Les dirigeants palestiniens et les États du Golfe comme le Qatar ne sont pas intéressés par une paix réelle avec Israël.
par Con Coughlin
Le principal obstacle aux efforts répétés de Trump pour mettre fin au conflit à Gaza reste cependant le fait que les dirigeants palestiniens et le Qatar n’ont aucun intérêt réel à négocier un accord de paix permanent avec Israël.
Le Qatar, ainsi que d’autres États du Golfe, censés financer la reconstruction de Gaza, exigeront sans doute un rôle dans sa future gouvernance. Une telle concession, même si Israël devait en assurer la sécurité, serait vouée à un désastre monumental.
Le Qatar a un historique de financement de tous les groupes terroristes islamistes radicaux – de l’EI à Al-Qaïda en passant par le Hamas et les talibans – et semble fermement déterminé à promouvoir les politiques des Frères musulmans.
Même si le Hamas n’est pas inclus dans la future bande de Gaza, il y a toujours théoriquement place pour un clone du Hamas sous un nom différent. Alors que l’Égypte et les groupes islamistes continuent de faire entrer clandestinement des armes dans la « nouvelle » bande de Gaza, les frictions avec Israël seront sans aucun doute incessantes, sans parler des Palestiniens que les négociateurs actuels insistent pour maintenir sur place. Avec des incitations suffisantes, de nombreux pays pourraient être ravis de leur épargner des années de vie dans les décombres.
La meilleure idée, et à long terme bien moins coûteuse militairement et diplomatiquement, serait que Trump revienne à son idée initiale de Gaza comme une sorte de protectorat américano-israélien, idéalement doté d’une base militaire américaine. De nouveaux accords d’Abraham seraient alors inutiles : une présence militaire américaine suffirait à dissuader toute agression et à maintenir la paix, comme elle l’a fait avec succès au Qatar.
Cette approche ne plaira peut-être pas à tous les États arabes. Elle les priverait certainement de la possibilité, si le vent tournait, de tenter à nouveau de détruire Israël.
Ainsi, même si, comme Trump le soutient, le Hamas est exclu de toute négociation future sur l’avenir de Gaza et des Palestiniens, la probabilité que son administration ait des discussions positives avec les dirigeants palestiniens dits « modérés », comme Abbas – ou toute perspective d’une paix véritable et durable si les pays arabes sont autorisés à diriger Gaza – restera malheureusement inexistante.
Con Coughlin est rédacteur en chef de la rubrique Défense et Affaires étrangères du Telegraph et membre éminent du Gatestone Institute.
Source: gatestone.institute.org
Sur la photo : l’émir du Qatar de l’époque, cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, tient la main d’Ismaïl Haniyeh, alors chef du Hamas, lors de leur visite à l’Université islamique de la bande de Gaza, le 23 octobre 2012. (Photo de Wissam Nassar/AFP via Getty Images)
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