Rabbi Meïr Baal Haness: le faiseur de miracles (vidéo)

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Rabbi Meïr Baal Haness: le faiseur de miracles (vidéo)

Rabbi Méïr qui vécut dans les années 135-170, est l’un des cinq « Sages du Sud » (avec Rabbi Yéhouda, Rabbi Yossi, Rabbi Chim’on et Rabbi Elazar) à qui Rabbi ‘Akiva a enseigné la Torah à la fin de sa vie, après la mort de ses 24.000 élèves ; ce sont eux qui l’ont diffusée ensuite dans tout Israël.

Il est aussi l’élève de Rabbi Yichmaël et continue à apprendre chez Rabbi Elicha’ ben Abouya, même après que celui-ci abandonne la pratique religieuse ! Rabbi Méïr était issu d’une famille de prosélytes – des descendants de l’empereur Néron (Guitin 56b). Converti au judaïsme après sa destitution (les rabbins semblent avoir trouvé naturel que Neron — qu’ils rapprochent de Ner, « la lampe » — engendre Meïr, « celui qui illumine »)[3].

Il suit également les leçons d’Elisha ben Avouya, demeurant attaché à lui après son apostasie (Elisha se repentira avant de mourir de maladie). Retourné chez son premier maître qui reconnaît rapidement ses capacités, il est promu Rabbi mais cette ordination n’est pas acceptée de tous, du fait du jeune âge de Meïr et devra être validée par Juda ben Baba.

Rabbi Meïr exerce la profession de sofer (scribe) et prend pour épouse Brouria, fille de Rabbi Hanania ben Teradion. Il ne semble pas avoir été associé à la révolte de Bar Kokhba mais son beau-père est l’un des dix Sages mis à mort par l’empire romain pour avoir bravé leurs décrets.
Peu après, il se rend à Rome, pour sauver sa belle-sœur de la maison close où elle est enfermée. Vêtu comme un riche Romain, Rabbi Meïr offre au gardien une somme d’argent conséquente dont une partie servira à apaiser les autorités ; comme le gardien s’inquiète de son devenir après que l’argent aura été épuisé, le Sage lui prescrit de dire Elaha deMeïr aneni (« Dieu de Meïr, réponds-moi ») en cas de besoin et, conclut le récit, ses promesses s’accomplissent. Peu après, Rabbi Meïr, recherché par le pouvoir, doit fuir en Babylonie avec sa femme.

Après la mort de l’empereur Hadrien, les étudiants de Rabbi Akiva, parmi lesquels Rabbi Meïr, retournent en Judée puis à Oucha, en Galilée, où ils rétablissent le Sanhédrin, abandonné après que les Sages ont fui Yavné lors de la révolte de Bar Kokhba. Élevé peu après à la dignité de hakham par le Nassi Simon ben Gamaliel II, Rabbi Meïr prépare les sujets à discuter dans le Sanhédrin, établissant par ailleurs des académies à Beït Shéan, Emmaüs, etc. Lorsque le Nassi décide d’introduire diverses mesures pour abolir l’égalité existant jusque-là entre les membres du collège académique, Rabbi Meïr et Rabbi Nathan décident de le déposer en prouvant son incompétence par des questions hautement pointues.
Expulsés, ils se font rapidement réadmettre car les questions qu’ils posent stimulent bien plus les étudiants que les sujets discutés dans le Sanhédrin ; toutefois, le Nassi exige que les opinions de Rabbi Meïr soient dorénavant introduites par la formule « d’autres disent». Rabbi Meïr continue, contrairement à Rabbi Nathan, à défier le Nassi et finit par quitter le Sanhédrin. Il s’établit alors à Tibériade où il rencontre, selon la tradition, son ancien maître Elisha ben Avouya.

La hantise des anges

Rabbi Méïr aimait et poursuivait la paix ; il aimait ses semblables et les rapprochait de la Torah. Le Talmud (Guitin 52b) raconte que deux hommes se disputaient chaque vendredi. Quand Rabbi Méïr arriva dans leur ville, il réussit à les empêcher de se quereller pendant trois semaines… jusqu’à ce qu’ils se réconcilient. Il entendit l’Accusateur proclamer : « Malheur à moi, car Rabbi Méïr m’a expulsé de cette maison ! »

