Plus de 10 000 nourrissons et enfants tués dans le génocide que commet Israël à Gaza, dont des centaines sont coincés sous les décombres

Genève – Israël a tué plus de 10 000 nourrissons et enfants depuis le début de son attaque contre la bande de Gaza le 7 octobre, a indiqué l’Observatoire Euro-Med des droits de l’Homme dans une déclaration publiée samedi [9 décembre 2023].

Euro-Med Monitor a déclaré que 23 012 Palestiniens ont été tués jusqu’à présent dans les intenses attaques aériennes et d’artillerie israéliennes sur la bande de Gaza, dont 9077 enfants. Comme des centaines d’autres enfants restent coincés sous les décombres des bâtiments détruits avec peu de chances de survie, le nombre total d’enfants tués risque de dépasser les 10 000.

Selon les chiffres d’Euro-Med Monitor, environ 700 000 enfants ont été affectés par le génocide que commet Israël à Gaza, un nombre qui inclut ceux qui ont été tués, blessés et déplacés à l’intérieur du pays.

Le groupe de défense des droits a déclaré que les agences des Nations unies, telles que l’UNICEF, ont refusé de divulguer le nombre réel de victimes, car cela nécessiterait qu’elles soient confrontées à leur propre incapacité à remplir leur rôle, qui est censé consister à sauver les victimes piégées ou blessées et à empêcher effectivement la mort d’innombrables enfants dans la bande de Gaza.

Les attaques israéliennes en cours ont fait plus de 18 000 blessés parmi les enfants palestiniens, dont beaucoup sont dans un état critique. Des dizaines d’autres ont subi des amputations et des centaines d’autres ont été gravement brûlés sur diverses parties de leur corps.

Euro-Med Monitor estime en outre qu’entre 24 000 et 25 000 enfants de la bande de Gaza ont perdu l’un de leurs parents ou les deux, et qu’environ 640 000 ont vu leur maison détruite ou endommagée, ce qui les prive d’un endroit où vivre.

En outre, l’avenir de centaines de milliers d’enfants est toujours inconnu, car 217 écoles de la bande de Gaza ont été endommagées ou détruites lors des attaques israéliennes, ce qui a gravement affecté le processus éducatif dans la bande.

Les enfants de Gaza sont soumis à des attaques indiscriminées de la part d’Israël dans le cadre d’un génocide qui dure depuis maintenant trois mois consécutifs, a déclaré Euro-Med Monitor, tandis qu’un grand nombre d’entre eux se voient refuser l’accès à la nourriture et/ou à l’eau potable. Beaucoup de ces enfants ont été forcés de fuir sous les tirs, ce qui a aggravé leur situation psychologique déjà précaire.

Plus de 1,840 million de Gazaouis ont été déplacés à l’intérieur du pays, laissant de nombreuses familles avec enfants vivre dans des installations surpeuplées qui ne sont ni prévues ni adaptées pour servir d’abri, a déclaré l’organisation de défense des droits de l’Homme.

Les enfants de la bande de Gaza sont exposés à un risque alarmant de famine et de mort, en particulier dans la ville de Gaza et dans les zones septentrionales de la bande, où les enfants ne mangent qu’un seul repas par jour. Euro-Med Monitor a également cité l’augmentation des mécanismes d’adaptation dangereux, comme les enfants qui utilisent des méthodes risquées et malsaines pour allumer des feux pour cuisiner.

En outre, les enfants de Gaza risquent d’être exposés à des épidémies et à des maladies transmissibles, conséquence de crises multiples telles que le manque d’eau potable, l’arrêt des pompes à eaux usées, l’absence de soins de santé et le manque d’hygiène personnelle dans des centres d’hébergement extrêmement surpeuplés.

Les enfants de moins de 18 ans, qui représentent 47 % des 2,3 millions de personnes vivant dans la bande de Gaza, ont depuis longtemps des problèmes de santé mentale. Avant les violences actuelles, quatre enfants sur cinq déclaraient souffrir de dépression, de tristesse ou de peur, et des études antérieures ont révélé un nombre encore plus élevé de problèmes de santé mentale.

L’Observatoire Euro-Med des droits de l’Homme a renouvelé son appel pressant à la communauté internationale pour qu’elle prenne des mesures immédiates afin de mettre fin aux tentatives d’Israël de transformer la bande de Gaza en un véritable cimetière pour enfants, de les protéger et de mettre fin à sa politique flagrante de deux poids, deux mesures qui permet l’impunité israélienne.

L’organisation basée à Genève a souligné qu’Israël devait répondre de ses violations manifestes du droit humanitaire international, comme en témoignent le meurtre et le ciblage d’enfants palestiniens et la négation de leurs besoins spécifiques en matière de vaccins, de nourriture, de vêtements et d’abris, besoins clairement reconnus dans les conventions de Genève et leurs protocoles de 1977.

Traduction : AFPS