Noël : « Il n’y a pas de plaisir sans prix à payer »… Vous nous racontez vos plus (trop) gros festins de fin d’année

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L’autrice de ces lignes se souvient encore de ce Génépi bu pour accompagner une belle raclette de saison… Un excès, un trop-plein puis un gros caramel, une gerboulade et une baignoire bouchée. Mauvais souvenir du temps des fêtes et une haine profonde du Génépi désormais. Alors, certes, il y a mieux comme entame de papier, mais « trigger warning » la suite de ce texte ne donne pas plus envie d’aller se taper un burger frites au bistrot du coin.

Ce soir, c’est le réveillon de Noël, et on le sait, même si parfois les budgets sont serrés, on s’en donne à cœur joie… à foie débordant. Morgane en témoigne : « je me souviens d’une année où m’avait pris l’idée de préparer une purée de topinambours. Sauf qu’en dehors du côté fastidieux de la chose (c’est si pénible à éplucher, plus jamais), j’avais sous estimé le pouvoir carminatif de ce légume. Je ne sais pas si c’est ça ou les Saint-Jacques qui l’accompagnaient qui n’étaient pas fraîches… en tout cas nous avons tous eu le ventre bien plat le lendemain (pour le dire joliment). »

« La traditionnelle soirée du 25 m’est fatale »

Morgane, la trentenaire lyonnaise, fait partie de nos lecteurs et lectrices qui ont répondu à notre appel à témoignages : « vous avez fait trop d’excès Noël (au point d’être dégoûtés) ? Racontez-nous ». Parce que la période des fêtes est en général propice à des repas pantagruéliques qu’on a souvent bien des difficultés à digérer, il nous fallait votre vie, votre avis pour ouvrir cette série de fin d’année : « festin furious », ou sept épisodes pour vous mettre en appétit (ou pas).

Vous y apprendrez tout sur la raclette, vous y verrez comment faire le Kloug, le vrai, et saurez tout sur Adolphe-Frédéric de Suède, le roi mort d’avoir trop mangé. Heureusement, notre lecteur Alexandre tient, lui, (un peu plus) coup que notre couronné suédois. « A chaque période de Noël, ça ne manque pas. Cela survient toujours le 25 au soir, parfois le 26 : c’est la crise de foie. ». Mais l’homme qui se dit « bon vivant », y « retourne chaque année ». Et pour lui, c’est « l’enchaînement 24 au soir et 25 midi, avec son lot de retrouvailles, de riches victuailles, de bons vins, auxquels » il ne sait « pas dire non ». Et « si la crise de foie » ne survient pas le « 25 dans l’aprèm », la traditionnelle soirée du 25 qui lui permet de retrouver ses amis d’enfance (« avec les restes parce que tant qu’à faire ») lui est, dit-il, « fatale ».

Corentin lui « mange trop » durant les fêtes, il le sait, « jusqu’à [s]’en rendre malade ». « Souvent, je finis l’assiette des copains, parce que je n’aime pas gâcher mais aussi parce que c’est trop bon. Je sens que mon ventre me dit  »allez stop maintenant » mais je me dis  »allez, ça peut encore rentrer » et ça rentre », raconte notre Haut-Savoyard de 17 ans. Alors souvent, Corentin s’enfile « cette dernière bouchée » qui lui fait se dire « si je mange encore, là, je vomis ». Et voilà notre jeune homme qui file au lit le ventre plein et là, c’est : « hum, mal au ventre et j’suis pas bien, je me tourne et me retourne. Et puis au final je me réveille le matin et c’est passé. »

Morgane, pas avare en souvenirs et en « trop-plein », se souvient encore de ce Noël passé pour la première fois avec sa belle-famille. C’était l’an dernier. « Mon copain m’avait prévenu que leurs repas étaient gargantuesques », avance Morgane qui énumère : énorme apéro, entrée, plat de viande, plat de poisson, fromage, dessert, papillotes, fruits, etc. « On était montés en station de ski pour l’occasion et que l’une de ses sœurs et son mec avaient carrément apporté… le four de chez eux », ajoute la Lyonnaise qui confie encore : « comme prévu je crois qu’on a calé à l’apéro tellement il y avait de choses. Le reste nous a tenus la semaine quasi. »

