«Virage vers la dictature culturelle» : une pétition citoyenne pour la suppression de l’Arcom monte en puissance
Une pétition citoyenne demandant la suppression de l’Arcom connaît un essor rapide depuis sa mise en ligne sur le site de l’Assemblée nationale. Son auteur dénonce le coût de l’autorité et son inefficacité en matière de garantie du pluralisme médiatique.
Hélène Roué
Une pétition citoyenne réclamant la suppression de l’Arcom a été mise en ligne le 24 juillet dernier sur le site de l’Assemblée nationale. Depuis sa publication, elle a déjà dépassé les 2 000 signatures, un chiffre en forte croissance depuis ce mercredi 30 juillet, date à laquelle elle a été relayée par plusieurs comptes influents sur le réseau social X.
Son initiateur, Arnaud Borderie, dénonce le coût de fonctionnement de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, qu’il estime à près de 50 millions d’euros par an.
Il critique également le rôle de l’Arcom, qui délivre les autorisations d’exploitation des fréquences pour les radios et télévisions, l’accusant de ne pas répondre aux attentes des Français en matière de diversité des contenus et des sensibilités représentées. Pour illustrer son propos, il cite la fermeture de la chaîne C8 — qu’il qualifie de « scandale démocratique, pour ne pas dire d’État » — survenue le 28 février dernier, en même temps que celle de NRJ12.
Pour rappel, l’émission phare de l’ancienne 8e chaîne de la TNT, Touche pas à mon poste (TPMP), animée par Cyril Hanouna, rassemblait quotidiennement environ 1,5 million de téléspectateurs. Selon l’auteur de la pétition, cette éviction marque « un virage vers la dictature culturelle et intellectuelle, celle de la moralisation de la pensée et du formatage médiatique ».
La plateforme de pétitions de l’Assemblée nationale permet aux citoyens de soumettre et de soutenir des propositions adressées à la chambre basse du Parlement.
Chaque pétition est attribuée à l’une des huit commissions permanentes compétentes. Celle visant la suppression de l’Arcom a donc été orientée vers la commission des affaires culturelles et de l’éducation.
Si une pétition recueille au moins 100 000 signatures, elle peut être mise en avant sur le site de l’Assemblée et faire l’objet d’un débat parlementaire ou être classée sans suite.
Des figures de droite veulent faire tomber l’Arcom
Certaines personnalités politiques se sont déjà prononcées en faveur de la suppression de l’autorité audiovisuelle. Parmi elles, Éric Ciotti et Sarah Knafo. Le président de l’UDR déclarait en février 2025 qu’il aurait « préféré qu’on supprime l’Arcom plutôt que C8 ».
Pour mémoire, en 2022, l’Arcom disposait d’un budget de 46,6 millions d’euros et comptait 355 agents. Le coût de cet organisme constitue d’ailleurs l’un des arguments mis en avant par Arnaud Borderie, alors que le gouvernement ambitionne de réaliser des économies budgétaires.
Éric Ciotti aurait préféré qu’on supprime « l’Arcom plutôt que C8 »
À noter que cette initiative intervient dans un contexte de regain d’intérêt pour les pétitions citoyennes, comme en témoigne celle déposée récemment contre la promulgation de la loi Duplomb, qui a recueilli plus de deux millions de signatures.
Source: lejdd.fr
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