Malgré les promesses de libéralisation, la concurrence reste étouffée, les prix élevés et la dépendance extérieure criante, notamment dans le secteur automobile et l’approvisionnement alimentaire.

i24NEWS
Le contrôleur d’État Matanyahu Engelman a publié mardi un rapport accablant sur la mise en œuvre défaillante des réformes gouvernementales destinées à libéraliser les importations. Selon ce document, ces réformes ont été mal appliquées, maintenant le volume des importations israéliennes à un niveau deux fois inférieur à celui des pays occidentaux. Résultat : une concurrence quasi inexistante et des prix qui continuent de flamber, aux dépens des consommateurs.
L’un des principaux échecs identifiés concerne le secteur automobile. Malgré des mesures censées encourager les importateurs parallèles, la concurrence n’a pratiquement pas progressé : en 2023, les importateurs officiels détenaient encore 97,4 % du marché. Le ministère des Transports a même accordé de nouvelles licences à six importateurs directs pour des marques émergentes, renforçant ainsi la concentration du secteur. Les bénéfices des douze plus grands importateurs ont bondi de 35 % en 2022, atteignant près de 5 milliards de shekels.
Le rapport dénonce également l’absence de préparation de l’État en matière de sécurité alimentaire. Israël reste dépendant à 97 % des importations de céréales, tandis que la productivité agricole est l’une des plus faibles de l’OCDE. La guerre a aggravé la situation : plus de 100 000 dounams de terres agricoles — soit 8,5 % des surfaces cultivées — ont été endommagés. Pour Engelman, cet échec global reflète l’incapacité du gouvernement à réduire la dépendance extérieure et à garantir une économie plus compétitive et résiliente face aux crises.
Partager :
La source de cet article se trouve sur ce site

