Pourquoi l’Iran est à quelques années d’une bombe malgré les critiques
L’Iran repoussé dans sa course à la bombe atomique
Le programme nucléaire iranien a subi un sérieux revers à la suite des frappes israélo-américaines survenues au mois de juin 2025. C’est du moins ce qu’affirment plusieurs sources de haut rang au sein de l’armée israélienne (Tsahal), qui estiment, sur la base d’analyses techniques dépourvues de considérations politiques, que l’Iran a été ramené à plusieurs années de tout objectif de fabrication d’une arme nucléaire opérationnelle.
Au moment de l’attaque déclenchée par Israël le 13 juin, les autorités militaires israéliennes considéraient que la République islamique pouvait, dans le scénario le plus pessimiste, produire plusieurs ogives nucléaires en quelques mois. Mais selon ces mêmes sources, les opérations menées conjointement avec le Mossad et les forces américaines auraient considérablement détruit l’infrastructure nucléaire iranienne, notamment des milliers de centrifugeuses utilisées pour enrichir l’uranium.
Un coup sans précédent au programme nucléaire
Les responsables de Tsahal décrivent cette campagne comme la plus grande dévastation jamais infligée à un programme nucléaire. Non seulement les principales installations connues, comme Fordow, Natanz et Ispahan, ont été touchées, mais un grand nombre de sites plus discrets ont également été pris pour cibles. L’attaque aurait visé jusqu’à dix installations à Ispahan, tandis que les États-Unis en auraient frappé au moins trois autres.
Certains sites peu médiatisés, comme celui de Karaj, crucial dans la construction de nouvelles centrifugeuses, ont aussi été détruits. Ce type de frappe limite gravement les capacités de reconstruction rapide de l’Iran. L’opération a également visé des éléments clés de la chaîne nucléaire, tels que les unités de production de zirconium (nécessaire aux barres de combustible) et les usines de conversion de minerai d’uranium, réduisant encore la marge de manœuvre de Téhéran.
Que reste-t-il au régime iranien ?
Les services israéliens n’excluent pas totalement que l’Iran ait réussi à dissimuler une petite quantité d’uranium enrichi ou que certaines centrifugeuses aient échappé à la destruction. Il est aussi possible qu’une fraction de l’équipe scientifique nucléaire iranienne ait survécu aux attaques. Toutefois, la complexité du programme, combinée à la dispersion des équipements et à la perte d’experts clés, rendrait toute tentative de relance lente et incertaine.
La fabrication d’une arme nucléaire ne se limite pas à la possession de matière fissile. Le régime iranien avait commencé à transformer l’uranium enrichi en uranium métallique, une étape cruciale dans le développement d’une ogive. Il travaillait aussi sur les réactions neutroniques et les hémisphères nécessaires à l’assemblage d’un dispositif fonctionnel. Selon les sources militaires, toutes ces initiatives ont été interrompues par les bombardements.
Une reprise difficile et lente
Reconstruire un programme de cette ampleur nécessitera non seulement des moyens techniques et financiers considérables, mais aussi du temps. L’Iran devra d’abord évaluer les dégâts, identifier ce qui peut être sauvé, puis bâtir de nouvelles infrastructures. Ce processus pourrait prendre au minimum deux ans, probablement davantage.
Israël estime que la réactivation de ces activités ne peut s’envisager sans une reconstitution patiente des savoir-faire scientifiques, des installations industrielles et des flux logistiques complexes qui avaient été mis en place sur plusieurs décennies. Cette situation place temporairement l’Iran à distance d’une capacité nucléaire effective, même si l’option de relance n’est pas exclue.
Entre secret et prudence
L’armée israélienne se montre prudente dans ses déclarations, refusant d’avancer des affirmations sans éléments solides. Elle préfère ne pas tomber dans l’exagération politique. Tout comme pour les opérations contre les chefs du Hamas, elle attend les confirmations définitives avant toute déclaration publique. Ce choix témoigne d’une volonté d’asseoir la crédibilité de ses évaluations dans un contexte hautement stratégique.
Il est enfin à noter que la question du programme nucléaire iranien reste largement absente des discussions publiques internationales, en raison de la complexité du sujet et du secret qui l’entoure. Pourtant, les conséquences de ces opérations pourraient avoir un impact majeur sur la stabilité de la région dans les années à venir.
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