PDG d’Elbit : « La France est un de nos grands concurrents déloyal, brutal et hypocrite »

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PDG d’Elbit : « La France, pays de capitalisme sauvage et… Barbare à l’encontre de ses « alliés » ?

Bezalel Machlis s’en prend aux restrictions imposées aux fabricants d’armes israéliens par la France, dont l’avion présidentiel est sécurisé par le système Magan Rakiye,. Elbit a doublé ses ventes sur le marché israélien au troisième trimestre. 

הצלחה בניסויי מערכת הגנה על מטוסי נוסעים

Dans le ventre de l’avion A-330 utilisé par le président français Emmanuel Macron lors de ses voyages à travers le monde, est installé le système de défense « Magan Rakiye » d’Elbit Systems. Il le protège contre des missiles anti-aériens portatifs à l’épaule, à l’aide d’un rayon laser qui devrait les détourner de leur trajectoire, sauver l’avion présidentiel et le sécuriser, hors de portée d’une catastrophe d’envergure internationale. Le développement de ce système de défense unique a commencé à la suite de la tentative de frapper un avion au sol qui avait décollé en 2002 de l’aéroport de Mombasa au Kenya vers Israël, à l’aide de deux missiles tirés à l’épaule, que lançaient sur lui des terroristes d’Al Qaïda. Bien que les missiles aient manqué leur cible et qu’on ait ainsi évité une catastrophe majeure, le potentiel de menace était bien compris en Israël et aujourd’hui, chaque avion qu’utilisent les compagnies aériennes israéliennes El Al, Arkia et IsrAir doit être équipé d’un « bouclier aérien » en vertu des exigences de la loi « mise par l’Autorité de l’aviation civile.

La France veut que le conflit anti-terroriste à Gaza soit sans fin

Alors que d’un côté son avion est protégé par l’un des systèmes phares qu’a conçu Elbit, compagnie israélienne, de l’autre Macron prouve à maintes reprises qu’il n’a aucun problème à agir contre ces mêmes intérêts, pour en restreindre ses mouvements, voire torpiller ses potentiels deals. comme moyen de pression pour mettre fin à la guerre à Gaza. Son pays est l’hôte traditionnel des expositions d’armes les plus prestigieuses au monde et, depuis le début de la guerre à Gaza, il travaille vigoureusement pour en éloigner les entreprises israéliennes.

Cela a commencé avec l’exclusion des entreprises de défense israéliennes du salon d’armes terrestres EuroSatory organisé en juin de cette année, s’est poursuivi avec le salon d’armes navales Euronaval organisé au début de ce mois et à l’horizon, les bourgeons de la prochaine crise sont déjà visibles : en juin 2025 se tiendra à l’aéroport du Bourget près de Paris le Salon de l’Aiéronautique, considéré comme le salon de l’armement, le plus prestigieux et le plus important au monde.

Acheter des armes par la porte dérobée

La double attitude de Macron à l’égard d’Elbit démontre le comportement de l’Europe dans son ensemble à l’égard des armes israéliennes. Alors que les pays européens font en sorte qu’il soit difficile pour les entreprises israéliennes de recevoir d’eux les matières premières nécessaires à la production d’armes, et que d’autres menacent Israël d’un embargo sur les armes, ils achètent de nouvelles armes aux entreprises israéliennes par la porte dérobée : ils recherchent des roquettes de précision, des systèmes de défense antimissile et des drones, dont ils ont un besoin grandissant pour renforcer leurs défenses, parce qu’ils sont désemparés, à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Une vente de 350 millions de $ à un pays d’Europe qui insulte l’action de Tsahal et achète made in Israël

Hier, Elbit Systems a annoncé une énorme transaction de plus de 350 millions de dollars pour la vente de systèmes de missiles de longue portée ainsi que de drones de type Hermes-900 à un pays européen. Le nom du pays reste inconnu dans les rapports d’Elbit, car il s’agit d’un de ces pays à double visage. Difficile d’imaginer un Etat européen critiquer les actions d’Israël à Gaza et en même temps lui acheter des armes de précision. Et pourtant, ces le cas. 

Le PDG d’Elbit Bezalel (Butzi) Machlis estime que le boycott français est une tentative d’améliorer la position des entreprises françaises vis-à-vis des entreprises israéliennes. Les gens intelligents savent lire le tableau dans son sens large. Il s’agit d’un comportement brutal, injustifié et hypocrite. Nous ne vendons ni n’achetons quasiment rien en France, mais ces salons sont des occasions de rencontres avec les clients et fournisseurs potentiels. Mais ce qui ne se fait pas là-bas se fait ailleurs. À mon avis, ils sortiront perdants de ces mesures, car chaque mesure flagrante et déséquilibrée finira par se retourner contre la France, paragon de concurrence déloyale », a-t-il déclaré.

