Oria 1010: le miracle de Pourim dans la cité italienne

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Oria 1010: Le miracle de Pourim dans la cité italienne

Oria est une petite ville située pratiquement au bout du talon de la botte italienne, dans les Pouilles. Cette bourgade située dans la province de Brindisi fut conquise au Xème siècle par Abu Ahmed Jafar ibn Oubaid en 925.

Dès cette période la région s’était rendue célèbre par la production d’éthroguim (cédrats pour la fête de souccoth).
Oria fut l’une des plus anciennes communautés juives d’Europe. Au Xème siècle y vécut un médecin et astrologue juif qui vécut de 913 à 982 et fut prisonnier d’Ibn Oubaid et sa famille rançonnée.

Porte des Juifs © Livio Andronico – Wikimedia Commons

A Oria vivait depuis des siècles une famille rendue célèbre par Ahimaaz ben Paltiel qui dressa les portraits de plusieurs des rabbanim s’étant succédé. A l’époque, les évènements historiques n’étaient pas consignés de manière systématique ; pourtant le récit qui va suivre rappelle dans ses grandes lignes l’histoire du véritable Pourim de Suse en ceci qu’une menace pesait sur la communauté et le Rabbin jeûna et demanda aux membres de la communauté d’en faire de même et de prier intensément afin de demander au Créateur Son intervention de façon à sauver la communauté. Voici donc le récit de ce pourim spécial relaté en partie par Ahimaaz ben Paltiel.
Au Xème siècle, les Omeyyades – ayant conquis une grande partie du monde méditerranéen et fier d’être arrivés à l’apogée de ce qui a été pour eux l’âge d’or – s’étaient infiltrés dans le sud de l’Italie et le Pape Jean XII peu satisfait des fonctions du roi Bérenger, tend la main à Otton Ier, empereur germanique qui prit le pouvoir en Italie et renforce par là-même le pouvoir de l’Eglise.
Vers l’an 1010 l’Archevêque de Lecce Teodoro Bonsecolo, avait fait la connaissance du chef spirituel de la ville d’Oria répondant au nom de Rabbi Hananel qu’il appréciait vraiment pour sa droiture et son grand savoir en astrologie.
L’homme d’église aimait beaucoup s’entretenir avec le rabbin et souvent, il prenait plaisir à l’inviter à venir lui rendre visite.

Lors de l’un de ces rendez-vous, Teodoro Bonsecolo qui savait s’y prendre pour calculer les dates d’apparition de la nouvelle lune, avait déjà prévu quel serait le jour de la nouvelle lune. Teodoro Bonsecolo tentait à chaque fois de prouver à Rabbi Hananel que le christianisme était supérieur au judaïsme.
Lors, donc, de cette entrevue, l’archevêque se piqua de défier le rabbin une fois de plus: il questionna le rabbin s’il avait déjà fait ses calculs quant à la prochaine néoménie, lequel lui répondit par la négative. L’archevêque lui fixa un bref délai et le pria de faire ses calculs séance tenante.
Embarrassé – car il appréciait le calme de son officine pour procéder à ce genre de calcul – il fit tout de même ses prévisions mais par manque de concentration sans doute, une erreur se glissa et lorsqu’il annonça son résultat il s’aperçut de son erreur mais il était trop tard.

L’archevêque levait de gros impôts sur la communauté et cette fois, certain de remporter la partie, il proposa à Hananel, de faire le pari que la lune n’apparaîtrait pas à la date énoncée mais à celle annoncée par l’archevêque et qu’en ce cas Hananel devrait annoncer devant tout le monde que le christianisme est supérieur au judaïsme et en cas contraire, dans le cas improbable d’après Téodoro où le Juif remporterait alors l’archevêque offrirait à Hananel un cheval dont la valeur était élevé et 300 pièces d’or.

Arrivé à domicile, le rabbin refit ses calculs et vit donc bien qu’il s’était trompé chez l’archevêque et il demanda aux membres de la communauté de jeûner et de prier pour qu’un miracle se produisît et que la lune n’apparusse pas le jour dit, lui-même très affligé se perdit en prières et jeûna implorant D. de faire un miracle.
Le jour dit, l’archevêque ainsi que ses collaborateurs d’un côté et Hananel et la communauté entière priant continuellement rivèrent leurs yeux vers le ciel limpide lorsque subitement un vent se leva et des nuages sombres et épais couvrirent le firmament à un tel point qu’il était tout-à-fait impossible d’y apercevoir le moindre luminaire.

