«Nous nous tenons prêts à contribuer à la protection d’Israël» a déclaré sur RTL Jean-Noël Barrot, dimanche 15 juin. Le ministre des Affaires étrangères estime que l’Iran représente une menace non seulement pour Israël, mais aussi «possiblement» pour le territoire national.
© Capture d’écran RTL / Screenshots – Le ministre des Affaires étrangères, invité du Grand Jury le 15 juin.
Le conflit se poursuit entre Israël et l’Iran. Vendredi, Israël a ouvert les hostilités en lançant une salve de frappes aériennes sur des sites militaires et nucléaires iraniens. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a justifié cette attaque en affirmant qu’il voulait ainsi empêcher l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire. Téhéran a riposté et depuis, les missiles déchirent le ciel entre les deux pays ennemis. Tandis qu’outre-Atlantique, le président américain Donald Trump a réaffirmé que les Etats-Unis n’avaient «rien à voir» avec les attaques en provenance de son allié israélien et que son pays répliquerait «avec toute sa force» s’il était touché, la France élève aussi la voix.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, était l’invité du Grand Jury RTL – Le Figaro – Public Sénat – M6 dimanche 15 juin. Il y a été invité à réagir à la situation explosive au Moyen-Orient : «Nous avons appelé avec beaucoup de fermeté les deux parties à la retenue» a-t-il souligné. Selon lui, la position de la France est claire : «Le programme nucléaire iranien est une menace existentielle pour la sécurité d’Israël et pour la sécurité européenne. Nous avons toujours dit que la meilleure façon de contenir ce programme nucléaire, c’était par la voie diplomatique.»
Les moyens militaires français sont «en alerte» prévient le ministre
L’attaque perpétrée par Israël, la France en a «pris acte» mais ne l’a «pas soutenue» précise le ministre. Jean-Noël Barrot ajoute cependant que l’Iran «dispose de capacités nucléaires, de missiles, qui peuvent aujourd’hui toucher le territoire français». En outre, Téhéran détient toujours deux otages français sur son sol et «a livré des centaines de missiles et des milliers de drones à la Russie». La France passera donc de la vigilance à l’action, annonce-t-il, si la menace se précise. L’Iran est «au seuil de pouvoir frapper Israël, des pays dans la région et possiblement le territoire national».
Jean-Noël Barrot condamne : «L’Iran a refusé de respecter les engagements auxquels elle s’était astreinte et n’a pas voulu rentrer dans des négociations auxquelles nous l’invitions il y a quelques mois consistant à revenir en arrière sur le volet nucléaire et balistique.» Pour ces raisons, prévient le ministre, «nous nous tenons prêts à contribuer à la protection d’Israël. Nos moyens militaires dans la région ont vocation d’abord à défendre nos intérêts mais aussi à participer à la défense de nos partenaires». A ce stade, «étant donné la nature et la trajectoire des attaques iraniennes contre Israël», les moyens militaires français n’ont pas été mobilisés «mais ils sont en alerte».
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