Présidentielle Américaine 2024 : Harris et Trump se rencontrent pour la première fois, le débat commence

Donald Trump a nié tout lien avec le « Project 2025 », malgré les accusations de Kamala Harris qui le qualifie de « plan dangereux ». Trump a déclaré ne pas avoir lu le document et ne pas vouloir le lire : « il contient de bonnes et de moins bonnes idées ».

Le Project 2025, élaboré par la Heritage Foundation et des anciens membres de l’administration Trump, propose des politiques de droite et une restructuration radicale du pouvoir exécutif. Les démocrates, y compris Harris, critiquent régulièrement ce projet, et la campagne Harris a décidé de lier toutes les politiques de Trump au Projet 2025 pour marquer les esprits des électeurs.

Kamala Harris défend le bilan économique de l’administration Biden dont elle fait partie. « Il faut voir le bilan qu’il nous a laissé ! On a du nettoyé le bazar qu’il a laissé derrière lui. » avant de préciser que l’administration Trump avait laissé « le pire taux de chomage depuis la Grande Depression », « la pire attaque sur notre démocratie depuis la guerre civile » et « la pire épidémie de santé publique depuis un siècle ».

Pour Trump, c’est la faute de l’immigration de masse. Comme il l’avait fait lors du débat de juin contre Biden, Donald Trump pivote et évite les questions pour parler de ce qui l’arrange : l’immigration.

C’est la vice-présidente Kamala Harris qui a commencé à répondre. Harris a déclaré qu’elle avait été « élevée dans une famille de classe moyenne » et qu’elle se concentrerait sur la création d’une « économie d’opportunités ». Elle a également critiqué sévèrement Trump pour des politiques qu’elle jugeait augmenter les coûts de la vie pour les Américains.

Trump a rejeté cette description et a affirmé qu’il se concentrerait sur les tarifs douaniers sur les importations en provenance de pays étrangers. Il a rapidement déplacé le focus vers l’immigration, affirmant que les gens « affluaient dans le pays ».

Kamala Harris insiste sur ce que Donald Trump et son administration ont laissé derrière eux après son mandat. Puis Harris utilise les mêmes codes que Trump, elle change de sujet et aborde le fameux « Project 2025 ».

Les microphones des candidats peuvent être coupés lorsqu’ils ne parlent pas, mais leurs expressions faciales continuent de transmettre des réactions. Harris était particulièrement animée pendant la première réponse de Trump, tandis que Trump secouait la tête de gauche à droite en signe de désaccord pendant que Harris parlait.

Alors que Donald Trump semblait bien parti pour ignorer son adversaire, Kamala Harris s’est avancée jusqu’à lui pour se présenter « Kamala Harris, enchantée ! » a-t-elle déclaré tout sourire en lui tendant la main avant d’ajouter « Ayant un bon débat ». Ce à quoi Trump a répondu « Content de vous voir. Amusez-vous bien. »

Les journalistes rappellent les règles du débat. Kamala Harris a choisi le podium de droite, elle marche jusqu’à Donald Trump pour se présenter, car oui les deux candidats ne se sont jamais rencontrés « en vrai ».

Les deux candidats ont pu venir l’inspecter. Donald Trump semble avoir passé pas mal de temps à étudier les différents angles des caméras.

Donald Trump et Kamala Harris utiliseront des pupitres de tailles différentes pour compenser leur différence de hauteur d’environ 30 cm. Trump, mesurant 1,91 m, aura un pupitre plus haut que celui de Harris, qui mesure 1,63 m. Cette différence permettra aux candidats d’apparaître de taille comparable lors de la diffusion du débat.

Avant le débat de mardi soir, les conseillers de Kamala Harris ont discuté de la nécessité, voire de l’opportunité, de passer du temps à vérifier les faits concernant l’ancien président Donald Trump. Ils s’attendent à ce que Trump lance des affirmations fausses et ont conseillé à Harris de se concentrer sur des sujets importants pour les Américains plutôt que de se perdre dans un débat sur les mensonges. Les alliés de Harris recommandent de se focaliser sur le message de sa campagne et de laisser de côté les vérifications de faits, en mettant l’accent sur les solutions qu’elle propose face à Trump, qu’ils considèrent comme un « agent du chaos ».

Aux États-Unis, les « yard signs » sont ces petites pancartes placées dans les jardins ou le long des routes. Il s’agit d’un outil omniprésent dans la politique locale et nationale. Ces signes, souvent colorés et provocateurs, permettent aux candidats de faire leur publicité de manière visible et personnelle.

Retrouvez notre sélection de « yard signs » dans ce diaporama.

Selon le New York Times, Kamala Harris se positionnera comme une figure du futur face à un Donald Trump de 29 ans son aîné, qu’elle décrira comme un « vestige du passé ». Elle mettra en avant des sujets « acquis » à la cause des démocrates comme l’avortement et les droits des femmes, tout en cherchant à contrer Trump sur l’économie et l’immigration. Harris l’attaquera pour ses politiques favorisant les grandes entreprises et augmentant les impôts pour les classes moyennes, tout en l’accusant de servir ses propres intérêts et de promouvoir des politiques extrémistes.

