Le tribunal judiciaire de Bobigny, statuant en référé, a exonéré mardi les organisateurs du Salon Internationale de l’Aéronautique et de l’Espace (SIAE) de leurs obligations de ne pas accueillir d’entreprises ni de personnes physiques israéliennes ou autres impliquées dans le génocide du peuple palestinien.

La justice avait été saisie d’une demande en ce sens par l’association palestinienne Al-Haq, aux côtés de l’UJFP et Stop Fuelling The War, Europalestine étant présent dans la cause en qualité d’intervenant volontaire.
En substance, les juges ont estimé que l’organisateur n’avait pas les moyens de contrôler chacun des exposants pour déterminer si ces derniers respectaient ou violaient le droit pénal et international.
Et ce, alors que le massacre des Palestiniens se fait au grand jour, avec les armes de sociétés, l’Israélienne Elbit Systems pour ne citer qu’une des plus connues d’entre elles, qui font leur business mortifère au Salon du Bourget en vantant leurs produits testés sur les populations de Gaza.
Les juges suggèrent aussi, succinctement, que ce n’est de toutes façons pas leur job de s’intéresser aux affaires du monde, et que de telles décisions relèveraient au final des autorités politiques du pays.
Le jugement de Bobigny intervient le jour même de la publication d’un rapport (voir l’article sur notre site) exposant clairement la poursuite scandaleuse, « un flux ininterrompu » disent ses auteurs, des livraisons d’armements français à Israël depuis la fin 2023 et l’accélération du génocide. Avec le feu vert gouvernemental, par définition.
Emmanuel Macron, qui une fois par semaine prononce un petit mot sans importance sur « la honte » de la situation créée par Israël sans jamais envisager la moindre sanction, sait tout cela.
Aux dernières nouvelles, il se préparerait même à renoncer à la décision pourtant largement symbolique qu’il a annoncée le mois dernier, à savoir la reconnaissance par la France de l’État de Palestine. Ses maîtres israéliens n’en veulent pas, alors il retourne dans sa niche dorée de l’Élysée.
CAPJPO-EuroPalestine
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