Il y a des gens comme ça qui excellent dans tout ce qu’ils entreprennent ou presque. Et parmi les distinctions les plus prestigieuses au monde, quelle reconnaissance célèbre le mieux l’excellence si ce ne sont les prix Nobel ? Le rêve d’une vie pour de nombreux scientifiques.
Et pour cinq d’entre eux, une quête qu’ils ont achevés deux fois. alors que cette semaine est dévoilée la liste des sélectionnés pour les prix Nobel 2024, 20 Minutes vous raconte qui sont ces cinq scientifiques dont les prouesses ont été reconnues à deux reprises.
Linus Pauling, guerre et paix
Comment se lient entre eux les éléments chimiques ? Pourquoi et comment l’hydrogène et le carbone s’accrochent pour nous donner de l’eau. Linus Pauling, lui, savait tout cela. Et pour ses découvertes sur la nature des liens chimiques et ses applications dans la compréhension des structures des substances complexes, le chimiste californien s’est vu attribuer le prix Nobel de Chimie en 1954.
Huit en plus tard, en 1962, ce sont ses activités militantes en faveur de l’arrêt des essais nucléaires qui lui valent un prix Nobel de la paix alors que l’administration US le soupçonnait de rouler pour l’URSS, allant jusqu’à lui confisquer son passeport. Ironie de l’histoire, il avait, durant la Seconde Guerre mondiale, aidé l’armée américaine à mettre au point des explosifs et carburants pour des missiles conventionnels.
Marie Curie, première en tout
Première femme à obtenir un prix Nobel, et première parmi le genre humain à l’obtenir deux fois, il va sans dire que Marie Curie était une génie. Son premier prix Nobel lui a été décerné en 1903 dans la catégorie physique, pour ses travaux sur la radioactivité.
Un exploit répété en 1911, en chimie cette fois-ci, pour la découverte du radium et du polonium, qui ont ainsi pu compléter le tableau périodique des éléments.
Karl Barry Sharpless, le doublé en chimie
Il a (presque) la tête d’Heizenberg dans Breaking Bad et deux prix Nobel dans la poche. Le chimiste américain Karl Barry Sharpless est la seule légende vivante de ce classement des doubles lauréats de prix Nobel. Son premier titre remonte à 2001 pour ses travaux sur la catalyse chirale de réactions d’oxydation qui ont permis à l’industrie de progresser dans la production de liquides réfrigérants, d’additifs pour lubrifiants, de caoutchoucs et fibres synthétiques, de plastiques.
Rebelote en 2022 avec la « chimie click ». En gros (très gros), il s’agit de faire réagir deux molécules pour créer une liaison robuste, comme lorsqu’une ceinture de sécurité fait clic.
Fred Sanger, le père du séquençage de l’ADN
Plutôt inconnu du grand public, le nom de Fred Sanger est sans doute honni de certains criminels. On doit à ce chimiste britannique spécialisé dans la biologie moléculaire le séquençage de l’ADN.
Son premier prix Nobel lui a été décerné en 1958 pour ses travaux sur la structure de l’insuline. Il a remporté son second vingt-deux ans plus tard pour avoir mis au point une technique de séquençage de l’ADN qui est toujours utilisée de nos jours.
John Bardeen, c’est dans la poche
Du smartphone qu’on a dans la poche, à l’ordinateur avec lequel est écrit cet article en passant par le four à induction où cuit une tarte à la tomate, les transistors, qui permettent de contrôler ou d’amplifier des tensions et des courants électriques, sont absolument partout de nos jours. Une invention que l’on doit à John Bardeen, un physicien américain, et pour laquelle il a obtenu un premier prix Nobel en 1956.
Une prouesse répétée en 1972 pour ses travaux sur la supraconductivité, qui permet notamment de transporter de l’électricité sans perte d’énergie.
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