«Dans l’Antiquité, les Grecs savaient que la boîte de Pandore représentait un immense danger pour l’humanité alors ils l’ont cachée très loin de chez eux, aux confins du monde connu. Mais aujourd’hui la boîte a été retrouvée en Andalousie, et les dieux ont décidé de mettre douze mortels à l’épreuve… » C’est ainsi que s’ouvre « Pandore », le nouveau jeu de stratégie de M6 dont la diffusion commence ce lundi, à 21h10.
Le concept, développé en collaboration par des productions française, néerlandaise et hongroise, cherche à créer une ambiance d’aventure et de dépaysement, entre la saga « Indiana Jones » et Mort sur le Nil d’Agatha Christie. Surtout, comme son titre l’indique, il multiplie les références à la mythologie grecque qui inspire la majorité des épreuves…
Pas une boîte mais une jarre
Dans le langage courant, « ouvrir la boîte de Pandore » signifie, selon la définition du Larousse, « s’exposer, par une initiative imprudente, à de grands maux ou de graves dangers ». Mais beaucoup ignorent que, dans le mythe grec qui a donné lieu à cette expression, ce n’est pas d’une boîte dont il est question mais d’une jarre. Blâmez les traductions erronées.
Ainsi, selon la légende, Zeus, en colère contre Prométhée qui a volé le feu sacré de l’Olympe, a choisi de se venger et de punir l’humanité à travers un cadeau empoisonné. Il a demandé à Héphaïstos de concevoir, en la façonnant dans l’argile, une femme à la beauté absolue. Cette femme, c’est Pandore (« celle qui a tous les dons », en grec), que Zeus dote d’une jarre qu’elle ne doit ouvrir sous aucun prétexte.
Envoyée sur Terre, Pandore épouse Epiméthée, le frère de Prométhée. Un jour, travaillée par sa curiosité, elle ne peut résister à la tentation d’ouvrir la jarre… ce qui a pour effet d’en libérer le contenu. A savoir : la guerre, la maladie, la famine, la tristesse, la jalousie et moult autres souffrances et accablements. Pandore referme alors la jarre, parvenant à ne conserver qu’une seule chose : l’espérance. Depuis, l’humanité compose avec tous les maux de la Terre mais continue de garder l’espoir…
L’espoir ou l’attente vaine…
« Il est intéressant de voir que les Grecs avaient pensé que, de tous les maux qui pouvaient s’échapper, l’espoir est celui qui prendrait le plus de temps et qui resterait au fond de la jarre », a noté l’animateur Olivier Minne lors de la conférence de présentation de l’émission.
Mais, là encore, tout est question de traduction. Si, dans certaines versions, « elpis » est transposé en « espoir », dans d’autres, ce terme est traduit comme « une attente vaine ». « L’attente trompeuse est peut-être une espérance. Ou l’espérance est une attente trompeuse », a souligné le présentateur.
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Ainsi, tout est une affaire de point de vue. Les optimistes perçoivent le mythe de Pandore avec une lueur d’espoir. Les pessimistes interprètent le résidu de la jarre comme l’attente déçue ou la projection angoissée de ce qui pourrait arriver.
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