« Je suis parti pour six ou huit heures à me vider »

Mais « ça vaaaaaaa », globalement, Morgane gère « plutôt bien l’excès de bouffe à condition de faire couler ça avec de la tise ». Le scénario n’est pas le même chez Alexandre et son estomac éprouvé. Attention âmes sensibles s’abstenir : « je sais alors que je suis parti pour six ou huit heures à me vider, suivi de vingt-quatre heures de jeûne et j’accepte que, parfois, il n’y a pas de plaisir sans prix à payer. »

Même scénario chez Gilles, 29 ans, abonné à la fondue : « j’en mange beaucoup durant le repas, et j’en mange souvent et j’ai de plus en plus de mal à digérer le fromage. » Et qu’importe « la chiassouille du lendemain », notre Gilles remet ça et continue d’ingurgiter pain et fromage en quantité. La seule solution : « se contraindre, s’autolimiter et en manger moins souvent ». 

Papik connaît lui-aussi « ce prix à payer » et il lui a valu de regretter son costard-cravate. Notre lecteur passait Noël dans la banlieue de Buenos-Aires. « La table a été montée dans le jardin de nos amis. Les invités sont à respecter. Aussi je porte le costume cravate. Le repas est très copieux, de la dinde aux fruits de mer et plein d’autres plats. Les vins argentins méritent le respect », nous raconte-t-il en répondant à notre appel à témoignages. Bref, tout va bien sauf la température. « A minuit, le thermomètre affiche plus de 30°C. Difficile de finir ses assiettes, difficile de garder le costume… d’autant que derrière nous il y a une piscine. » Et un invité en état d’ébriété s’est lui baigné « tout habillé ».

« On était clairement dans l’excès »

Anna, elle, prévoit son menu de Noël des semaines, voire des mois à l’avance. Au point qu’à un Noël, il y a treize ans, elle a « prévu un peu trop, vu un peu grand, fait trop gras ». La quadra parisienne a fini « par faire vomir [s]a mère et [s]a cousine ». « On était clairement dans l’excès. Je ne sais même pas pourquoi j’avais cuisiné autant. J’y avais passé des heures et je suppose que ma famille a voulu honorer mes plats. » Après ce festin, la dite famille a juré de ne jamais recommencer. « Leur gentillesse leur a valu une semaine de galère. Et, moi, j’ai distribué ma bouffe aux voisins », raconte Anna, qui a fini par « reprendre dès le lendemain un peu de foie gras poêlé ».

Parce que, bon, peu importe votre poids et votre taille, votre estomac a souvent la même capacité de stockage : entre un ou deux litres. Qu’importe l’orgie de la veille, le lendemain il se peut que vous retapiez un peu dans la corbeille à papilottes. Mais pourquoi, bon sang ? Tout simplement parce que l’organisme a passé la nuit à brûler les calories pour digérer dinde aux marrons, moscow mule, crême au beurre et Saint-Nectaire. Dès le lendemain, le corps, en manque d’énergie et un brin alcoolisé, réclame donc du carburant.

Et c’est reparti, pour le saumon Wellington. Enfin, si on n’est pas Isabelle. La famille de notre internaute squatte fin décembre et début janvier sur le calendrier des anniversaires. Pour Isabelle et comme pour le reste de la fratrie, l’estomac est à rude épreuve dès le 23 décembre. « Maman est née un 23, Noël est le 24, le 31 c’est le réveillon et je suis née le 3 janvier. Puis il y a l’Épiphanie et sa galette, liste notre lectrice. Je vous assure qu’on a essayé de tenir le rythme, mais qu’on a vite abandonné à la demande général familiale. »

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