Un haut responsable estime que « les différends seront résolus lors de la visite de Netanyahou à Washington »
La réponse positive du Hamas au plan Witkoff ne comprenait que des réserves tactiques, ce qui a permis à Netanyahu d’approuver le départ de la délégation israélienne pour des négociations au Qatar. L’organisation a été forcée de montrer ses muscles principalement en raison de la pression militaire, de la vulnérabilité de sa direction et de la perte de contrôle sur la population. Deux points principaux seront soulevés dans les négociations qui vont commencer : l’étendue du retrait de Tsahal et le contrôle des zones de partition.
Danny Zaken
Le précédent accord sur les otages . Photo : AP
La réponse positive du Hamas au plan Witkoff présenté samedi soir comportait, comme d’habitude, des réserves. Mais cette fois, il ne s’agit pas de réserves qui stérilisent le plan comme la dernière fois, mais plutôt de réserves tactiques dont le plan actuel a déjà posé les bases. Suite à cela, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a décidé d’approuver le départ de la délégation israélienne pour des négociations au Qatar.
Premier ministre qatari et chef du Mossad, Dadi Barnea, Reuters, Oren Ben Hakon
Dadi Barnea, Premier ministre qatari et chef du Mossad, Photo : Reuters, Oren Ben Hakon
Le Hamas a été contraint de montrer sa force, principalement en raison de la pression militaire, des bombardements, de l’élimination d’un nombre croissant de commandants à différents niveaux et de la perte de contrôle sur la population. L’attaque contre l’Iran a considérablement renforcé le sentiment d’urgence du Hamas à parvenir à un cessez-le-feu, comme en témoignent les échanges de messages entre les différents membres de sa direction.
Une source politique de haut rang a déclaré à Israel Today que malgré les réserves du Hamas, la situation de l’organisation ne lui permet pas de négocier comme par le passé, et qu’il est donc prévu que les différends soient résolus dans les prochains jours, « lors de la visite de Netanyahou à Washington ». Une source américaine a approuvé cette analyse, mais a averti qu’insister sur des clauses relativement mineures pourrait conduire à un torpillage de dernière minute.
Lors des négociations qui s’ouvriront aujourd’hui entre les délégations, sous la médiation de l’Égypte et du Qatar et avec le soutien étroit de l’équipe américaine, deux points principaux seront à l’ordre du jour. Le premier concerne l’ampleur du retrait de Tsahal, ou redéploiement comme on l’appelle en Israël. Le Hamas exige un retrait jusqu’aux lignes de début mars avant de reprendre les combats dans le cadre des « Chariots de Gédéon ». Il cherche ainsi à reprendre le contrôle de vastes zones, principalement au sud de la bande de Gaza, à Rafah et dans la majeure partie de Khan Younès, ainsi qu’à Beit Lahia, Beit Hanoun et Saja’iya au nord.
Des terroristes du Hamas dans la bande de Gaza. Ils ont été contraints à la flexibilité sous la pression militaire. Photo : AFP
Outre la prise de pouvoir militaire, le Hamas cherche à prendre le contrôle des zones où opèrent les bases du GHF, qui distribuent des vivres à la population. Cette division que le Hamas combat, notamment le meurtre de travailleurs palestiniens, le meurtre d’habitants venus chercher de la nourriture et la blessure de deux travailleurs américains, a considérablement affaibli son contrôle sur la population et entraîné la diminution de ses ressources. Privé des vivres volés dans les entrepôts de l’ONU et des camions qui y sont arrivés, il peine à payer les salaires de ses membres et à en recruter de nouveaux. De plus, des groupes claniques armés se sont développés et se disputent les vivres qui arrivent au Hamas. Reprendre le contrôle de ces zones lui permettra d’éradiquer ces groupes.
De son côté, Israël trace une ligne claire au sud, une camisole de force entre Khan Younis et Rafah, ce qui implique le maintien du contrôle du sud de la bande de Gaza et des zones de partition, notamment dans le but possible d’y établir une zone de libre circulation pour les réfugiés, hors du contrôle du Hamas. Au sud, Israël souhaite rester dans les zones sous son contrôle afin d’empêcher, autant que possible, la capture et le minage de bâtiments au cas où il serait contraint de revenir et d’occuper les banlieues de Gaza.
Le Hamas veut continuer à contrôler l’aide humanitaire. Photo : Reuters
Le deuxième problème concerne l’ampleur et les modalités de livraison des fournitures aux habitants de la bande de Gaza. Le Hamas exige que de grandes quantités soient livrées chaque jour, et ce d’une manière qui lui permette de prendre le contrôle des fournitures pour les raisons détaillées précédemment. Israël exige un mécanisme de distribution différent qui empêchera cette prise de contrôle, y compris une supervision internationale.
Source: ILH
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