L’un des trois Bulgares soupçonnés d’avoir vandalisé le Mémorial de la Shoah à Paris en mai dernier a été extradé de Croatie vers la France et incarcéré, a révélé le parquet de Paris. Nikolay Ivanov, interpellé en Croatie, avait accepté son transfert début août et a été mis en examen le 10 août par un juge d’instruction à Paris.
Il est désormais en détention provisoire, accusé de « dégradation du bien d’autrui » dans le cadre d’une association de malfaiteurs, avec comme circonstance aggravante que cet acte aurait été commis en raison de l’ethnie, de la race ou de la religion supposée des victimes.
Mandats d’arrêt européen
L’enquête, menée par le parquet de Paris, vise également deux autres ressortissants bulgares, Georgi Filipov et Kiril Milushev. Ces derniers ont été arrêtés en Bulgarie cet été. Georgi Filipov est actuellement détenu en attendant son transfert en France, tandis que Kiril Milushev a vu son recours contre son extradition rejeté en octobre.
Ils font l’objet de mandats d’arrêt européens. Le groupe est accusé d’avoir peint pas moins de 35 « mains rouges » sur le Mur des Justes du Mémorial, où sont gravés les noms de ceux qui ont sauvé des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Ce symbole pourrait être lié au lynchage de soldats israéliens à Ramallah en 2000.
Vidéosurveillance et communications téléphoniques
Les trois hommes ont été identifiés grâce aux images de vidéosurveillance, à l’analyse de leurs communications téléphoniques, ainsi qu’aux réservations d’un hôtel et de leurs vols.
Selon les autorités bulgares, ils gravitent dans des cercles d’extrême droite. Lors d’un entretien en août avec l’AFP, Georgi Filipov a nié tout mobile religieux, affirmant qu’il avait agi sous l’effet de l’alcool.
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