Bonjour Ilana,
Chronique de Daniel Rouach.
La France organise, les 10 et 11 février, un sommet mondial sur l’intelligence artificielle, qu’elle copréside avec l’Inde. Le sommet se tient au Grand Palais de Paris. Une centaine d’évènements liés au sommet a lieu en présence d’acteurs de la société civile et d’entreprises, dont le Business Day, mardi, à la Station F.
I.A. ISRAËL.
Doté de sérieux atouts, Israël a l’ambition de devenir l’un des acteurs majeurs de l’IA au niveau mondial, comme il l’a fait dans la cybersécurité. Le pays ne manque pas d’atouts, notamment une forte culture de l’ingénierie des données.
Il existe plus de 90 sociétés multinationales en Israël dont les activités de recherche et
développement sont consacrées au développement de technologies d’IA, telles que la vision par ordinateur, l’apprentissage automatique, le traitement du langage naturel ou la reconnaissance vocale.
Par le biais de recrutement organique ou d’acquisitions, les entreprises multinationales
emploient des milliers de professionnels de l’IA (spécialistes des données, ingénieurs en apprentissage automatique, chercheurs en intelligence artificielle, etc.) en Israël.
Le vice-président américain J.D. Vance participera au sommet . L’événement réunira chefs d’État, dirigeants d’entreprises, scientifiques et membres de la société civile avec pour ambition d’inscrire la France et l’Europe sur la carte mondiale de l’IA.
Parmi les figures attendues figurent plusieurs grands noms de la tech américaine, notamment Sam Altman (OpenAI), Sundar Pichai (Google). Toutefois, la présence du propriétaire de X, Elon Musk, reste à confirmer.
Le sommet est co-présidé par l’Inde, représentée par son Premier ministre Narendra Modi. Le vice-Premier ministre chinois Ding Xuexiang, le chancelier allemand Olaf Scholz comptent également parmi les participants.
Face aux investissements massifs des États-Unis, qui prévoient 500 milliards de dollars pour le développement des infrastructures d’IA, et à l’essor rapide de la start-up chinoise DeepSeek dans l’IA générative, la France espère provoquer un « réveil européen ».
ISRAËL INVESTISSEURS.
Dix investisseurs les plus actifs à ce jour dans le domaine de l’IA israélienne sont: Microsoft Accelerator, JVP, Nielsen Innovate, OurCrowd, Magma, Venture Partners, UpWest Labs, Aleph, Glilot Capital Partners et Horizons Ventures.
Des géants comme Apple, Microsoft et Google se font concurrence pour engloutir les startups de l’IA et attirer les meilleurs talents.
Quelques exemples de rachat d’entreprises israéliennes dans le secteur de l’IA.
Nvidia, un fabricant de puces ciblant le marché mondial des puces à intelligence artificielle aux côtés d’Intel, a ouvert un centre de recherche et développement en Israël. Nvdia achète le fabricant israélien de puces Mellanox Technologies Ltd. pour 6,9 milliards de dollars.
Daturma, Nutriento et BriefCam ont été acquis pour plus d’un milliard de dollars.
Intel a annoncé un investissement dans une nouvelle usine de puces à Kiryat Gat, dans le sud du pays, ainsi que la création d’un nouveau centre d’intelligence artificielle à Haïfa, en coopération avec le Technion.
Trax Image Recognition et Habana Labs sont, par exemple, des sociétés qui développent des processeurs d’intelligence artificielle, Hailo et Allegro.AI. (Apprendre en profondeur en tant queservice). Les nouveaux investisseurs d’Allegro comprennent Hyundai CRADLE (la branche capital-risque de Hyundai Motor) et le Samsung Catalyst Fund.
Salesforce a acheté Daturma pour 850 millions de dollars (la plate-forme d’analyse de l’intelligence artificielle de Dormata). Parmi les autres acquisitions notables figurent Medtronic, qui a acheté la société de nutrition virtuelle NutriN pour 100 millions de dollars, et Canon, qui a acheté la société VisionCam pour 90 millions de dollars.
D’un point du vue business, les sociétés israéliennes les plus profitables œuvrant dans le domaine de l’intelligence artificielle couvrent des sujets variés : la reconnaissance faciale (Cortica), la détection de comportements frauduleux sur internet ou en entreprise (Riskifield – Fortscale), ou encore l’optimisation d’achat et revente d’entreprises (Leadspace).
Des centaines de start-ups travaillant sur l’intelligence artificielle sont ainsi recensées en Israël ; parmi elles, 300 ont déjà levé près de $3,2 milliards.
En Israël, quatre universités se démarquent sur l’intelligence artificielle : l’Université Bar-Ilan, l’Université de Ben-Gurion du Néguev, le Technion et l’Université hébraïque de Jérusalem.
L’intelligence artificielle fait l’objet d’environ 300 publications par an en Israël.
(Rédacteur : Samuel Cousin, post-doctorant à l’Institut Weizmann)
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