RADIO J. Une vérité qui fait mentir le P.M. Espagnol: l’Espagne ne peut pas se passer de la technologie israélienne.

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SUR RADIO J CE LUNDI A 7H05 EN DIRECT. « Les relations hightech et de défense entre l’Espagne et Israël. La vérité… »

Une chronique hightech de Daniel Rouach.

Une réalité. Les systèmes israéliens restent essentiels pour l’armée espagnole. Malgré l’engagement public de l’Espagne en faveur d’un embargo, des sources au sein du ministère espagnol de la Défense admettent qu’une rupture totale serait « très difficile », car des éléments clés de l’infrastructure militaire du pays dépendent des systèmes israéliens.

Souvent, les entreprises espagnoles acquièrent des licences auprès d’Israël pour fabriquer des produits sur le territoire espagnol.

Bien qu’il semble difficile de se passer complètement de la technologie israélienne, le gouvernement serait à la recherche d’alternatives aux contrats existants avec des entreprises liées à Israël. Il s’agit notamment des missiles antichars Spike LR2, produits sous licence par PAP Tecnos, une filiale de la société israélienne Rafael, et des lance-roquettes d’artillerie SILAM, impliquant les sociétés espagnoles EM&E et Rheinmetall Expal, ainsi que la société israélienne Elbit Systems.

Au-delà de la technologie, les données commerciales officielles montrent que l’Espagne continue d’acheter des armes à Israël, malgré l’embargo annoncé.

Selon les données du gouvernement, les importations espagnoles en provenance d’Israël sous le code TARIC 93 (armes et munitions) ont atteint 7 millions d’euros en 2024 et 10,2 millions d’euros en 2025.

Pour 2025, les importations d’une valeur de 6,8 millions d’euros relevaient de la sous-catégorie 9306901000 (bombes, grenades, torpilles, mines, missiles et munitions de guerre similaires et leurs parties) et de 3,4 millions d’euros du code 93069010 (armement et munitions de guerre).

La plupart de ces importations sont classées comme « projets stratégiques » par le ministère de la Défense. Conformément à la législation espagnole, les détails sont tenus confidentiels.

Carlos Martí, expert en défense à l’Institut général Gutiérrez Mellado, a déclaré que bon nombre des changements apportés par le gouvernement étaient superficiels et a estimé que les relations commerciales avec Israël « resteraient très probablement inchangées ».

Il a averti que la reconstruction des capacités industrielles, notamment les nouvelles chaînes d’approvisionnement, les équipements spécialisés et les talents en ingénierie, serait extrêmement difficile à court terme.

« Nous parlons de processus de fabrication qui prennent des années », a-t-il déclaré.

Malgré des liens industriels étroits et des intérêts économiques qui freinent son désengagement du secteur de la défense israélien, Madrid voit sa position de plus en plus contestée. Le gouvernement de Pedro Sánchez subit une pression croissante pour passer de la parole aux actes et imposer un embargo total.

Cette pression s’exerce au niveau du Congrès mais également au sein de sa propre coalition. Le Congrès a par ailleurs récemment soutenu une motion non contraignante appelant à l’arrêt des exportations et des importations, et dans un contexte de scandales de corruption nationale.

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