Alerte: l’Amérique doit renforcer son rôle de leader dans l’énergie de fusion propre
par Lawrence Kadish
Comme le monde l’a découvert lorsque les États-Unis ont déployé la puissance de l’énergie atomique pour mettre fin à la Seconde Guerre mondiale, la nation qui a les moyens d’exploiter cette force incroyable sous toutes ses formes a les moyens de dicter ses conditions au reste du monde.
Il n’est donc pas surprenant que la Chine consacre des ressources financières, technologiques et éducatives à la maîtrise de ce qu’on appelle communément la « fusion contrôlée ». Ou, plus précisément, à l’installation de l’énorme énergie qui alimente le Soleil dans un réacteur qui, à son tour, pourrait remplacer pratiquement toutes les installations de combustible fossile de la planète, fonctionnant avec une réserve pratiquement inépuisable de combustible « propre ».
Qu’il s’agisse de soumettre le pouvoir politique des nations ennemies qui cherchent à utiliser leurs réserves de pétrole et de gaz pour intimider l’Amérique ou de répondre aux préoccupations liées au changement climatique, la fusion contrôlée pourrait être une avancée aussi puissante que le feu et la roue.
Les Chinois sont pleinement conscients des implications d’un tel exploit stratégique.
Des rapports sur l’industrie suggèrent que le gouvernement chinois investit des milliards dans le développement des laboratoires nécessaires pour étudier comment créer une réaction de fusion contrôlée durable. C’est loin d’être facile, car cela nécessite une chaleur extrêmement élevée et d’énormes pressions. Un rapport sur l’industrie énergétique indique :
« Ils forment un nombre croissant de scientifiques, avec pour objectif de former 1 000 nouveaux physiciens du plasma pour soutenir ce programme. Ce plan du gouvernement chinois montre un réel engagement envers la fusion et fait de lui un candidat potentiel pour la course mondiale vers une technologie de fusion viable. »
Les Chinois jouent clairement sur le long terme, ce que notre pays a toujours refusé de faire. De récents reportages dans les médias révèlent que les dirigeants chinois ont investi massivement dans des initiatives éducatives qui permettront à un nombre croissant d’étudiants chinois de se spécialiser en mathématiques, en sciences et en ingénierie. Un article de presse suggère que les inscriptions ont plus que décuplé depuis 2000, tandis que les dépenses en recherche et développement ont triplé au cours des dix dernières années.
Dans les années 1950, l’Amérique se laissait porter par les voitures de luxe, les maisons de banlieue neuves et les familles heureuses. Les sciences, les mathématiques ou l’ingénierie suscitaient peu d’intérêt. Puis l’Union soviétique lança le premier satellite au monde et les États-Unis découvrirent soudain qu’ils occupaient la deuxième place dans le domaine des voyages spatiaux. Notre première réponse pour contrer leur exploit orbital explosa sur la rampe de lancement.
Mais nous avons retenu la leçon et sommes devenus les premiers humains à atterrir sur la Lune. Nous avons juré de ne jamais abandonner notre première place en matière de technologie.
Or, nous risquons aujourd’hui d’y parvenir, alors que la Chine continue de chercher à exploiter l’énorme énergie d’une réaction de fusion contrôlée.
L’administration Trump, qui vient d’entrer en fonction, a les moyens – et a certainement fait preuve de la volonté – de reprendre le leadership américain dans une arène qui pourrait déterminer qui dominera le reste du XXIe siècle . Le moment est venu de remporter ce dernier chapitre de la course mondiale à l’atome.
Lawrence Kadish est membre du conseil des gouverneurs du Gatestone Institute.
JForum.fr avec Gatestone
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