Pourquoi les ventes de pétrole iranien doivent cesser

Pourquoi les ventes de pétrole iranien doivent cesser

par Majid Rafiadeh

Tant que le régime iranien trouvera des moyens d’exporter du pétrole, il continuera à survivre et à étendre son pouvoir.

Au cœur du problème se trouve le plus grand marché d’exportation de pétrole de l’Iran: la Chine. Près des quatre cinquièmes du pétrole iranien exporté finissent par arriver en Chine. Les responsables iraniens ont ouvertement admis que même si les sanctions de l’ONU étaient réactivées, les exportations de pétrole vers la Chine se poursuivraient.

La clé n’est pas seulement de sanctionner l’Iran, mais aussi d’appliquer des sanctions contre ceux qui facilitent ses exportations de pétrole. Cela implique de sanctionner les entités tierces, les compagnies maritimes et les raffineries qui violent sciemment les sanctions. La Chine, principal acheteur de pétrole iranien, devra faire face à toute la surveillance et aux sanctions internationales si elle continue de financer le régime iranien.

Pékin peut importer du pétrole d’autres sources, comme l’Arabie saoudite, les États-Unis, l’Irak et les Émirats arabes unis, entre autres. Son achat continu de pétrole iranien relève d’un choix politique et non d’une nécessité économique.

Les États-Unis ne peuvent ni ne doivent agir seuls dans cet effort. L’Union européenne doit également adopter une position beaucoup plus ferme.

En fin de compte, l’argument se résume à un fait indéniable : tant que l’Iran continuera d’exporter du pétrole, son régime continuera de survivre et d’étendre son pouvoir.

Si l’Occident entend réellement réformer le régime iranien, il doit s’attacher à le priver du pétrole qui l’alimente. Cela implique une pression coordonnée des États-Unis et de l’UE, une véritable responsabilisation de la Chine et l’application implacable de sanctions contre les acheteurs et les intermédiaires.

« Réformer » le régime iranien – l’inciter à adhérer aux accords d’Abraham sous l’égide de la magnifique vision de « paix et de prospérité » de Trump – est peut-être impossible. Les dirigeants iraniens semblent avoir un programme explicite qui, comme on le voit maintenant, n’implique ni la prospérité ni la paix pour leurs citoyens. Si les États-Unis cherchent uniquement à enrichir et à faire prospérer la classe dirigeante iranienne, ils condamnent le peuple iranien à la misère à perpétuité. Espérons que les États-Unis ne se montreront pas aussi cruels.

Ce n’est que si l’Iran est sérieusement affaibli que le peuple iranien aura une véritable chance de goûter à la liberté que tant de gens en Occident considèrent cavalièrement comme acquise, et ce n’est qu’alors que le monde verra une paix et une sécurité véritables au Moyen-Orient.

Le Dr Majid Rafizadeh est politologue, analyste diplômé de Harvard et membre du conseil d’administration de la Harvard International Review. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la politique étrangère des États-Unis.

Source: gatestoneinstitute.org

JForum.fr

Similaire