Alors que la venue du président de la Syrie à Paris a fait polémique en raison de son passé d’ancien djihadiste, cette visite d’Ahmed al-Charaa a surtout des enjeux économiques. Emmanuel Macron pousse pour que les entreprises françaises jouent un rôle majeur dans la reconstruction du pays.
La visite d’Ahmed al-Charaa, le président par intérim de la Syrie, à l’Élysée ne fait pas l’unanimité, c’est le moins que l’on puisse dire. Or, elle revêt des enjeux économiques majeurs. En effet, plusieurs entreprises françaises seraient prêtes à investir dans la reconstruction du pays qui sort de 13 ans de guerre. Ainsi, Emmanuel Macron joue un rôle majeur dans cette volonté de trouver de l’argent et de faciliter les opportunités, expliquent nos confrères de RTL.
Ces derniers jours, l’ancien djihadiste et membre d’Al-Qaïda a supervisé la signature d’un contrat avec le géant français de la logistique CMA CGM. Cette entreprise de transport maritime est gérée par la famille Saadé, d’origine syrienne. Or, le patron, Rodolphe, est un ami du président français. L’exploitation du port de Lattaquié a ainsi été conclue pour 30 ans alors que le contrat était en négociation avant même la chute de Bachar el-Assad. RTL assure que la venue d’Ahmed al-Charaa à Paris pourrait être une récompense pour cette signature.
Le chef de l’État français souhaite parler à tout le monde
De plus, cette visite du président syrien serait aussi un moyen pour TotalEnergies de revenir dans le pays du Moyen-Orient. Le producteur privé d’électricité lorgne des gisements de gaz prometteurs près de Palmyre et à l’est de Homs. Dans le même temps, l’État syrien lui doit de l’argent pour d’anciens contrats de partage de production. Depuis quelques années maintenant, de nombreuses entreprises françaises flairent la bonne affaire comme Carrefour, Monoprix ou Vinci. Et Emmanuel Macron pousse en ce sens.
La visite du président syrien a été vivement critiquée par des personnalités de la classe politique. «On ne reçoit pas d’anciens terroristes», a réagi Laurent Wauquiez. «Le tapis rouge de l’Élysée aura la couleur du sang», estime Éric Ciotti. Quant à Marine Le Pen, elle a exprimé sa «stupeur» et sa «consternation». Désormais, Ahmed al-Charaa essaye de correspondre aux codes occidentaux. Emmanuel Macron pense qu’il est important de parler à tout le monde afin d’assurer une forme de stabilité au Moyen-Orient.
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