Le lendemain, l’archevêque rendit visite à Hananel lui déclarant qu’il s’était bien rendu compte du grand miracle accompli par l’Eternel et lui offrit en présent comme convenu le cheval et les 300 pièces d’or qui furent distribués parmi les nécessiteux de la communauté.
Ce jour-là fut fêté largement et la communauté rendit grâce à D. pour ce miracle accompli à la connaissance de tous.

Caroline Elishéva REBOUH

Pourquoi La Torah associe le Lait et le Miel à la Terre Promise?

Paracha Ki Tissa Haguiga 13a 14b Ketouvot 112b

Vers une Terre où coule le Lait et le Miel, ……. Verset 33 : 3

Ce verset donne l’espoir en un avenir meilleur. Un lieu béni par HA’CHEM, où les conditions de vie sont idéales et où la nature regorge de bienfaits et offre tout ce dont les habitants ont besoin.

Le Lait symbolise la fertilité, la douceur et la vitalité de la terre.

Le Miel représente la richesse, et la douceur de vivre.

L’abondance de lait et de Miel est vue comme un flot qui rappelle que la Torah est une source inépuisable de connaissances ( du sens simple aux secrets ), qui nourrit l’âme.

Selon le ‘HATAM SOFER en Israël, les fruits ont une intense concentration de sainteté.

Manger des fruits d’Israël en faisant la prière adéquate, c’est faire rentrer en soi une sainteté, qui va nous permettre d’ aimer et d’avoir davantage d’attachement à HA’CHEM.

La Torah, en associant le Lait et le Miel à la Terre Promise, nous apprend que le chemin vers l’élévation spirituelle passe par la douceur des relations humaines.

Le Chabbat est aussi une aspiration au monde ideal. Un avant-goût du “Olam Haba” le Monde futur. L’ambiance doit étre imprégnée de presence divine, avec le repos, l’harmonie, la Torah associée aux douceurs, symbolisés par le Lait et le Miel. Cela fait partie intégrante du plan divin.

Dans Chir Ha’Chirim il est écrit « du Miel et du Lait coulent sous ta langue ». Cela fait allusion aux secrets du Sod ( la Kabbale ), qui doivent rester cachés.

Le Talmud raconte:

A la question posée par les Sages à Rav YOSSEF : Apprend-nous le récit du Char Céleste. celui-ci leur répondit

Les choses plus douces que le Miel et le Lait doivent rester sous ta langue; cela signifie je refuse de vous l’enseigner vous n’ avez pas le niveau.

Et aussi BEN ZOMA a regardé le PARDESS ( Paradis: sphère spirituelle située dans le ciel le plus proche d’HA’CHEM où se trouvent les âmes des justes ) furtivement et en a été perturbé. Et c’est à son sujet que le verset dit : Si tu Trouves du Miel, consomme le peu qui suffira à apaiser ton esprit,de peur que tu n’en sois gavé et ne le vomisse.

En s’efforçant d’atteindre un domaine qu’ il n’avait pas les moyens d’assimiler, contempler l’éclat de la lumiere limpide, il a perdu ce qu’ il avait déjà acquis.

Puissions nous agir comme Rav AMI et Rav ASSI qui changeaient fréquemment de place pour enseigner la Torah, passant d’un endroit ombragé à un endroit ensoleillé choisissant où l’ air était le plus agréable.

Ils craignaient que le soleil ne devienne trop fort et un élève pourrait dire cet endroit de la TERRE D’ ISRAËL n’est pas bon. Nous devons être vigilants à ne jamais critiquer (lachon hara)aucun aspect de la TERRE PROMISE.

Celui qui habite la Terre promise profite non seulement, d’une terre où coule le Lait et le Miel, et il suffit de fournir l’effort nécessaire pour avoir le niveau de découvrir les secrets cachés de la Torah. La lumière divine imprègne et est partout. Amen

Ohel Rabbenou Tam
JForum.fr

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