Des personnalités aux profils très différents, engagés chacun à sa manière aux côtés d’Israël, ont réuni leur voix dans une tribune, parue dans le Figaro, pour accepter « une reconnaissance d’un état palestinien » sous deux conditions, disent-ils, alors que cette tribune les expose.
Reconnaissons-leur, un vrai courage pour cette exposition médiatique qui leur coûte certainement aux uns et aux autres. Ils vivent tous dans la France de Macron où les islamo-gauchistes veulent imposer leur loi, par une violence pas que verbale, alors qu’il y a une certaine impunité, liée au mieux à une forme d’impuissance des pouvoirs publics, au pire à une certaine connivence.
Nous reconnaissons aussi la sincérité de leur engagement aux côtés d’Israël et cette reconnaissance n’est pas accompagnée d’un « mais » quelconque. Ils ont pour certains notre admiration totale pour le combat qu’ils mènent.
Il semble cependant que les deux conditions en question, soient le fruit du plus petit dénominateur commun, entre ceux qui adhèrent pleinement à cette reconnaissance de l’état palestinien et ceux qui auraient aimé la freiner complètement. C’est le défaut de la politique du consensus où personne ne se retrouve vraiment dans une résolution dite à minima, et que l’on croit pourtant bénéfique. Cette dernière contient en elle-même de manière indicible, plus l’expression du conflit interne que la pleine et réelle adhésion, que l’on a du mal à admettre.
Quelles sont les deux conditions posées par ces « porte-paroles autoproclamés de la communauté » :
Monsieur le président, vous allez annoncer la reconnaissance par la France d’un État palestinien. Nous vous le demandons solennellement : affirmez dans ce cas avec la même fermeté que cette reconnaissance ne prendra effet qu’après la libération des otages et le démantèlement du Hamas.
Voilà qui est dit !
Donc pour 48 corps – Dieu ne plaise – et le démantèlement du Hamas qui a couté la vie à plus de 2000 israéliens, que ce Président a voulu préserver avec ses demandes incessantes de cessez-le-feu – nous lui accorderions le droit de reconnaître un état anti-juif , qui a refusé toutes les propositions de paix offertes par Israël, et ce contre la reconnaissance d’un État terroriste sur les frontières de 1948, avec cerise sur la gâteau, la reconnaissance de Jérusalem comme capitale alors qu’il refuse de la reconnaître pour l’état d’Israël. Voilà, si nous lisons en français dans le texte, ce que nous disent ces personnalités.
Avec tout le respect que j’ai pour eux, il y a dans cette tribune, une forme de mépris à l’égard de la souveraineté du seul état Refuge des Juifs du monde entier. Car Israël c’est cela avant tout ! Pas seulement l’État d’Israël et des seuls israéliens. C’est l’état refuge du peuple juif au nom de la loi du retour. C’est ainsi qu’il a été pensé et réalisé par les pères fondateurs du sionisme dont, le rabbin Yehouda Hay Alkalay, le rabbin Zvi Hirsch Kalischer, Moses Montefiore, Mordecaï Manuel Noah, Leon Pinsker et le plus connu Theodor Herzl qui furent à la base de la création de l’État Juif.
Il y a une forme d’outrecuidance à réduire cette reconnaissance à ces deux conditions, dont seuls nos frères israéliens paient le prix, alors que d’autres à Paris semblent vouloir disposer de ce qui ne leur appartient pas, de dire à quelles conditions la reconnaissance d’un état palestinien pourrait se faire ou pas. Rien que cela est critiquable.
De plus, si Monsieur Macron veut reconnaitre que la terre est plate, c’est son droit. Il est fort à parier que Monsieur Benyamin Netanyahou lui rappellera qu’elle est ronde, et que l’État d’Israël n’est pas son vassale à qui il donnerait des ordres.
Au titre de l’article 5 de la constitution française le chef de l’état SEUL conduit la politique étrangère, qui lui est, semble-t-il, vraiment étrangère. Par contre, sur l’antisémitisme, dont sont victimes les Juifs de France, il doit rendre des comptes. C’est là-dessus qu’il faut le mettre en accusation. Sa lutte contre l’antisémitisme est spectaculaire au sens de son art de la mise en scène. Il voulait rencontrer les représentants des communautés juives des États-Unis, et ces derniers lui ont fait comprendre qu’ils ne désiraient le rencontrer pour ne pas lui donner l’occasion de faire croire qu’il était compris par les Juifs et non par Netanyahou, qui serait le « sioniste de service ».
Sans être étonné outre mesure par nos dirigeants, qui lui ont offert l’image d’une communauté compréhensive, et suffisamment polie, tout en lui donnant raison face à Netanyahou, tout cela sous les ors de la République. Ceci est purement et simplement une imposture.
On doit s’étonner du fait que des intellectuels juifs ou non-juifs se laissent entrainer dans cette aventure autodestructrice. Je ne parle même plus des dirigeants communautaires desquels il n’y a plus rien à attendre.
Quant à nous, en tant que juifs français, nous exigeons que cesse la politique de M. Macron qui justifie et légitime l’antisémitisme en France. Que dans sa France, qui veut mettre aux frontons des mairies le drapeau palestinien, comme pour dire aux Juifs, que la France est l’annexe de la Palestine et que nous n’avons plus notre place ici, au même titre que la Palestine qui va « la rivière à la mer » et où dans la France de M. Macron on crie « Free Palestine » comme on crierait « Heil Hitler » , que tout cela doit cesser.
À mon humble avis, le discours communautaire n’est pas le bon. Après 20 ans de cette gouvernance communautaire, nous sommes face à un échec patent, surtout après avoir encouragé toute la communauté à voter pour ce président. On comprend mieux pourquoi la démocratie communautaire est morte depuis bien longtemps.
Aussi c’est la pétition que nous proposons que vous devriez soutenir.
M. COHEN SABBAN
JForum.Fr
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