People Magazine passe sous silence la vérité sur Israël

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Le magazine People passe sous silence la vérité sur la couverture d’Israël

Sharon Levy

People Magazine, l’un des magazines culturels les plus populaires et les plus influents des États-Unis, a publié un article sur le retour des otages israéliens vivants chez eux, créant une fausse équivalence morale entre eux et les prisonniers palestiniens et omettant des faits essentiels des événements qui ont conduit à leur enlèvement.

La couverture des événements d’actualité par les magazines de culture pop doit respecter des normes élémentaires d’exactitude ; sinon, elle risque d’induire les lecteurs en erreur et de normaliser la désinformation.

People Magazine est un incontournable de la culture populaire américaine. Figurant parmi les magazines culturels les plus lus et les plus appréciés, il est la source incontournable de toutes les histoires de célébrités et d’intérêt général, reliant l’Américain moyen à la société dans son ensemble.

Mais lorsqu’un magazine people tente de couvrir des faits réels sans aucun fait ni nuance, le lectorat reçoit une version édulcorée de la vérité. Le résultat n’est pas un journalisme digne de confiance.

C’est exactement ce qui s’est passé dans une récente édition imprimée du magazine People, intitulée « Des otages israéliens libérés après deux ans de détention, tandis que des Palestiniens rentrent chez eux ». Cet article d’une demi-page tentait de couvrir le retour des otages israéliens encore en vie, mais ne parvenait guère à faire comprendre aux lecteurs les atrocités qu’ils avaient subies.

Le contexte des enlèvements d’otages israéliens a été pratiquement effacé, remplacé par une équivalence morale entre eux et les Palestiniens qui « rentraient chez eux ». Pourquoi ces Palestiniens étaient-ils détenus pendant la guerre ? Nulle part.

Les familles israéliennes et palestiniennes qui s’inquiétaient du sort de leurs proches ont été submergées par l’émotion en apprenant la nouvelle.

Pendant deux ans, les familles israéliennes ont retenu leur souffle, espérant le retour de leurs proches, enlevés illégalement. Affirmer que les familles de prisonniers palestiniens et celles des otages israéliens vivaient des traumatismes similaires est une aberration morale.

La simplification excessive du déclenchement de la guerre donne l’impression que le conflit était un échange neutre et impartial, et occulte la réalité de la violence et de la terreur qui ont caractérisé ces événements, au cours desquels 251 otages ont été pris. Et si People cite le nombre de prisonniers et de détenus palestiniens libérés, le nombre total d’otages israéliens pris le 7 octobre 2023 est totalement absent de l’article. Le lecteur moyen pourrait en déduire que seuls vingt otages ont été pris le 7 octobre.

Après deux ans de guerre pour le contrôle de Gaza, Israël et le Hamas ont conclu un accord de cessez-le-feu le 13 octobre.

L’atténuation des crimes du Hamas le 7 octobre n’est pas une surprise, puisque l’article définit la guerre comme étant une guerre de « contrôle de Gaza », plutôt qu’une guerre contre une organisation terroriste brutale qui a commis des crimes contre l’humanité, tandis que l’armée israélienne travaillait sans relâche pour ramener chaque otage chez lui.

Personne n’attend de People Magazine qu’il fournisse une couverture géopolitique approfondie. Son public n’est pas forcément au courant des subtilités des événements entourant la guerre entre Israël et le Hamas. C’est pourtant précisément pourquoi un contexte de base et des informations factuelles sont essentiels lorsque les lecteurs ne sont pas familiers avec le sujet.

Sans surprise, l’auteur, KC Baker, n’inclut pas l’histoire du Moyen-Orient, Israël ou le terrorisme comme domaines d’expertise, qui sont répertoriés sur le site Web : la criminalité, la crise climatique, les intérêts humains et les célébrités.

Quelle que soit leur expertise, les journalistes professionnels ont néanmoins la responsabilité de fournir aux lecteurs le contexte essentiel qu’exige un tel reportage. Or, nous sommes victimes d’un biais subtil, tout aussi préjudiciable que le parti pris ouvertement anti-israélien présent dans les médias grand public.

Le magazine People a déjà publié un article au lendemain du massacre du 7 octobre. Dans un article , le magazine demandait à ses lecteurs de lire 24 paragraphes avant d’être exposés aux atrocités du massacre.

People Magazine n’est pas le seul à déformer les récits et les faits concernant Israël. Le sujet dépasse la culture populaire et le style de vie pour s’étendre à la gastronomie, aux voyages et à d’autres publications non journalistiques. Condé Nast, le conglomérat médiatique propriétaire de Vogue et du New Yorker, a redessiné des cartes , qualifiant Nazareth de ville palestinienne, alors qu’elle se trouve clairement à l’intérieur des frontières souveraines d’Israël. De son côté, Bon Appétit a qualifié Tulkarem de 1960 de « Palestine », bien qu’elle fût alors sous contrôle jordanien.

Ces changements de récit influencent subtilement un lecteur ignorant et modeste qui prend ses lectures au pied de la lettre, laissant ainsi intactes les idées fausses sur l’histoire et la géographie. Lorsque des millions de lecteurs découvrent ces récits dans des médias fiables et prestigieux, l’effet cumulatif façonne la perception du public, brouillant la frontière entre récits d’intérêt humain et reportages factuels. Ces omissions et distorsions ne sont pas des erreurs mineures ; ce sont des récits soigneusement sélectionnés qui façonnent la compréhension et la perception d’Israël dans la société américaine.

Née à Toronto, Sharon Levy s’est installée en Israël en octobre 2023 et a occupé divers postes au sein d’institutions de recherche et de défense des droits de l’homme sur Israël. Sharon est titulaire d’une maîtrise en sciences politiques avec une spécialisation en contre-terrorisme et cybersécurité de l’Université Reichman.

Source: HonestReporting
JForum.fr

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