Le rêve du Hamas: faire des Palestiniens une « nation de martyrs »
par Khaled Abu Toameh
[Le responsable du Hamas Ghazi] Hamad a menacé [de commettre davantage de massacres contre les Israéliens… jusqu’à ce qu’Israël soit anéanti] depuis le Qatar, où lui et plusieurs autres dirigeants du Hamas mènent une vie confortable depuis quelques années.
Faisant référence à l’invasion d’Israël menée par le Hamas le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de plus de 1 200 Israéliens et ressortissants étrangers, Hamad a déclaré :
« Le déluge d’Al-Aqsa [nom donné par le Hamas au massacre du 7 octobre] n’est qu’une première, et il y en aura une deuxième, une troisième, une quatrième… Devrons-nous en payer le prix ? Oui, et nous sommes prêts à le payer. Nous sommes considérés comme une nation de martyrs, et nous sommes fiers de sacrifier des martyrs. »
Hamad, dont le groupe continue de détenir 50 otages israéliens (dont seulement 20 seraient en vie), a réitéré l’appel du Hamas à l’élimination d’Israël :
« L’existence d’Israël est illogique. C’est elle qui cause toute cette douleur, ce sang et ces larmes. »
Le 25 juillet 2025, Hamad a accordé une interview à une chaîne de télévision arabe du Qatar. Cette fois, cependant, son ton était différent. Interrogé sur les souffrances des Palestiniens de la bande de Gaza suite à la guerre déclenchée par le Hamas il y a près de deux ans, Hamad a déclaré que l’objectif principal de son groupe était désormais de mettre fin à la guerre avec Israël. « C’est une guerre douloureuse et horrible », a-t-il déclaré. « Nous comprenons pleinement la douleur et les souffrances de notre peuple à Gaza. » Hamad a ensuite salué les Palestiniens de la bande de Gaza pour leur « ténacité et leur patience » pendant la guerre.
Les dirigeants du Hamas ne se soucient pas de savoir si 50 000 Palestiniens supplémentaires seront « martyrisés » dans la guerre qu’ils ont déclenchée en 2023. Plus les corps s’accumulent, plus ils peuvent blâmer Israël.
Il est facile pour quelqu’un de bien nourri et assis dans une villa ou un hôtel à Doha de parler de la souffrance et de la douleur des autres dans une guerre lointaine.
Hamad et les dirigeants du Hamas réfugiés à Doha et à Istanbul devraient présenter des excuses aux deux millions de Palestiniens de la bande de Gaza… En fait, ils devraient être arrêtés et jugés pour leurs crimes contre les Israéliens et les Palestiniens.
Le Hamas n’a aucun problème à mentir à Trump et à l’envoyé américain Steve Witkoff, comme ils l’ont probablement déjà compris.
Après des mois de négociations directes et indirectes avec le Hamas, Trump et Witkoff ont enfin compris que le Hamas n’agissait pas de bonne foi et, comme l’a dit Trump, « voulait mourir ». Plus précisément, ce ne sont pas les dirigeants du Hamas qui veulent mourir. Ils souhaitent plutôt la mort des Palestiniens ordinaires afin que ces dirigeants puissent rester au pouvoir indéfiniment et rester riches – certains sont, ou étaient, milliardaires.
Depuis sa création à la fin des années 1980, le Hamas a affiché clairement et avec constance ses objectifs: l’élimination d’Israël par le djihad. C’est la véritable raison pour laquelle il n’a jamais accepté aucun processus de paix avec Israël. C’est aussi la véritable raison pour laquelle il considère comme des traîtres les Palestiniens qui reconnaissent le droit d’Israël à exister et sont prêts à faire la paix avec lui.
La seule raison pour laquelle les dirigeants du Hamas pourraient souhaiter un cessez-le-feu est de permettre à leurs membres de se réarmer et de se regrouper. Ils veulent s’assurer qu’après la guerre contre Israël, ils conserveront le pouvoir dans la bande de Gaza.
Pendant ce temps, les dirigeants du Hamas ne se soucient visiblement pas du fait que des dizaines de Palestiniens soient tués ou blessés chaque jour, car la pression internationale est dirigée contre Israël.
Khaled Abu Toameh est un journaliste primé basé à Jérusalem.
Source: gatestoneinstitute. org
Photo : Hamad est interviewé le 24 octobre 2023 sur la chaîne libanaise LBC. (Source : MEMRI)
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