Le timing de son arrestation en septembre dernier avait interrogé. Ce mardi, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a promis une extradition rapide du Palestinien, Hicham Harb, interpellé en Cisjordanie et soupçonné d’avoir supervisé le commando de l’attentat antisémite rue des Rosiers qui avait fait six morts en 1982 à Paris.
« Les procédures juridiques relatives à l’extradition sont arrivées à leur phase finale. Il ne reste que quelques détails techniques, qui sont pris en charge par les autorités compétentes des deux pays », a déclaré le dirigeant palestinien dans une interview au Figaro, publiée quelques heures avant une rencontre avec le président Emmanuel Macron à Paris.
Un suspect âgé de 70 ans
Mahmoud Abbas a réaffirmé que l’Autorité palestinienne était disposée à « extrader l’individu recherché, la reconnaissance de l’État de Palestine par la France ayant créé un cadre approprié pour cette demande française ».
L’arrestation d’Hicham Harb avait été annoncée le 19 septembre, quelques jours avant la formalisation par la France de sa reconnaissance de l’Etat de Palestine lors de l’Assemblée générale de l’ONU.
Le suspect âgé de 70 ans, visé par un mandat d’arrêt international émis il y a dix ans, est l’un des six hommes renvoyés fin juillet devant la cour d’assises spéciale de Paris pour cette attaque perpétrée dans le restaurant Jo Goldenberg et dans le quartier alentour.
Abbas assure que le Hamas « n’aura aucun rôle de gouvernement à Gaza »
L’Elysée a précisé lundi qu’« il n’y a pas de problème juridique » pour cette extradition mais « une question de faisabilité » et ajouté que Paris continuait à travailler avec l’Autorité palestinienne pour qu’elle puisse avoir lieu.
Dans cet entretien au Figaro, le président palestinien réitère par ailleurs plusieurs des engagements qu’il a pris ces derniers mois dans le cadre des efforts internationaux pour restaurer la paix à Gaza et consolider le fragile cessez-le-feu entre Israël et le Hamas intervenu le 9 octobre sous l’égide du président américain Donald Trump.
Mahmoud Abbas réaffirme ainsi que « le Hamas n’aura aucun rôle de gouvernement à Gaza ». Il ajoute que les forces palestiniennes sont prêtes à s’y déployer en coordination avec une force multinationale prévue par le plan de paix américain.
Il assure également être prêt à tenir « des élections générales, présidentielles et législatives dans l’année qui suivra la fin de la guerre », sans confirmer explicitement qu’elles se tiendraient en 2026.
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