Un tiers de la production d’Elbit va à Tsahal en temps de guerre

Dans le contexte de l’hypocrisie française et des la politique du deux poids, deux mesures que prêchent  certains pays européens à Israël, Tsahal a également été au troisième trimestre de cette année la principale cible commerciale des activités d’Elbit, sur fond de guerre au Liban et à Gaza qui se poursuit. Pendant plus de 13 mois, environ un tiers des ventes totales d’Elbit au cours du trimestre, soit environ un demi-milliard de dollars, ont été confiées au ministère de la Défense, et au cours des neuf premiers mois de cette année, ses ventes se sont élevées à 1,4 milliard de dollars.

Un démultiplication par dix de certaines de chaînes de production en un an

La plupart des ventes d’Elbit sur le marché local concernent des munitions utilisées par Tsahal et produites dans sa division terrestre, dont les ventes ont bondi de 24% par rapport au trimestre correspondant, à 422 millions de dollars. Sans oublier la hausse de 7% des ventes de véhicules aériens sans pilote (UAV). ) qui sont attribués à l’équipement étendu de Tsahal en systèmes d’armes, dans le contexte des combats sur de nombreux fronts.

Au troisième trimestre, Elbit a doublé ses ventes sur le marché israélien par rapport au trimestre correspondant, tout en accélérant les processus de production dans ses usines à travers le pays, centrées sur les usines de la filiale ITS à Ramat Hasharon. Parallèlement, elle a démarré la mise en service de son nouveau complexe industriel à Ramat Beka, entre Ofakim et Dimona, dans le Negev, qui devrait s’agrandir et atteindre sa pleine capacité de production fin 2025. À la fin du mois, Elbit devrait ouvrir une nouvelle usine à Modiin qui va étendre ses capacités de production de drones, centrées sur les avions sans pilote Hermes-450 et Hermes-900.

Des scores retentissants

« Au cours de l’année écoulée, nous avons multiplié par 10 la production dans certaines de nos lignes« , a déclaré Machlis à l’occasion de la publication des rapports du troisième trimestre dans lesquels la firme a présenté une augmentation de 14% des ventes, à 1,71 milliard de dollars. Ce faisant, elle a dépassé les prévisions de chiffre d’affaires de 1,6 milliard de dollars. Depuis le deuxième trimestre de cette année, Elbit a augmenté son carnet de commandes d’environ un milliard de dollars pour atteindre le chiffre record de 22,1 milliards de dollars, dont 37% sont destinés à être honorés par le secteur israélien. fin L’année prochaine, 66 % du carnet de commandes sera attribué à des commandes provenant de l’étranger.

Une solution au complexe industriel de Ramat Hasharon ?

Outre l’accord sur les missiles et les drones conclu cette semaine en Europe, Elbit a reçu ces dernières semaines une commande de 200 millions de dollars du ministère de la Défense pour promouvoir, avec Rafael, le développement et la production du système de défense utilisant un puissant laser « Magen Or ». Selon Machlis, alors que ses équipes ont déjà commencé à démarrer la production dans le nouveau complexe de Ramat Bekah, celle qui se déroule dans les usines IMS de Ramat Hasharon se poursuivra en même temps dans les années à venir pour répondre à l’énorme demande de munitions de Tsahal.

Il s’agit d’usines qu’Elbit était censé quitter au milieu de l’année, mais à la demande du ministère de la Défense, la société continue de les exploiter malgré la menace du ministère des Finances de lui infliger une amende de plusieurs centaines de millions de shekels. à cause du retard dans l’évacuation de la zone. Elle est, en effet censée subir des processus d’épuration en vue de sa commercialisation pour la construction résidentielle. Selon Machlis, « une solution est en train d’émerger qui nous permettra d’agir en fonction des besoins du système de sécurité« .

Une croissance sur tous les segments de l’entreprises

Machlis a ajouté que « outre la croissance significative du marché israélien, Elbit croît dans tous les segments et sur tous les marchés de son activité de manière équilibrée pour le troisième trimestre consécutif ». Cette croissance s’effectue d’une manière qui conforte ses estimations selon lesquelles l’entreprise sera en avance sur ses objectifs de chiffre d’affaires de 7 milliards de dollars en 2026 tout en augmentant son bénéfice d’exploitation à 10 %.

Au troisième trimestre, son taux de bénéfice d’exploitation a été de 8,2% et en janvier-septembre, son chiffre d’affaires total a atteint 5 milliards de dollars. Ceci, alors qu’en 2023 elle a conclu avec un chiffre d’affaires de 6 milliards de dollars.

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