Otages à Gaza : Ben Gvir et Smotrich au cœur d’un débat politique
Itamar Ben Gvir, ministre israélien de la Sécurité nationale, a suscité une vive controverse en affirmant avoir bloqué à plusieurs reprises des accords visant à obtenir un cessez-le-feu avec le Hamas. Dans une vidéo publiée sur le réseau social X, il appelle son allié politique Bezalel Smotrich à unir leurs forces pour s’opposer à un nouvel accord en cours de négociation, qui prévoit la libération de plusieurs otages détenus à Gaza.
Une opposition politique assumée
Dans son message, Ben Gvir a expliqué que, grâce à son influence politique, il avait empêché la conclusion d’accords similaires au cours de l’année écoulée. Toutefois, il déplore aujourd’hui la perte de son influence au sein de la coalition gouvernementale, notamment depuis l’intégration du parti Tikva Hadasha en septembre 2024. « Nous n’avons plus les moyens d’arrêter cet accord », a-t-il déclaré, qualifiant cette proposition de « capitulation ».
Il a également exhorté Smotrich à le rejoindre pour faire pression sur le Premier ministre Benjamin Netanyahu, en menaçant de quitter la coalition si l’accord était finalisé. Cette menace intervient alors que Smotrich lui-même a qualifié l’accord de « catastrophe pour la sécurité nationale ».
Les enjeux de l’accord
L’accord proposé comprend la libération de dizaines d’otages détenus par le Hamas, en échange de la libération de prisonniers palestiniens. Ben Gvir s’oppose fermement à cette mesure, affirmant qu’elle renforcerait les groupes terroristes et compromettrait la sécurité des habitants proches de Gaza. Il critique également l’absence de garanties pour la libération de tous les otages.
Cette position a suscité l’indignation, notamment parmi les familles des otages. Gil Dickmann, cousin d’une otage exécutée à Gaza, a accusé Ben Gvir d’avoir entravé des négociations cruciales, déclarant que « sans son intervention, Carmel serait encore en vie aujourd’hui ».
Un débat qui divise la coalition
Si Smotrich n’a pas encore répondu officiellement à l’appel de Ben Gvir, des discussions avec Netanyahu sont prévues. Le Premier ministre cherche à préserver l’unité de sa coalition tout en avançant sur l’accord. Certains membres du gouvernement, comme Avi Dichter, insistent sur l’importance de ramener les otages à leurs familles, affirmant que « c’est un choix difficile, mais nécessaire ».
Malgré l’opposition de Ben Gvir et Smotrich, il est peu probable que leurs votes suffisent à bloquer l’accord, qui pourrait être approuvé par le cabinet de sécurité sans passer par un vote au Parlement.
Un contexte complexe
La guerre à Gaza, déclenchée par une attaque massive du Hamas en octobre 2023, a plongé Israël dans une crise humanitaire et sécuritaire sans précédent. Alors que 251 otages ont été capturés, seuls 105 ont été libérés à ce jour, principalement lors d’une trêve fin novembre 2023. L’armée israélienne poursuit ses efforts pour ramener les otages restants.
Ce débat reflète les tensions au sein de la classe politique israélienne, tiraillée entre des impératifs de sécurité et la pression morale des familles des otages.
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Un accord équilibré est : libération de tous les otages contre un cessez-le-feu permanent tant que les deux parties le respectent.
Le Hamas veut un cessez-le-feu sans contrepartie et un échange de certains otages contre des milliers de terroristes dans les prisons israéliennes.
On a vu comment des terroristes libérés dans ces conditions se sont remis à tuer des israéliens.