Qui est Massad Boulos, ce libanais conseiller de TRUMP

Vues:

Date:

Qui est Massad Boulos, ce multimilliardaire américano-libanais en croisade pour faire élire Donald Trump ?

L’homme d’affaires libano-américain et beau-père de Tiffany, la fille de Donald Trump, Massad Boulos, a révélé dans une récente interview quelques jours avant les élections qu’il assumera le poste d’Américain responsable des dossiers libanais les plus importants dans la prochaine administration. , chargé de négocier avec Beyrouth pour obtenir un cessez-le-feu entre Israël et le « Hezbollah ».

Boulos a déclaré à une chaîne libanaise locale : « Je serai chargé de négocier avec la partie libanaise afin de parvenir à un accord, et Trump nommera une personne familière avec le dossier israélien pour négocier avec les Israéliens », dans ce qui semble être l’un des les premières révélations concernant les nouveaux employés du président élu Trump.

Paul a rejoint le cercle restreint de Trump après que son fils, Michael, a épousé la fille de Trump, Tiffany, en 2022. Il a aidé le président élu à faire des percées significatives parmi les Arabes américains lors des élections d’hier.

Il semble qu’il assumera une partie du rôle actuellement occupé par le conseiller spécial du président américain Joe Biden, Amos Hochstein, chargé des négociations avec Israël et le Liban. Il a réussi à négocier un accord sur la frontière maritime entre les deux parties en 2022, mais il n’a pas encore réussi à négocier un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah depuis le début de l’échange de tirs transfrontalier le 8 octobre 2023.

Boulos a déclaré dans une autre interview que Trump tiendrait sa récente promesse de « mettre fin à la destruction au Liban » grâce à un « accord de paix régional global ». Il a ajouté : « Trump s’est engagé à mettre fin à la guerre avant d’entrer à la Maison Blanche », sans entrer dans les détails.

Un responsable israélien et un ancien responsable de l’administration Trump ont déclaré au Times of Israel le mois dernier que l’ancien président avait déclaré au Premier ministre Benjamin Netanyahu lors de leur rencontre en juillet qu’il voulait mettre fin à la guerre à Gaza au moment où il prendrait ses fonctions.

Boulos a expliqué : « Les gens voient que Biden et Harris n’ont pas réussi à mettre fin aux guerres et n’ont même pas réussi à renvoyer les otages américains de Gaza… Les Américains d’origine libanaise immigrent vers le Parti républicain et vers Trump parce qu’ils sentent qu’il est leur seul espoir. mettre fin à cette guerre et à toutes les guerres… afin que nous puissions commencer à parler de reconstruction du Liban et de Gaza.

Beau-père de Tiffanny Trump, qui a épousé son fils en 2022, Massad Boulos tente depuis plusieurs mois de rallier les électeurs arabo-américains musulmans à la cause du candidat républicain. Pour ce faire, il joue sur une des faiblesses de l’administration Biden-Harris : la guerre au Moyen-Orient.

Massad Boulos pourrait-il “aider Donald Trump à gagner l’élection ?” s’interrogeait, le samedi 2 novembre, L’Orient-Le Jour. Dans un court portrait vidéo de deux minutes publié sur sa chaîne YouTube, le quotidien libanais s’intéresse au parcours de ce multimilliardaire peu connu du grand public, devenu en novembre 2022 le beau-père de Tiffany Trump, la seconde fille du candidat républicain, qui a épousé son fils Michael Boulos.

Un mariage qui, selon L’Orient-Le Jour, semble aujourd’hui jouer “un rôle essentiel dans la campagne présidentielle”. En cause : les prises de parole de plus en plus fréquentes de Massad Boulos en faveur de l’ancien président, comme lors de cette interview donnée sur Sky News le 22 octobre. L’homme d’affaires libanais y défend le programme de Donald Trump, qualifiant l’ancien président d’“homme de paix” qui “n’a jamais lancé de guerre” et en “a même arrêté” lors de son précédent mandat, citant le retrait des troupes américaines d’Afghanistan.

La carte de la paix au Moyen-Orient

Ses arguments ciblent tout particulièrement les 2,5 millions d’électeurs arabo-américains. Selon un sondage mené par l’Arab American Institute, ces derniers semblent moins enclins qu’il y a quatre ans à voter pour le Parti démocrate, notamment à cause du soutien répété de Kamala Harris à l’État d’Israël.

Dans un article publié le 17 octobre, The New York Times rapportait déjà que Massad Boulos, ainsi que d’autres “émissaires officieux” de Trump, “sillonnait le Michigan pour tenter d’y remodeler l’image de Donald Trump et de faire sa promotion auprès des électeurs arabo-américains musulmans peu convaincus”. Un choix stratégique puisque le Michigan n’est autre que l’État américain qui “concentre la plus forte proportion d’Arabo-Américains”.

