Otages: après la négociation, reste la réddition militaire

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Toutes les négociations ont échoué. Ce n’était qu’un gain de temps pour les uns et les autres au détriment des otages. Le choix de la solution militaire est la seule qui reste. Depuis le 7 octobre, nous savions déjà qu’un jour arriverait le moment de vérité. Il est là et nous n’avons plus d’autre choix. Alors comment les choses s’articulent ?

Responsable politique : « Le Premier ministre pousse à la libération des otages par une voie militaire »

Un responsable politique a déclaré aujourd’hui (dimanche) que le Premier ministre Netanyahou « agit pour la libération des otages parallèlement à une victoire militaire ». Cette déclaration a suscité une vive réaction d’Einav Tsangauker, la mère de Matan, otage à Gaza, qui a fermement dénoncé ces propos.

Selon le responsable :

« Il se forme une compréhension selon laquelle le Hamas ne souhaite pas d’accord. Par conséquent, le Premier ministre pousse à la libération des otages par une décision militaire, tout en intégrant une aide humanitaire dans les zones situées hors des combats et, dans la mesure du possible, hors du contrôle du Hamas. »

Une décision grave : « Il a décidé d’appliquer la solution finale à mon fils »

Einav Tsangauker a vivement réagi :

« Ce responsable politique a décidé d’appliquer la solution finale à mon Matan, ainsi qu’à 49 autres otages, hommes et femmes. »

Elle a ajouté :

« Cela fait 667 jours que les otages subissent une Shoah dans les tunnels, et au lieu de parvenir à un accord total et réalisable pour mettre fin à la guerre, Netanyahou prépare une opération pour transformer les otages vivants en cadavres et faire disparaître les morts. Nos enfants ont été enterrés dans des fosses communes, abattus par des pelotons d’exécution, soumis à une sélection, et maintenant il ne reste que la solution finale. »

Elle a conclu :

« Ce ‘responsable politique’ se remplit de détermination pour enterrer les otages. »

« Netanyahou prépare le plus grand plan d’illusion »

Le collectif des familles d’otages a également critiqué directement le Premier ministre dans un communiqué :

« Netanyahou prépare le plus grand plan d’illusion jamais vu. Les discours, répétés encore et encore, sur la libération des otages à travers une victoire militaire, trompent et manipulent l’opinion publique. »

« Depuis 22 mois, on vend au public l’illusion qu’une pression militaire intense ramènera les otages. Avant même qu’un projet d’accord complet ne soit rédigé, on nous dit déjà qu’il est irréalisable. La vérité doit être dite : l’intensification de la guerre met en danger la vie des otages, qui sont déjà en danger de mort immédiat. Nous avons vu les images glaçantes des otages dans les tunnels — ils ne survivront pas à d’autres jours d’enfer. »

Le communiqué se conclut ainsi :

« L’élargissement de la guerre, pour la énième fois, est la garantie de l’échec du siècle. Il n’y aura ni victoire, ni renaissance. Nous avons éliminé tous les dirigeants du Hamas, nous avons gagné au Liban et en Iran – il n’y a pas de plus grande victoire. »

Tout cela n’est une découverte pour personne. Dès les premiers jours de la guerre, nous savions que les otages constituaient une assurance-vie pour le Hamas, et non une monnaie d’échange. Le Hamas était condamné à mort après le 7 octobre, et n’avait rien à offrir pour assurer sa survie. De son côté, sans le moindre état d’âme, il a consenti à 70 000 morts et des centaines de milliers de blessés.

Israël ne se bat pas contre un ennemi raisonnable. Sa haine dépasse l’imagination. Ce n’est pas une nouveauté. Les lecteurs de la Bible se souviendront que, lors de la conquête d’Israël, les peuples présents sur ce territoire ont toujours préféré des guerres suicidaires plutôt que de pactiser avec le peuple hébreu. Cela semble être une vieille tradition. Elle s’expliquait alors, et s’explique encore aujourd’hui, pour la même raison : le refus obstiné d’un État juif sur cette terre, que les habitants savaient déjà appartenir au peuple hébreu. En ce sens, comme le dirait le roi Salomon, il n’y a rien de nouveau sous le soleil.

Depuis sa création, l’État juif fait face à ce refus, qui ne vient que de deux civilisations : la chrétienté et l’islam. La raison est simple : on ne peut pas se prétendre les nouveaux héritiers de l’Alliance, quand les véritables détenteurs sont là, toujours vivants, exerçant pleinement leurs droits – pire encore, conformément aux prophéties des envoyés de Dieu. Cela vous semble peut-être lunaire, et pourtant, c’est la réalité.

Tout est mis en œuvre pour réduire l’évidence de cette réalité. On refuse, par exemple, de reconnaître Jérusalem comme capitale de l’État juif, alors qu’une déclaration de reconnaissance d’un État palestinien fictif s’accompagne déjà de celle de sa capitale à Jérusalem. Seul le rapport de force s’impose dans cette région. Penser que la négociation – qui n’est, en réalité, qu’une forme de capitulation – peut aboutir à un résultat positif relève d’une illusion d’optique. En pratique, c’est l’inverse qui se produit : toute position de faiblesse entraîne une nouvelle capitulation, et aggrave une situation déjà difficilement contrôlable.

Ce sont toutes ces petites capitulations de confort qui nous ont menés à cette guerre de deux ans, après avoir connu des conflits tous les deux ans, au cours desquels Israël laissait intactes les capacités de nuisance du Hamas. Jusqu’à ce qu’il devienne une armée dotée de défenses profondément enfouies, entre 30 et 70 mètres sous terre. Après deux ans de sacrifices et après avoir décapité cette organisation, arrêter le combat sans porter le coup de grâce serait une erreur tragique – et le prélude à une guerre encore plus meurtrière, avec des armes plus dévastatrices que celles utilisées cette fois-ci.

Israël n’a plus le choix. Croire que l’opinion publique internationale – aussi versatile qu’éphémère – est un paramètre déterminant est une illusion. Voyez ce que deux vidéos peuvent provoquer en quelques heures. Rien ne garantit que d’autres événements ne viendront pas troubler davantage la perception actuelle de la situation. Si le Hamas est encore à Gaza en septembre, et si Mahmoud Abbas, toujours vivant mais impotent, est censé incarner une solution politique, alors la reconnaissance d’un État palestinien apparaîtra comme une farce internationale, en infraction flagrante avec le droit international.

Il ne faut donc pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué – et avant d’avoir vérifié qu’il s’agit bien de l’ours en question.

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