Israël propose des concessions réglementaires pour atténuer les tarifs douaniers américains
Les États-Unis, principal partenaire commercial et allié stratégique d’Israël, représentent un marché clé pour les exportations israéliennes

i24NEWS
Une réponse aux exigences américaines
« Les Américains nous ont dit : « Attendez, nous voulons que vous adoptiez le principe ‘Ce qui est bon pour l’Amérique est bon pour Israël’ » », a expliqué Nir Barkat. « Nous avons immédiatement répondu : « D’accord, c’est important pour eux, et nous sommes ravis de le faire. » » Cette proposition intervient alors que les autorités israéliennes ont été prises de court par l’annonce, début avril, d’un tarif douanier de 17 % imposé par Donald Trump sur les exportations israéliennes, et ce, seulement un jour après que le ministre des Finances, Betsalel Smotrich, eut supprimé l’ensemble des droits de douane sur les importations en provenance des États-Unis.
Un déséquilibre commercial sous les projecteurs
Les États-Unis, principal partenaire commercial et allié stratégique d’Israël, représentent un marché clé pour les exportations israéliennes, notamment dans les secteurs des machines, des équipements médicaux et des logiciels technologiques. En 2024, le commerce bilatéral entre les deux pays s’élevait à 34 milliards de dollars, avec un excédent commercial israélien de 7,4 milliards de dollars, le plus élevé de la région du Moyen-Orient. Cet excédent, particulièrement marqué dans le domaine des services technologiques, a contribué à la décision de l’administration Trump d’imposer des tarifs douaniers, dans le cadre de sa politique de « réciprocité commerciale ». Les principaux produits importés par Israël depuis les États-Unis incluent des biens de consommation, des machines et des équipements liés à la sécurité et à la sûreté, a précisé le ministre Barkat. Ces secteurs pourraient bénéficier des assouplissements réglementaires proposés, facilitant ainsi l’accès des produits américains au marché israélien.
Des négociations sous haute tension
Les discussions sur les tarifs douaniers sont pilotées du côté israélien par une équipe rattachée au bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahou. Si Nir Barkat s’est montré optimiste, affirmant que « les deux parties coopèrent étroitement » et qu’un accord mutuellement bénéfique est à portée de main, il a toutefois refusé de divulguer les points de divergence encore en discussion. « Ils ont formulé certaines demandes, et nous pensons pouvoir accepter ces conditions pour le bien des deux nations », a-t-il ajouté.
Cette initiative s’inscrit dans un contexte de relations économiques tendues, marquées par la suppression récente par Israël des derniers droits de douane sur les importations américaines, dans une tentative – finalement infructueuse – d’échapper aux tarifs de l’administration Trump. Alors que les négociations se poursuivent, Israël cherche à minimiser l’impact économique de ces mesures, estimé à environ 3 milliards de dollars, soit 0,6 % de son PIB, selon certains économistes.
Vers un renforcement des liens économiques
Malgré les défis, Nir Barkat reste confiant dans la capacité des deux alliés à trouver un terrain d’entente. Cette démarche reflète la volonté d’Israël de préserver et de renforcer ses relations économiques avec les États-Unis, tout en s’adaptant aux nouvelles priorités de l’administration Trump. Les semaines à venir seront cruciales pour déterminer si ces concessions réglementaires permettront d’atténuer les tensions commerciales et de consolider les liens entre les deux nations.
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