Remilk. Un lait végétal produit en laboratoire bientôt dans les supermarchés d’Israël.

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Une start-up israélienne spécialisée dans les technologies alimentaires – ou foodtech – a annoncé qu’elle commencerait à commercialiser son lait végétal produit en laboratoire à partir de protéines laitières dans les supermarchés et chez les détaillants locaux dès le début de l’année prochaine. Ces produits devraient également faire leur apparition dans les restaurants d’ici quelques semaines.

Remilk, un développeur de lait et de produits laitiers issus de culture, a annoncé lundi avoir conclu un partenariat avec Gad Dairies pour commercialiser ses produits. L’entreprise propose ainsi aux Israéliens un « lait sans vache » présenté comme étant identique au lait traditionnel.

À partir de janvier, du lait à 3 % de matières grasses et du lait aromatisé à la vanille, fabriqués à partir de protéines non animales de Remilk, seront vendus dans les chaînes de supermarchés sous le label « New Milk ». Ces produits seront exempts de lactose, de cholestérol, d’antibiotiques et d’hormones de croissance.

Une gamme de produits laitiers Barista destinée au marché de la restauration sera disponible dans les cafés, restaurants et hôtels d’ici quelques jours. D’autres produits de la gamme laitière devraient être lancés dans les mois à venir, a indiqué Remilk.

La société est également en pourparlers pour commencer à vendre ses produits aux États-Unis.

Cette annonce intervient plus de deux ans après l’obtention par Remilk de l’autorisation du ministère de la Santé de commercialiser son lait non animal, ouvrant ainsi la voie à sa présence dans les tasses à café et les bols de céréales des consommateurs.

Ori Cohavi, cofondateur et directeur technique de Remilk, dans le laboratoire de recherche et développement de la start-up spécialisée dans les technologies alimentaires, à Ness Ziona. (Crédit : Autorisation)

En septembre, le groupe Strauss, l’un des plus grands fabricants de produits alimentaires du pays, a annoncé le lancement d’une nouvelle gamme de produits laitiers et fromagers ne contenant pas de lait de vache, mais utilisant de la protéine de lactosérum produite par Imagindairy grâce à une technologie de fermentation de précision similaire. Il a commencé à commercialiser, ce mois-ci, une boisson Yotvata et un fromage à la crème Symphony, tous deux sans lait de vache.

Les prix de Remilk devraient être similaires à ceux d’autres produits laitiers alternatifs, tels que le lait de soja ou d’amande, mais les fondateurs de Remilk affirment que leur produit ressemble davantage au « vrai » lait que les produits à base végétale.

Les protéines de Remilk sont identiques aux protéines laitières traditionnelles, ce qui permet de créer des produits laitiers qui correspondent au lait de vache en termes « de goût, de texture et de valeur nutritive », a expliqué Ori Cohavi, cofondateur et directeur technique de Remilk.

« Nous estimons avoir atteint un niveau qui nous permet de le présenter comme le nouveau lait, ce qui a nécessité cinq années de développement dans notre laboratoire de R&D en Israël et un investissement de 150 millions de dollars », a expliqué Cohavi au Times of Israel.

« Il mousse comme du lait ordinaire, a le goût du lait et réagit comme du lait, qu’il soit utilisé en cuisine ou à d’autres fins. »

« C’est quelque chose que vous ne pouvez pas faire avec les autres produits actuellement disponibles sur le marché des produits laitiers alternatifs », a ajouté Cohavi.

Ces produits contiennent 75 % moins de sucre que le lait de vache ordinaire et sont enrichis en calcium et en vitamines.

Fondée en 2019, la société Remilk, basée à Ness Ziona, produit des protéines de lait sans origine animale grâce à un processus de fermentation à base de levure qui les rend « chimiquement identiques » à celles présentes dans le lait et les produits laitiers de vache. Le résultat est un produit presque identique à 100 % en termes de goût, de texture et de valeur nutritive.

La start-up explique qu’elle recrée les protéines du lait en manipulant un micro-organisme unicellulaire afin qu’il exprime une protéine génétiquement identique. Le produit est ensuite séché pour obtenir une poudre.

Les protéines de Remilk peuvent être utilisées dans divers produits alimentaires, tels que le lait, la crème glacée, le yaourt ou le fromage à la crème, qui sont exempts de lactose, de cholestérol, d’antibiotiques et d’hormones de croissance.

« Nous ne travaillons pas seulement sur le lait, mais aussi sur le yaourt, le fromage crémeux, et nous avons d’autres produits en préparation », a précisé Cohavi.

Selon une récente enquête menée par Remilk et Gad Dairies en collaboration avec le Geocartography Knowledge Group, plus de 90 % des Israéliens consomment du lait d’origine animale et 61 % d’entre eux consomment également des substituts du lait.

La start-up israélienne Remilk, spécialisée dans les technologies alimentaires, lance en collaboration avec Gad Dairies des boissons à base de protéines de lait sans origine animale. (Crédit : Autorisation)

L’enquête, qui examine l’attitude des Israéliens envers le lait et ses substituts, a révélé que 66 % d’entre eux ne consomment pas de viande en même temps que des produits laitiers (conformément aux règles alimentaires de la casheroute).

Les produits Remilk, fabriqués sans produits laitiers, sont parve (terme faisant référence aux aliments n’étant ni carnés ni lactés) et conviennent donc aux végétaliens.

« Nos nouveaux produits laitiers sont une bonne nouvelle pour de nombreux consommateurs qui respectent la casheroute et peuvent désormais boire du café avec du lait parve après un repas à base de viande, qui a le même goût que le vrai lait », a déclaré Aviv Wolff, cofondateur et PDG de Remilk.

Remilk a obtenu les autorisations réglementaires nécessaires pour produire et commercialiser des produits laitiers sans lait de vache auprès des autorités sanitaires de Singapour et des États-Unis.

« Après Israël, nous prévoyons de nous implanter sur le marché américain, où nous sommes déjà en pourparlers avancés avec de grands acteurs », a déclaré Cohavi.

Selon un rapport du cabinet Research and Markets, ce marché devrait passer d’environ 32 milliards de dollars en 2024 à 57 milliards de dollars d’ici 2030. Ce marché est actuellement dominé par les boissons végétales à base de soja, d’amandes, de noix de coco, d’avoine, de chanvre et d’autres ingrédients non animaux.

Plusieurs autres entreprises opèrent également dans le domaine des substituts laitiers à base de protéines de lait, en utilisant la technologie de fermentation de précision. C’est notamment le cas d’Imagindairy, qui affirme que sa technologie permet de recréer des protéines de lactosérum et de caséine identiques à celles présentes dans la nature, mais sans origine animale, et qui peuvent être utilisées pour produire des substituts laitiers.

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