Netanyahou montre au monde les atrocités du 7 octobre

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Netanyahou montre au monde les atrocités du 7 octobre

Israël a choisi d’utiliser l’arme de l’image dans sa campagne diplomatique mondiale. Jeudi, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a rendu publiques des séquences vidéo tirées des caméras de surveillance d’une famille israélienne victime des attaques du Hamas le 7 octobre dernier. Les extraits, qualifiés d’« extrêmement difficiles à regarder », visent à rappeler la brutalité des atrocités commises et à maintenir l’attention de la communauté internationale.

Cette initiative s’est accompagnée d’une déclaration conjointe de Benjamin Netanyahou et de Sabine Taasa, une femme qui a perdu son mari et son fils lors du massacre de Moshav Netiv Haasara. Elle a survécu avec ses autres enfants, mais la famille est aujourd’hui plongée dans un long processus de réadaptation marqué par un traumatisme profond.

Le drame de la famille Taasa
Le 7 octobre, des terroristes armés ont pénétré dans le moshav Netiv Haasara, situé à proximité de la bande de Gaza. La famille Taasa a été directement touchée. Gil, le père, s’est réfugié avec ses enfants dans une pièce sécurisée de la maison. Lorsqu’une grenade a été lancée par les assaillants, il s’est interposé de son corps pour protéger ses enfants. Ce geste héroïque lui a coûté la vie, mais a permis de sauver ceux qui se trouvaient auprès de lui.

Le drame ne s’est pas arrêté là. Or, le fils de la famille, passionné de surf, a été tué séparément par des hommes armés du Hamas sur la plage de Zikim, où il se trouvait au moment de l’attaque. Ces deux pertes simultanées ont brisé la famille, aujourd’hui symbole des victimes civiles de l’assaut du 7 octobre.

Des images insoutenables
Les enregistrements diffusés incluent une scène qui a particulièrement choqué l’opinion : un terroriste, après avoir assassiné le père de famille, se sert tranquillement une boisson dans le réfrigérateur, en présence des enfants. Cette image, décrite comme glaçante, illustre l’indifférence et la brutalité des assaillants face aux victimes.

Ces vidéos n’avaient jusqu’ici été montrées qu’à un cercle restreint, tant leur contenu est difficile à supporter. Leur diffusion dans le cadre de la campagne de diplomatie publique marque un tournant, Israël cherchant à mobiliser l’opinion internationale en mettant en lumière la cruauté des attaques du Hamas.

Un outil de diplomatie publique
En associant la voix d’une victime survivante à la communication officielle, Israël entend renforcer la portée émotionnelle de son message. La déclaration conjointe de Netanyahou et Sabine Taasa s’inscrit dans une stratégie visant à rappeler que, derrière les chiffres et les bilans militaires, il y a des histoires personnelles, des familles détruites et des vies brisées.

Cette approche cherche à contrer les récits concurrents circulant à l’étranger, notamment ceux qui minimisent ou relativisent les événements du 7 octobre. Pour les autorités israéliennes, la diffusion d’images authentiques constitue un moyen direct de témoigner de la réalité des violences subies.

Un traumatisme national
Au-delà de l’aspect diplomatique, ces vidéos résonnent profondément en Israël, où la mémoire des attaques reste vive. Les survivants, comme Sabine Taasa, témoignent de la difficulté du quotidien après de telles pertes. Ses enfants, bien qu’ayant survécu, demeurent marqués par des blessures psychologiques profondes.

Le massacre de Netiv Haasara illustre une réalité plus large : celle d’une société confrontée à un choc collectif. La diffusion publique des enregistrements, en plus de son objectif international, agit aussi comme un rappel intérieur, renforçant la détermination nationale à se souvenir et à lutter contre la menace représentée par le Hamas.

Entre mémoire et plaidoyer
L’épisode met en évidence l’importance des récits personnels dans la bataille de l’information. L’histoire de la famille Taasa, marquée par la perte et l’héroïsme, se trouve désormais au cœur de la communication israélienne.

En choisissant de montrer des extraits de ces scènes intimes et violentes, Israël prend le risque d’exposer son opinion publique à des images traumatisantes. Mais pour le gouvernement, cette stratégie est nécessaire afin de rappeler la nature des violences subies et de rallier un soutien plus ferme de la communauté internationale.

La démarche souligne à quel point les événements du 7 octobre continuent de peser, non seulement sur la sécurité régionale, mais aussi sur la mémoire collective israélienne.

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