L’administration Trump interdit l’accès en ligne à cinq Européens qu’elle accuse d’avoir mené une campagne de censure des opinions américaines.
L’ administration Trump a imposé mardi des restrictions de visa à cinq Européens que le département d’État accusait d’avoir mené des « efforts pour contraindre les plateformes américaines à censurer » ou à « supprimer » les points de vue américains auxquels ils s’opposent.
Vue d’ensemble : Parmi les personnes désormais interdites d’entrée aux États-Unis figure l’ancien commissaire européen Thierry Breton, que la sous-secrétaire d’État à la diplomatie publique Sarah Rogers a qualifié sur X de « cerveau de la loi sur les services numériques », qui impose des exigences aux plateformes de médias sociaux, notamment en matière de modération du contenu .
L’ancien haut responsable de la réglementation technologique de la Commission européenne, qui a occupé le poste de commissaire au marché intérieur de 2019 à 2024, s’est opposé à Elon Musk, allié de Trump , au sujet du respect des règles de l’Union européenne.
Breton, qui a travaillé au sein du gouvernement du défunt président français conservateur Jacques Chirac, a suggéré sur la plateforme X de Musk que l’action de l’administration Trump était une « chasse aux sorcières ».
Tweet de Thierry Breton se demandant si la chasse aux sorcières de McCarthy est de retour, notant que 90 % du Parlement européen et 27 États ont voté pour le DSA, et citant « La censure n’est pas là où vous le pensez. »
Capture d’écran : Thierry Breton/X
Situation actuelle : La Commission européenne a annoncé en début de mois avoir infligé à X une amende de 120 millions d’euros (141 millions de dollars), sa première sanction au titre de la DSA.
L’amende a été infligée le jour même où l’administration Trump a publié sa stratégie de sécurité nationale , qui accusait l’UE de censurer la liberté d’expression.
X a réagi en fermant le compte publicitaire de la Commission électorale et le secrétaire d’État Marco Rubio a qualifié l’amende d ‘« attaque contre toutes les plateformes technologiques américaines et le peuple américain ».
Rubio a déclaré mardi dans un communiqué que les cinq Européens étaient des « activistes radicaux » qui avaient « instrumentalisé des ONG [qui] ont fait progresser la répression de la censure par des États étrangers ».
Il a déclaré que, dans chaque cas, ils avaient ciblé des conférenciers américains et des entreprises américaines.
À noter : Rubio n’a pas nommé les personnes concernées par l’interdiction, mais Rogers l’a fait dans une série de publications sur X.
Parmi les autres personnes citées par Rogers figuraient : Imran Ahmed, directeur général du Center for Countering Digital Hate, que Musk a poursuivi en justice en 2023 après que celui-ci a documenté des discours haineux sur X ; Clare Melford, qui dirige le Global Disinformation Index basé au Royaume-Uni ; et Josephine Ballon et Anna-Lena von Hodenberg, dirigeantes de l’organisation allemande à but non lucratif HateAid.
Zoom sur : Rubio a déclaré dans son communiqué : « Le président Trump a clairement indiqué que sa politique étrangère « L’Amérique d’abord » rejette les violations de la souveraineté américaine. Les abus de pouvoir extraterritoriale de la part de censeurs étrangers ciblant la liberté d’expression américaine ne font pas exception. »
Il a écrit sur X que, « depuis bien trop longtemps, des idéologues en Europe mènent des efforts organisés pour contraindre les plateformes américaines à punir les points de vue américains auxquels elles s’opposent ». L’administration Trump « ne tolérera plus ces actes flagrants de censure extraterritoriale », a ajouté Rubio. Ce qu’ils disent : Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a déclaré mardi sur X que la France condamnait « fermement » les restrictions de visa.
« La loi sur les services numériques (DSA) a été adoptée démocratiquement en Europe pour garantir que ce qui est illégal hors ligne l’est également en ligne », a-t-il déclaré.
« Elle n’a absolument aucune portée extraterritoriale et ne concerne en aucun cas les États-Unis. »
Hodenberg et Ballon ont déclaré dans un communiqué de presse que cette action constituait un « acte de répression de la part d’un gouvernement qui méprise de plus en plus l’état de droit et tente de faire taire ses critiques par tous les moyens nécessaires ».
Ils ont ajouté : « Nous ne nous laisserons pas intimider par un gouvernement qui utilise des accusations de censure pour faire taire ceux qui défendent les droits de l’homme et la liberté d’expression. »
Le président français Emmanuel Macron – l’auteur du label de « bon médias », patron officieux de Radio France qui fait dans la désinformation et censeur de C9 et autres – a lui aussi condamné la décision américaine, écrivant mercredi sur X que ces « mesures s’apparentent à de l’intimidation et à de la coercition visant à saper la souveraineté numérique européenne ».
Il a ajouté que « les règles régissant l’espace numérique de l’Union européenne ne sont pas censées être déterminées en dehors de l’Europe ».
Ce que nous surveillons : Rubio a déclaré dans ses communiqués que le Département d’État « est prêt et disposé à élargir » sa liste de restrictions de visas si d’autres ne revenaient pas sur leur décision.
JForum.Fr et Axios
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