Moins de vingt-quatre heures après son homologue français, le président américain a pris à son tour la parole depuis les Nations Unies à New York. Entre un téléprompteur défectueux et un escalator en panne, Donald Trump a tout de même affirmé « être très heureux d’être ici malgré tout ».
Lors de son discours qui duré trois fois plus longtemps que le temps qui lui était imparti, le dirigeant républicain a fait la leçon au monde entier et violemment critiqué l’ONU ainsi que plusieurs alliés occidentaux, dénonçant coup sur coup la transition énergétique, l’immigration ou encore la reconnaissance de l’État palestinien. 20 Minutes vous résume ce qu’il faut retenir de cette allocution.
L’ONU pas à la hauteur des enjeux mondiaux
« Quel est le but des Nations Unies ? », a demandé Donald Trump, reprochant frontalement à l’organisation de ne pas être à la hauteur des enjeux mondiaux. « L’ONU a un potentiel immense… mais elle n’est même pas proche de l’accomplir. » C’est « vraiment dommage que j’aie dû faire ces choses à la place des Nations Unies », a-t-il poursuivi. « J’ai mis fin à sept guerres, traité avec les dirigeants de chacun de ces pays, et je n’ai même jamais reçu un coup de fil de l’ONU proposant de m’aider à finaliser l’accord. »
Une opportunité comme une autre de remettre une petite pièce dans sa course du prix Nobel de la paix ? Plus tard dans une interview sur BFMTV, Emmanuel Macron a répondu au président que le Nobel de la paix « n’est possible que si vous arrêtez » la guerre à Gaza.
« Vos pays vont en enfer ! »
Le président a ensuite attaqué la politique migratoire européenne. « Il est temps de mettre fin à l’expérience foirée des frontières ouvertes », a-t-il martelé. « Vos pays vont en enfer ! ».
Alors que Donald Trump suggérait déjà il y a quelques jours au Premier ministre britannique d’avoir recours à l’armée pour contrôler les flux migratoires, il a cette fois-ci vanté les expulsions massives de son administration, affirmant au passage que cette politique faisait chuter drastiquement les arrivées illégales dans son pays.
« La plus grosse arnaque »
Donald Trump a aussi dénoncé la lutte contre le réchauffement climatique, qu’il a qualifiée de « plus grande arnaque » jamais vue au monde. Selon lui, la transition énergétique condamne l’Europe à l’échec. « Si vous n’abandonnez pas cette ‘arnaque verte’, vos pays vont échouer », a-t-il averti, en se moquant des politiques environnementales des pays européens. « Et je suis bon en prévisions ! »
« Nous nous tenons prêts à fournir à tout pays des ressources énergétiques abondantes et abordables si vous en avez besoin. Et la plupart d’entre vous en avez besoin », a-t-il ajouté, vantant ainsi les mérites du charbon américain.
« Libérez les otages, maintenant »
À propos du conflit ukrainien, Donald Trump a critiqué l’attitude des Européens. « Ils doivent immédiatement arrêter d’acheter du pétrole russe », a-t-il insisté. Menaçant la Russie de « dures sanctions » jusqu’alors jamais mises en œuvre, il a reproché à l’Inde et à la Chine d’être « les premiers soutiens financiers » de la machine de guerre russe en Ukraine.
Concernant la situation à Gaza, le président a vivement réagi à la reconnaissance de l’État palestinien par plusieurs pays occidentaux, dont la France. « Les récompenses seraient bien trop grandes » si les États-Unis le faisaient aussi, a-t-il dénoncé, estimant qu’il s’agirait d’une récompense pour les « atrocités » commises par le Hamas. « Au lieu de céder aux demandes de rançon du Hamas, ceux qui veulent la paix devraient être unis autour d’un message : libérez les otages maintenant », a-t-il martelé, sous des applaudissements.
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« Sachez que nous allons vous anéantir »
Donald Trump a également adressé un message direct aux cartels de la drogue, notamment du Venezuela. « À tous les voyous terroristes qui font passer des drogues empoisonnées aux États-Unis d’Amérique, sachez que nous allons vous anéantir », a-t-il lancé avec virulence.
Le président américain a également appelé à un arrêt du développement des armes biologiques et nucléaires. « Si nous les utilisons un jour, le monde pourrait littéralement prendre fin », a-t-il averti, promettant de lancer une initiative internationale pour mettre fin à leur fabrication et renforcer les mécanismes de contrôle.
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