La Paix

Chaque vendredi soir, Rabbi Méïr faisait un cours à la synagogue de ‘Hamta : un tiers était consacré à la Halakha, un tiers, à la Agada et un tiers, à des apologues. Une fois, son discours dura plus longtemps que d’habitude et l’une de ses fidèles auditrices revint chez elle après l’extinction des bougies. Quand elle expliqua à son mari les raisons de son retard, il lui dit : « Sors d’ici et ne reviens pas dans cette maison avant d’avoir craché au visage de celui qui a donné le cours ! » Quand Rabbi Méïr l’apprit, il demanda à la femme de prononcer une formule incantatoire contre le mauvais œil et de lui cracher sept fois au visage… et elle fit ce qu’il lui avait demandé ! Ensuite, il lui déclara – Va dire à ton mari : « Tu m’avais ordonné de cracher une fois, et moi, j’ai craché sept fois ! »

Ses élèves lui demandèrent : « Est-il permis de mépriser ainsi la Torah (que tu incarnes) ? Si tu nous en avais informés, nous aurions amené et fouetté le mari jusqu’à ce qu’il se réconcilie avec sa femme ! » Il leur répondit : « Le respect de Rabbi Méïr ne saurait être plus important que celui du Saint béni soit-Il ! Si la Torah a demandé que Son saint nom, écrit dans la sainteté, soit effacé dans l’eau pour la faire boire à la femme soupçonnée d’adultère et rétablir ainsi paix au sein du couple, je dois abdiquer ma dignité à fortiori ! (Talmud de Jérusalem, Sota 1,4).

LES PRÉCEPTES DE RABBI MÉÏR

Les adages et préceptes de Rabbi Méïr furent nombreux et variés. « Aime l’ami qui t’admoneste et déteste celui qui te flatte; car le premier te conduit à la vie et au monde futur, tandis que le second te met hors du monde. » Rabbi Méïr exalta le travail et recommanda aux parents d’instruire leurs enfants afin d’obtenir un métier honnête. « Celui qui ne travaille pas la semaine finira par être contraint de travailler même le jour du Chabbat; car l’oisiveté mène à la misère, et la misère au crime; et une fois prisonnier, le paresseux sera forcé de travailler même le jour du Chabbat. » Concernant la vie de l’être humain et son passage sur Terre, il résuma ainsi : « L’homme vient au monde les mains fermées comme s’il prétendait posséder tout; mais il en sort les mains ouvertes et flasques, comme pour montrer qu’il n’emporte rien avec lui. Pourtant, si l’homme a cherché le meilleur chemin dans la vie, sa récompense l’attend au-delà de la tombe; là, il trouve la table dressée pour une fête de joie qui durera toute l’éternité. »

La fin de sa vie est endeuillée par la perte en un jour de deux de ses fils bientôt suivie de celle de sa femme. Retourné en Asie Mineure, il y décède, en demandant à ses disciples de l’enterrer sur la côte faisant face à celle de la Judée, « afin que la mer qui lave la terre de mes pères touche aussi mes os.»

Tombe du Tsadik à Tibériade

Il mourut le 14 Iyar. Ses dernières volontés furent exécutées : son cercueil fut ramené plus tard à Tibériade, et il fut enterré à proximité du lac de Tibériade.

Le 14 du mois de Iyar, Pessah Cheni, il est d’usage de se rendre sur la sainte tombe de Rabbi Méïr à Tibériade, de réciter des prières et de donner de la Tsédaka. Selon la tradition, Rabbi Méïr aurait promis des « yéchouot » (délivrances) à tous ceux qui donneraient la Tsédaka. La coutume veut qu’en donnant l’argent on prononce la phrase-formule de Rabbi Méïr : « Elaha déMéïr Anéni… D.ieu de Méïr réponds- moi. »

Suivant un conseil rapporté au nom du Ba’al Chem Tov, un homme en danger voulant bénéficier d’un salut miraculeux doit donner dix-huit pièces de monnaie destinées à l’achat de bougies pour l’élévation de l’âme de Rabbi Méïr Baal Haness en disant à trois reprises : « Je fais ce don pour l’élévation de l’âme de Rabbi Méïr Ba’al Haness. Dieu de Méïr, réponds-moi ! Éternel notre Dieu et Dieu de nos pères, de même que Tu as entendu la prière de Méïr, Ton serviteur, et Tu as opéré en sa faveur des miracles et des prodiges, agis de la sorte avec moi et avec tous les Enfants d’Israël qui ont besoin de miracles cachés et visibles. Amen ! »

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