Les trois premiers chiffres des codes-barres – le préfixe – ne disent rien du lieu de fabrication des produits, des fruits, légumes, objets, qui arborent ce code. Certains peuvent avoir été produits ou cultivés en Israël, mais d’autres pas.
Les codes-barres et les identifiants des produits sont gérés par l’association internationale GS1, qui s’occupe chaque année de plus d’un milliard de produits, fabriqués par plus de deux millions d’entreprises dans le monde. Pour une meilleure organisation mondiale, l’association est divisée en 116 antennes, qui sont considérées comme des « membres ». Chacune de ces antennes a son propre préfixe, qui se retrouve au début de tous les codes-barres qu’elle produit. En l’occurrence, l’antenne de GS1 en Israël a en effet le préfixe 729, comme l’indique une liste disponible sur le site de l’association. Donc, à chaque fois qu’elle attribue un code-barres, celui-ci commence par 729.
Mais cela ne signifie pas que les produits avec ce préfixe ont été fabriqués dans l’État hébreu. « Le préfixe GS1 n’indique pas qu’un produit a été fabriqué dans un pays spécifique, ni par une entreprise spécifique. Il peut avoir été produit n’importe où dans le monde », explique GS1 sur son site internet.
Des produits non-israéliens peuvent avoir le préfixe 729.
« Les entreprises du monde entier peuvent choisir n’importe lequel des 116 membres de l’association GS1 avec qui elles veulent travailler, où qu’elles soient domiciliées dans le monde et où que soient fabriqués leurs produits », expliquait le porte-parole de GS1 Carlos Carnicero à l’AFP.
Des entreprises peuvent, par exemple, choisir un GS1 d’un autre pays parce qu’il est moins cher que dans son pays, ou pour mieux s’implanter dans un marché local ou sur des plateformes en ligne, notamment américaines. Le préfixe 729 peut donc à la fois être utilisé par des entreprises qui ne sont pas israéliennes, et être boudé par des entreprises israéliennes qui lui en préféreraient un autre. Cela peut même être une façon de contourner les éventuels boycotts.
En résumé, on ne peut pas vraiment savoir si des produits sont israéliens uniquement en se basant sur leur code-barres. Il s’agit uniquement de suppositions.
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