PSG – Bayern : C’était quoi cette première période de l’enfer, entre Marquinhos en père Noël et la cascade de blessures ?

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Au Parc des Princes,

Les sept plaies d’Egypte, version football. Rien n’aura été épargné au Paris Saint-Germain en première période de sa défaite contre le Bayern Munich, mardi soir au Parc des Princes. La douche froide d’entrée de match, le gardien plus neutre que la Suisse, la bourde nostalgique de Marquinhos, le but refusé par la VAR, la rechute de Dembélé et, pour couronner l’œuvre, la blessure d’Achraf Hakimi, désossé par Luis Diaz, mi-boucher, mi-héros du soir.

La seule fois où le sort s’est rangé dans le camp parisien, c’était pour refuser à Serge Gnabry un troisième but prématuré, synonyme de fin du suspense à la 31e minute. Les dieux taquins du football ont fait ça avec style en mettant un double poteau sur le chemin du ballon envoyé par l’international allemand. 2-0 ok, 3-0, faut pas pousser le délire non plus.

Le constat à la fin de la première période était clair, et il ne fallait pas être surdiplômé en football pour arriver à la même conclusion que Luis Enrique à la fin du match, à savoir que le PSG a « fait trop de cadeaux » à son adversaire, une machine de guerre désormais lourde de 16 victoires consécutives. « Si tu fais des cadeaux à ce niveau, c’est but et c’est fini », a complété l’Asturien. Petit passage en revue.

La défaite du PSG, un drame en quatre actes

4e minute de jeu, 1-0 : passe casse-pipe de Pacho pour Dembélé, qui n’attaque pas assez son ballon – son état physique explique peut-être son approche mollassonne du duel. Le reste est un chef-d’œuvre collectif. Pacho monte à contretemps sur Gnabry, qui a tout le loisir de décaler Olise, lequel profite de la mauvaise lecture défensive de Ruiz pour filer au but. Le Français perd son duel contre Chevalier, mais le gardien parisien claque sa spéciale, à savoir l’arrêt-deuxième chance repoussé dans les pieds d’un attaquant. Luis Diaz ne pardonne pas, et ça fait but. Mention spéciale pour Marquinhos, aux fraises tout le long de l’action même s’il n’est pas loin d’arrêter le tir du Colombien.

23e minute de jeu : Sortie d’Ousmane Dembélé après s’être vu refuser un but sur hors-jeu par la VAR. On dit merci encore Didier Deschamps d’avoir replongé le Ballon d’Or dans une spirale infernale de blessures. Et Luis Enrique d’avoir aligné son attaquant dès le coup d’envoi en sachant qu’il était si fragile, qui plus est au vu de l’état de forme de son remplaçant Kang-In Lee.

Auteur d’une entrée convaincante, le Coréen avait le feu aux jambes et s’est révélé comme une des rares satisfactions de la triste soirée parisienne. « La blessure d’Ousmane n’a rien à voir avec la dernière blessure mais il a joué le temps que vous avez vu, s’est défendu l’entraîneur parisien en conférence d’après-match. Il faut attendre [mercredi] pour voir après les examens quelle est exactement cette blessure. »

Ousmane Dembélé a dû être remplacé en première période. Luis Enrique évoque cette fois une blessure au mollet pour l'international tricolore
Ousmane Dembélé a dû être remplacé en première période. Luis Enrique évoque cette fois une blessure au mollet pour l’international tricolore - Marco Steinbrenner/DeFodi/SIPA

31e minute, 2-0 : Saucisse aérienne en retrait de Nuno Mendes vers Marquinhos. Solide, le Brésilien remporte son duel contre Harry Kane et jette un coup dans le rétro pour s’assurer que l’Anglais ne revenait pas dans son dos. Manque de pot, le capitaine du PSG a oublié de contrôler ses angles morts, et Luis Diaz l’a cueilli comme un bleu avant de se présenter devant Lucas Chevalier. Vous connaissez la suite.

45e+ 2, blessure d’Hakimi : Diaz perd un duel anodin mais, poulet sans tête qu’il est, juge utile de découper le pauvre Achraf sur un appui précaire. Sorti du terrain porté par deux coéquipiers sans pouvoir poser le pied par terre, l’international marocain aurait quitté le Parc des Princes sur des béquilles, le pied dans une botte selon une information de Canal +. La aussi, il faudra attendre mercredi pour en savoir plus.

Du mieux en seconde période, mais le PSG partait de trop loin

Paradoxalement, l’expulsion du double-buteur bavarois pour son geste de boucher a signé la fin du cauchemar parisien. La seconde période accouchera d’un scénario plus familier : le PSG à l’attaque contre un bon vieux gros bus comme la Ligue 1 sait en produire. La Bavière a démontré un certain savoir-faire en la matière malgré une faille bien exploitée par João Neves à un quart d’heure de la fin. « On a bien fait le boulot, s’est satisfait Luis Enrique. On s’est créé beaucoup d’occasions mais c’est difficile d’attaquer une équipe avec dix joueurs derrière le ballon. »

Encore plus quand celle-ci mène de deux buts. Le Bayern était dans son droit de défendre le score qui lui était favorable, de même qu’il était logique que les hommes de Vincent Kompany, Manuel Neuer le premier, aient cherché à hacher les temps forts parisiens en gagnant du temps sur chaque sortie de but, en obtenant des fautes à tout prix ou en feignant être atteint de crampes comme Joshua Kimmich. Tout ça n’était que l’enrobage final des cadeaux offerts par les Parisiens en première période. Les Allemands n’auront plus qu’à les mettre sous le sapin.

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