Pour sa défense l’Europe a besoin d’Israël

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Pour notre défense future, nous avons besoin d’une réinitialisation avec Israël maintenant.

La parenthèse historique de plusieurs décennies de l’Europe s’est brutalement terminée. Londres, Paris, Berlin et le reste du continent doivent désormais envisager la dure réalité de la dissuasion et, à défaut, de la lutte contre la Russie – peut-être sans le soutien total des États-Unis.

Dans ce nouveau paysage précaire, aucun allié n’offre plus de valeur stratégique qu’Israël.

La domination de l’État juif dans les systèmes d’armes clés essentiels à notre sécurité nationale, ainsi que son expérience inestimable sur le champ de bataille et ses prouesses en matière de renseignement, pourraient faire la différence entre la vie et la mort pour les soldats britanniques et européens, comme l’explique Andrew Fox .

Mais forger cette alliance nécessite une réinitialisation de notre relation avec Jérusalem, une réinitialisation dans laquelle nous deviendrons d’abord de meilleurs alliés de l’État juif en difficulté.

Après les massacres du 7 octobre, l’Occident a assuré le soutien total d’Israël au droit – et même à l’obligation – de vaincre les terroristes qui ont envahi le pays. Le Parlement européen, peu connu pour sa rhétorique martiale, a exigé à deux reprises l’« élimination » du Hamas. Mais cette entente a rapidement disparu sous la pression des chiffres des victimes fournis par le Hamas, d’une couverture médiatique hostile, des accusations farfelues des ONG et des préjugés d’organisations internationales politisées.

Le gouvernement travailliste, invoquant son attachement au droit international, a annulé les objections légitimes de son prédécesseur à l’enquête de la Cour pénale internationale sur Israël et a suspendu les licences d’armement sur la base d’allégations infondées en matière de droits humains. Cela reflète une contradiction particulière : alors que le contrôle des institutions nationales est considéré comme essentiel à notre ordre démocratique, la remise en question des organismes internationaux est perçue comme une menace intolérable pour l’ordre mondial.

Ainsi, le mois dernier, le Premier ministre Sir Keir Starmer s’est senti à l’aise pour dénoncer avec force la décision d’un juge britannique, la qualifiant d’« erronée », tout en acceptant sans réserve les mandats d’arrêt de la CPI contre les dirigeants israéliens. Malgré de sérieuses réserves juridiques quant à la compétence et au fond de la procédure, Downing Street a simplement répondu : « Nous respectons l’indépendance de la CPI ».

De même, la Grande-Bretagne et d’autres nations européennes votent régulièrement en faveur des condamnations obsessionnelles et partiales d’Israël par l’ONU, ou s’abstiennent docilement de le faire, ce qui porte atteinte non seulement à l’État juif, mais aussi à la crédibilité de l’ONU elle-même. La charte de l’organisation l’engage à respecter « le principe de l’égalité souveraine de tous ses membres », mais Israël demeure un participant de second plan au sein d’une institution apparemment vouée à l’impartialité.

Maintenir l’ordre international ne signifie pas accepter aveuglément les jugements d’organismes qui se sont révélés politisés ou moralement compromis. Lorsque l’Occident a contribué à la création de ces institutions et leur a accordé un pouvoir considérable, il a également assumé la responsabilité tout aussi lourde de les surveiller. Ne pas le faire est contraire au maintien de l’ordre international. Ces organisations ne doivent pas être considérées comme infaillibles ; nous devons plutôt veiller à ce qu’elles appliquent leurs règles de manière universelle, et non sélectivement à l’encontre du seul État juif au monde.

Résister aux fausses accusations contre Israël n’est pas seulement un acte d’hygiène diplomatique. C’est aussi essentiel dans la lutte contre la montée spectaculaire de l’antisémitisme violent dans ce pays et partout en Occident, souvent liée à la diabolisation de l’État juif.

Cette remise à zéro devrait également s’étendre à une évaluation plus factuelle de la sécurité nationale d’Israël. Tout comme la Grande-Bretagne et l’Europe ont enfin abandonné leur naïveté face à la menace russe, elles doivent appliquer ce nouveau réalisme à la situation sécuritaire encore plus dangereuse d’Israël. Il est temps de mettre fin aux appels réflexifs et franchement embarrassants à la « désescalade » chaque fois qu’Israël se défend contre des attaques non provoquées ou prend les mesures préventives nécessaires pour prévenir des menaces plus graves.

Cette réévaluation est particulièrement urgente concernant l’Iran, un régime qui brutalise son propre peuple tout en alimentant tous les conflits dans la région. Vouant à la destruction d’Israël, l’Iran représente également une menace croissante pour l’Europe. Le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) fournit non seulement des armes et une formation essentielles à la guerre de Poutine contre l’Ukraine, mais prépare également des attentats terroristes dans nos rues. Si l’inscription de l’État iranien au niveau renforcé d’un nouveau système d’enregistrement constitue un progrès, ce n’est pas suffisant. Comme le précise Michael Rubin ailleurs dans ces pages, le CGRI doit être officiellement désigné comme organisation terroriste, une mesure promise par le Parti travailliste pendant la campagne. Cette désignation est non seulement une nécessité stratégique, mais aussi vitale pour la protection de la communauté juive britannique et des dissidents iraniens, deux cibles privilégiées du terrorisme iranien.

Alors que l’Iran se précipite vers l’acquisition de l’arme nucléaire, la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne doivent enfin déclencher le « retour en force » des sanctions de l’ONU levées en 2016 – un mécanisme conçu pour des violations bien moins graves que celles qui ont amené ce régime ouvertement génocidaire à quelques semaines de la possession de matériel pour de multiples bombes atomiques.

L’Europe a réappris ces trois dernières années que la faiblesse invite à l’agression. Bien qu’Israël soit en première ligne face à des forces qui nous menacent tous, nous exigeons sa retenue tout en appliquant deux poids, deux mesures à la seule démocratie de la région pour se défendre dans une guerre sur sept fronts. Ni l’histoire ni nos ennemis ne jugeront cette contradiction avec bienveillance. Repenser notre relation avec Israël renforcerait notre sécurité à tous.

JForum.fr et le JC

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