un gouvernement, c’était que le Premier ministre soit de gauche ou écologiste. Monsieur Lecornu n’étant ni l’un ni l’autre mais étant par ailleurs homophobe […] on va pas perdre notre temps », a lâché sur Franceinfo la conseillère régionale des Hauts-de-France.
« Le communautarisme gay m’exaspère »
Une affirmation relayée sur les réseaux sociaux par plusieurs députés dont Alma Dufour, députée La France Insoumise (LFI) en Seine-Maritime ou Andy Kerbrat, député LFI de Loire-Atlantique. Mais aussi par la communauté LGBT qui dénonce, entre autres, des propos tenus par l’homme politique en 2012.
En campagne pour les élections municipales de Vernon (Eure), le candidat et futur maire de la ville était interrogé par le média Vernon Politique sur le sujet du mariage pour tous. Il estime que le texte “mélange trop de choses pour que le débat soit serein”. Surtout, il s’oppose à l’adoption, et veut conserver telle quelle “une institution qui ne peut se résumer à un régime fiscal” », peut-on lire dans cet article. Et d’ajouter : « Le communautarisme gay m’exaspère autant que l’homophobie, […] le mariage est dans nos sociétés la base de la construction de la famille. Et une famille se construit entre un homme et une femme ».
« Hostile » à la GPA
En juin 2015, lors d’une interview accordée au Démocrate Vernonnais, Sébastien Lecornu s’était à nouveau exprimé sur le sujet. « J’ai des convictions très arrêtées, je suis hostile à la GPA (gestation pour autrui), la PMA (procréation médicalement assistée) mais je n’ai pas manifesté », confiait-il au média local. Des propos que l’actuel Premier ministre a tenté de faire oublier quelques années plus tard. En 2019, alors ministre chargé des collectivités territoriales il avouait au micro de Franceinfo avoir changé d’avis sur la question. « C’est des sujets sur lequel je chemine et j’ai beaucoup cheminé. Les sujets bioéthiques sont difficiles », avait-il justifié en expliquant avoir reçu les « clés de lecture et de compréhension de ces questions ».
Ce n’est pas la première fois qu’un Premier ministre est accusé d’homophobie au moment de sa nomination. Les associations LGBT avaient déjà partagé leur consternation à l’arrivée de Michel Barnier à Matignon en 2022.
Les dernières réactions à la nomination du Premier ministre
Plus récemment, le gouvernement Bayrou avait fait parler pour être constitué de plusieurs ministres opposés au mariage pour tous ou à la PMA dans le passé dont Bruno Retailleau, Catherine Vautrin ou encore Gérald Darmanin.
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