Royaume-Uni : Victimes, blessés graves et suspect abattu… Ce que l’on sait de l’attaque d’une synagogue à Manchester

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Deux personnes ont été tuées et quatre autres grièvement blessées jeudi matin lors d’un attentat visant une synagogue de Manchester au Royaume-Uni, en plein Yom Kippour. L’assaillant, qui a foncé sur la foule avec sa voiture avant de poignarder plusieurs personnes, a été abattu par la police. 20 Minutes fait le point.

Que s’est-il passé exactement ?

L’attaque a eu lieu vers 9h30 devant la synagogue d’Heaton Park, dans le quartier de Crumpsall, alors que de nombreux fidèles étaient réunis pour la plus importante fête du calendrier juif. Selon la police, l’homme a d’abord percuté plusieurs personnes avec son véhicule, avant de sortir armé d’un couteau et de s’en prendre aux passants. L’assaillant portait un gilet qui pouvait laisser croire à la présence d’explosifs. Les forces de l’ordre l’ont neutralisé seulement sept minutes après le premier appel d’urgence.

Deux membres de la communauté juive ont perdu la vie, tandis que quatre autres victimes ont été hospitalisées pour des blessures graves. Les fidèles encore présents dans la synagogue ont été confinés avant d’être finalement évacués.

Quelles sont les réactions ?

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a exprimé son « horreur » et annoncé le déploiement de forces de sécurité supplémentaires autour des synagogues du pays, tout en écourtant sa participation au sommet de la Communauté politique européenne à Copenhague pour rentrer à Londres. « Ce n’est pas une haine nouvelle, c’est quelque chose que les Juifs ont toujours vécu, nous devons être clairs, c’est une haine qui monte une fois de plus, et la Grande-Bretagne doit la vaincre une fois de plus », a-t-il encore affirmé. Le roi Charles III s’est dit « profondément choqué et attristé ».

Sur la scène internationale, l’ambassade d’Israël au Royaume-Uni a dénoncé une attaque « odieuse et profondément bouleversante », tandis que l’Union européenne a appelé à « continuer à lutter contre l’antisémitisme sous toutes ses formes ». Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a pointé une « montée de l’antisémitisme au Royaume-Uni », jugeant que les autorités britanniques n’avaient pas su endiguer le phénomène : « La vérité doit être dite : les incitations antisémites et anti-israéliennes évidentes et généralisées […] sont devenues un phénomène répandu dans les rues et les campus ». Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a condamné une « attaque barbare ».

En France, Emmanuel Macron a condamné sur X une « attaque terroriste antisémite », et Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur démissionnaire, a appelé à renforcer la sécurité des lieux fréquentés par la communauté juive.

L’enquête suit son cours

L’attaque, qualifiée de terroriste par la police, a conduit à deux arrestations dans le cadre de l’enquête. Par ailleurs, l’identité de l’assaillant abattu n’a pas été révélée « pour des raisons de sécurité », a expliqué Laurence Taylor, chef de l’unité antiterroriste londonienne.

Notre dossier sur les attentats

Cet attentat survient alors que les incidents antisémites restent à des niveaux très élevés au Royaume-Uni : la Community Security Trust en a recensé 1.521 au premier semestre 2025, le deuxième total le plus élevé jamais enregistré malgré une légère baisse par rapport à 2024.

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