« Puissance de la douceur ». L’art de se comporter avec douceur… c’est bien ce qui manque en Israël.

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L’art de se comporter avec douceur… c’est bien ce qui manque en Israël.

Selon XERFI: « La philosophe Anne Dufourmantelle a publié un petit livre au titre en apparence oxymorique : Puissance de la douceur.

– d’abord elle nous indique que la douceur est un art de vivre dont le développement « a nécessité des millénaires ».

Raffinement des conduites, subtilité dans les rapports à autrui, l’art de se comporter avec douceur revient à comprendre les êtres « dans leur insuffisance, leur précarité, leur immaturité, leur bêtise ».

Elle précise que cette forme de délicatesse n’intervient jamais autant que dans l’art équestre, qui « suppose l’entente de l’homme et de l’animal à un haut degré de raffinement et de complicité. Il s’agit pour l’un de comprendre (de deviner, de tolérer) l’autre au point d’en être accepté. » Un exercice de guidage dont on a assez dit sur ce plateau qu’il ressemble à s’y méprendre au délicat exercice de pilotage des organisations.


– Dufoumantelle indique ensuite que « l’esprit de douceur » ne doit pas être pris comme une faiblesse au sens usuel, mais comme un ingrédient irremplaçable dans la construction des liens relationnels et la composition d’une éthique collective.

Elle rappelle à ce titre ce célèbre passage des Béatitudes : « Heureux les doux car ils régneront sur le monde. »


– L’auteure précise enfin que la douceur ne saurait être le contraire de la violence. La douceur c’est ce qui résiste à l’exercice de la puissance, s’y oppose, avec hardiesse et détermination. Le contraire de la douceur, ce serait en fait la douceur elle-même, mais fausse : la fadeur, la sensiblerie, le « zen ».

La vraie douceur se moque de la douceur pourrait-on dire, de celle qui fait vendre, des lessives ou des crèmes, mais qui ne contient aucune force de transformation profonde des êtres et des choses.


Ne serait-ce que pour ces trois raisons « attenter à la douceur est (donc) un crime sans nom », comme le réitère la philosophe Catherine Malabou dans une préface inédite.

Il se pourrait même que la douceur ne soit rien moins que l’intelligence même, placée au cœur du circuit des affects. Elle est donc une « fête sensible » qui indique que « la  haine ne peut (jamais) nous suffire pour survivre ».

C’est par les sens que la puissance et l’érotisme de cette fête « se distille », ainsi que le note l’auteure à qui je laisse la parole : « Érotique, la douceur l’est de toutes les manières possibles. Parce que l’intention qui la contient est un apprivoisement de la sauvagerie des humeurs et du corps. ».

GISLAIN DESLANDES. ESCP. COPYRIGHTS.

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