On a rencontré Myd, l’artiste solaire qui fait danser jusqu’au bout de la nuit

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Le So Good MAIF Festival sera à Nantes le 19 novembre prochain. Au programme, la magnétique Irène Drésel et une expérience conçue par Patrick Scheyder et une équipe d’artistes et scientifiques. Quelques semaines plus tot, lors de l’édition marseillaise, nous avons eu la chance de croiser Myd, musicien, producteur et DJ français, connu pour son titre « The Sun » et venu faire danser tous les amateurs de musique électronique.

« Je suis musicien, producteur, DJ, originaire de Lille et je viens de sortir un nouvel album », se présente-t-il simplement. Trois mots pour qualifier sa musique ? « Dansante, électronique, solaire ». Une définition qui colle parfaitement à sa personnalité, mais aussi à l’évolution de sa musique. 20 Minutes a eu l’occasion d’échanger avec lui.

L’inspiration puisée dans les soirées

« Après le premier album, je suis parti pendant trois années : en club, en festival, partout dans le monde et dans plein de styles de teufs différents », explique-t-il. Des plages aux rooftops, en passant par les hangars, ces expériences ont profondément influencé l’écriture de « Mydnight », son nouvel album. « Pour la première fois, au lieu d’essayer de trouver un concept ou de trop réfléchir, je me suis mis en écriture automatique. Je voulais juste prendre du plaisir, continuer dans l’énergie que j’avais ressentie en club, à danser et à faire danser les gens. »

De cette immersion est sortie une musique plus instinctive et plus nocturne. « Elle est plus dansante, plus club, plus rapide. Mon premier album racontait la journée, celui-ci raconte la nuit ». Cette opposition jour et nuit se traduit aussi lorsqu’il parle de sa musique : « Si je devais choisir un morceau pour décrire le début de ma carrière, je prendrais « The Sun ». C’est un morceau magique, qu’on n’avait pas choisi en single. Aujourd’hui, il a une vie, comme s’il ne m’appartenait plus. C’est un peu comme si j’avais eu un enfant qui était devenu astronaute… « The Sun », c’est le Thomas Pesquet de ma discographie. »

Et sur son nouvel album, un titre se détache particulièrement pour lui : « Song For You ». « Je l’adore parce qu’il rassemble plein de choses que j’aime faire en studio : du sampling, chanter, et ce côté un peu trop rapide et dansant qui donne envie de galoper. Le morceau se termine un peu trop vite, donc on a envie de le réécouter. »

Un disque dur de perdu, un public de mobilisé

Si cet album voulait raconter la nuit, un petit accident aurait bien pu assombrir la sortie de ce projet. Sur la dernière ligne droite, arrive à Myd le cauchemar de tout artiste : la perte d’un disque contenant deux morceaux prêts à sortir. Mais face à ce coup dur, il décide d’aller chercher la lumière (et l’inspiration) auprès de son public. « Je me suis dit : vas-y, je mets une caméra 24 h/24 dans mon studio et je finis ces deux morceaux en live sur Twitch. »

Le résultat de cette expérience dépasse toutes ces attentes : « La journée, je bossais et ils pouvaient même m’appeler sur une hot-line. Le soir, j’invitais des potes DJ et on faisait la teuf ensemble. Le public déclenchait les stroboscopes ou la machine à fumée depuis chez lui. Ils étaient environ 200 à me regarder dormir la nuit ! ». Au-delà de la performance et de la source d’énergie, l’expérience s’est révélée être un grand moment de partage : « Beaucoup m’ont dit que ça leur avait donné envie de refaire de la musique. Ils voyaient que je galérais aussi, que ce n’était pas magique. Même moi je pouvais passer une journée sur une boucle de batterie. Ça a rendu la création plus humaine. »

D’Ibiza à Marseille : l’énergie de la fête

Quand on lui demande un souvenir marquant de ses tournées, Myd cite spontanément Ibiza. « J’ai découvert cette île qui est assez magique, avec une énergie inexplicable. Tu arrives et tu es éveillé direct. Tout est dédié à la musique électronique : les meilleurs clubs, les meilleurs DJ, dans un cadre paradisiaque. »

Mais Marseille, où nous l’avons rencontrée, offre une autre atmosphère. « Marseille, c’est l’énergie du soleil. Peut-être que ça démarre doucement parce que les gens reviennent de la plage. Mais quand ça part, ça part fort. Les Marseillais ont un gros potentiel de fêtards. »

Mais Marseille, pour Myd, ce n’est pas seulement la fête : c’est aussi une collaboration marquante avec l’un des rappeurs les plus célèbres. « J’ai produit « Champs-Élysées » de SCH, j’en suis trop fier. Ça prouve que quand tu mélanges les genres, il y a de belles étincelles qui se passent et qui font de très beaux morceaux de studio ». Une collaboration née un peu par hasard : « À l’époque, je passais beaucoup de temps dans les studios de rap parce qu’avec mon ancien groupe, on avait choisi de bosser avec des gens différents pour créer cette petite magie. Un jour, DJ Kore, qui produisait la première mixtape de SCH, est venu taper à ma porte après avoir entendu un son sur lequel je bossais. Il m’a dit : « Je pense qu’on peut faire quelque chose avec ça ». Le reste, c’est l’histoire. »

Grande Fêtes by Myd

Après avoir sillonné les festivals et fait danser le So Good MAIF, Myd prépare une date et un show important. « Il y a le Zénith de Paris qui arrive. Ce sont des grosses fêtes en perspective », sourit-il.

Pour autant, il ne veut pas opposer festivals et concerts solos : « Ce n’est pas la taille qui compte. Chaque ville, chaque pays réagit différemment à la musique électronique. Mon rôle, c’est de m’adapter, de créer une ambiance, de faire danser. Et quand ça marche, tu crées une communauté magique sur le dancefloor. »

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