De son côté, Trump devrait attaquer Harris en la liant aux politiques de Biden, et en la présentant comme trop libérale et déconnectée des préoccupations des Américains. Il devrait souligner ses positions passées sur l’immigration et les violences criminelles, tout en utilisant des attaques personnelles pour occuper le devant de la scène et marquer les esprits des téléspectateurs.

C’est ce qu’a déclaré Tim Walz, le gouverneur du Minnesota et le colistier de Kamala Harris. Selon lui, le débat présidentiel de ce soir montrera un contraste entre la vice-présidente Kamala Harris et Donald Trump, « Kamala Harris présentera un plan pour le pays tandis que Trump parlera de vengeance » a-t-il expliqué à CNN.

Il aurait ajouté que Kamala Harris abordera des sujets difficiles comme le changement climatique tout en favorisant la croissance économique, alors que Trump, « un homme de presque 80 ans, en quête d’intérêts personnels », dénigrera le pays et parlera de revanche. Réponse dans quelques heures.

L’ancien président Donald Trump est arrivé en Pennsylvanie pour le débat présidentiel de ce soir.

Kamala Harris souhaite continuer de nombreux programmes initiés sous l’administration Biden. Elle soutient des mesures telles que les crédits d’impôt pour les familles de la classe moyenne et à faible revenu, la réduction des coûts des médicaments et l’élimination des frais cachés (les « junk fees » qui pullulent sur tous les tickets de caisse aux Etats-Unis).

Son programme inclut également des propositions progressistes amplifiées, bien qu’elle ait renoncé à certaines de ses positions de gauche de sa campagne présidentielle de 2020, telles que l’introduction d’un système de santé universel financé par l’État et l’interdiction du fracking.

De son côté, Donald Trump a promis de réformer le gouvernement fédéral en réduisant les programmes de couverture maladie, comme Medicare et Social Security, afin de diminuer les dépenses publiques. Il a aussi annoncé qu’il nommerait un procureur spécial pour enquêter sur Joe Biden et sa famille. Trump a également prévu de renforcer les politiques de sécurité intérieure et de durcir les régulations sur l’immigration pour mieux contrôler les frontières.

Kamala Harris propose de lutter contre la hausse des prix alimentaires avec une interdiction fédérale de la majoration des prix et d’augmenter la déduction fiscale pour les nouvelles petites entreprises. Elle veut également renforcer les investissements dans les institutions financières de développement communautaire, éliminer les frais cachés, et restaurer le crédit d’impôt pour les familles par enfant à 3.600 $. Kamala Harris prévoit aussi de supprimer les impôts fédéraux sur les pourboires.

Donald Trump, de son côté, souhaite prolonger les réductions d’impôts de son Tax Cuts and Jobs Act de 2017 (loi qui a réduit les impôts des entreprises et des particuliers, avec l’objectif de stimuler la croissance économique) et réduire l’impôt sur les sociétés à 15 % pour les entreprises américaines. Il propose de créer une commission dirigée par Elon Musk pour améliorer l’efficacité gouvernementale et de révoquer les hausses fiscales de Biden. Donald Trump promet aussi de mettre fin aux taxes sur les pourboires et sur les prestations de la Sécurité sociale, mais n’explique pas comment il prévoit de compenser les pertes de revenus.

C’est très serré ! Les derniers sondages montrent une compétition très serrée entre Kamala Harris et Donald Trump. Selon CNN, Harris et Trump sont presque à égalité, avec des niveaux de soutien avoisinant les 49 % et 48 % respectivement. Cette élection se révèle donc particulièrement incertaine, et le débat de ce soir sera donc potentiellement décisif.

Le président russe estime que Donald Trump a imposé « plus de sanctions à la Russie qu’aucun président » lors de son passage à la Maison-Blanche. Il affirme avoir choisi son camp et « soutenir » la candidate démocrate Kamala Harris, actuelle vice-présidente des Etats-Unis, pour la présidentielle américaine de novembre, au lendemain d’accusations d’ingérences électorales formulées par Washington et rejetées par Moscou.

Chacun des candidats à la Maison-Blanche s’entraîne avec un substitut de son adversaire au débat. Il s’agit d’un outil stratégique qui va bien au-delà du simple exercice de débat.

Si Kamala Harris avoue bien volontiers avoir répété face à un homme vêtu d’une cravate rouge et d’un costume bleu, Donald Trump quant à lui affirme ne pas avoir besoin de s’entraîner et tout miser sur son sens de l’improvisation. Son équipe de campagne est plus mitigée.

Déjà deux mois depuis la tentative d’assassinat contre Donald Trump lors d’un meeting de campagne en Pennsylvanie. Vitres pare-balles, voiture blindée, fouilles, cybersécurité, trafic aérien suspendu… 20 Minutes vous donne un aperçu des mesures mises en place pour protéger l’ancien président candidat.