Le beau-père de Tiffany Trump joue avant tout la carte de la guerre au Moyen-Orient, “un enjeu crucial de la campagne américaine”, note L’Orient-Le Jour. L’homme d’affaires libanais se positionne du côté des électeurs arabes musulmans qu’il qualifie de “membres de sa communauté”, et met en avant l’incapacité de l’administration Biden-Harris de mettre fin à la guerre au Liban et à Gaza. Il semble, par ailleurs, affirmer que Donald Trump saura arrêter cette guerre, sans toutefois préciser sous quelles conditions. Ses arguments parviendront-ils à faire oublier les politiques pro-israéliennes et antimusulmanes de Trump lorsqu’il était à la Maison-Blanche ? 

La promesse de Trump d’une paix au Moyen-Orient a convaincu des électeurs musulmans.

Bill Bazzi, Libano-Américain, maire de Dearborn Heights et soutien de Donald Trump.

Donald Trump a assuré qu’il pourrait arracher la paix au Moyen-Orient. Et il semble avoir convaincu certains électeurs arabo-musulmans qui lui ont donné leur voix lors de la présidentielle américaine.

Ces nouveaux partisans célèbrent mercredi la victoire du milliardaire républicain, persuadés qu’il tiendra sa promesse, malgré le siège de Gaza et les bombardements au Liban mis en oeuvre par Israël, dirigé par Benjamin Netanyahu, l’un de ses alliés.

A Dearborn, la plus grande ville à population majoritairement d’origine arabe des Etats-Unis, l’ex-président républicain de 78 ans l’a largement emporté devant Kamala Harris, selon les premiers résultats, alors que Joe Biden y avait excellé en 2020.

Cette fois, l’électorat de gauche s’est fracturé entre Kamala Harris et l’écologiste Jill Stein.

« Les gens ont compris le message selon lequel Trump essaie d’apporter la paix au Moyen-Orient et dans le monde entier », assure à l’AFP Bill Bazzi, Libano-Américain, maire de Dearborn Heights et soutien de Donald Trump.

Les partisans du républicain estiment possible la fin des conflits à Gaza, où Israël est en guerre contre le mouvement islamiste Hamas depuis plus d’un an et au Liban, où les bombardements contre le Hezbollah pro-iranien durent depuis plusieurs semaines.

Lors de son premier mandat, Donald Trump avait pris des mesures d’interdiction ou de restriction d’entrée aux Etats-Unis visant principalement des pays à majorité musulmane. Il avait soutenu les colonies israéliennes en Cisjordanie et transféré l’ambassade des Etats-Unis de Jérusalem à Tel-Aviv, un revers majeur pour les espoirs d’Etat des Palestiniens.

« Plus de diplomatie »

Le maire balaie d’un revers de la main ces mesures comme autant de désinformation de la part des médias.

Pour lui, ce « muslim ban » consistait uniquement à contrôler plus strictement les afflux venant de certains pays instables, afin d’empêcher des membres de l’organisation Etat islamique d’entrer aux Etats-Unis.

Pendant la campagne, Donald Trump avait jugé que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, devait « finir le boulot » contre le Hamas. Mais selon Bill Bazzi, Donald Trump « fait pression pour l’arrêt de la guerre ». « Il veut plus de diplomatie », assure l’ancien Marine, qui affirme avoir des contacts de haut rang dans l’entourage de Donald Trump.

Comme d’autres Américains d’origine arabe, Samra’a Luqman, militante et agent immobilier américano-yéménite, refuse d’en rabattre. Elle dit être scandalisée par le soutien militaire et diplomatique indéfectible apporté par le gouvernement de Joe Biden et de Kamala Harris à Israël.

« Ils peuvent nous tenir responsables de la défaite d’Harris. Je veux qu’ils le fassent », affirme-t-elle. « C’est ma communauté qui a dit « si vous commettez un génocide, nous vous tiendrons pour responsables ».

« Il le fera »

Devant la boulangerie Shatila, les électeurs de Trump jubilent.

« Il est plus intelligent, mieux éduqué pour ce poste », assure Diyaa Abd, chauffeur poids-lourd originaire d’Irak, ajoutant que sous le premier mandat du républicain, il y avait la paix en Ukraine et au Proche-Orient.

« Celui qui devait gagner a gagné », renchérit Mike Sima, 75 ans.

L’équipe de Donald Trump a également fait, à la différence notable de sa rivale, le déplacement à Dearborn.

La décision de la candidate démocrate de faire campagne au côté de l’ex-parlementaire républicaine Liz Cheney, ardente défenseure de la guerre en Irak, a également rebuté une partie de l’électorat arabe.

La proximité de Donald Trump avec l’Américano-Libanais Michael Boulos, mari de sa fille Tiffany, a également pu bénéficier au milliardaire. Massad Boulos, le père de Michael, a participé à sa campagne en tant que conseiller.

Certains reconnaissent pour autant que Donald Trump a pu tenir des propos contradictoires.

« Oui, il a dit +finir le travail+ (à Gaza), mais lorsque j’ai demandé ce que cela signifiait exactement, on m’a dit +arrêter la guerre+ », insiste Bishara Bahbah, président de l’association des Arabo-Américains pour Trump.

« Il l’a dit et il le fera. Trump a prouvé qu’il faisait ce qu’il disait. »

La rédaction de JForum, retirera d’office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

La source de cet article se trouve sur ce site

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

PARTAGER:

spot_imgspot_img