Netanyahou minimise l’impact potentiel de mesures punitives lancées par l’Europe contre Israël.

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La suspension des concessions commerciales nécessiterait une majorité qualifiée au sein du Conseil de l’Union européenne

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European Union High Representative for Foreign Affairs and Security Policy Kaja Kallas

La Commission européenne a présenté ce mercredi à Bruxelles deux propositions visant à sanctionner Israël pour sa guerre à Gaza, mêlant aspects économiques et sanctions individuelles. La première envisage une suspension partielle des avantages commerciaux accordés dans le cadre de l’accord d’association, réintroduisant des droits de douane sur certains produits israéliens.

La deuxième prévoit des sanctions personnelles, incluant interdiction de voyager et gel des avoirs pour deux ministres, Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich, ainsi que pour certains résidents d’implantations considérés comme impliqués dans des violences contre les Palestiniens.

Pour l’instant, ces mesures restent des propositions. La suspension des concessions commerciales nécessiterait une majorité qualifiée au sein du Conseil de l’Union européenne, tandis que les sanctions individuelles demandent l’accord unanime des 27 États membres, un obstacle majeur.

Le marché européen représente un partenaire clé pour Israël, avec plus de 40 milliards d’euros d’échanges l’an dernier, notamment dans les secteurs de la chimie, des machines et des produits pharmaceutiques. Une suspension des avantages douaniers pourrait donc peser sur les exportations israéliennes, tout en affectant indirectement les entreprises européennes en raison de coûts accrus et de retards logistiques.

Bruxelles assure qu’il ne s’agit pas d’un embargo général, mais d’une « mesure graduelle » destinée à envoyer un signal économique clair, pouvant être renforcée ou suspendue selon l’évolution de la situation.

Du côté israélien, le gouvernement tente de contrer cette initiative. Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a minimisé l’impact potentiel de ces mesures, tandis que le ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, multiplie les contacts à travers l’Europe pour rallier des soutiens et freiner l’adoption de ces sanctions. Une source politique a qualifié ces efforts de « bataille diplomatique pour chaque vote ».

Au sein de l’UE, le débat reste vif : certains pays militent pour des mesures concrètes, tandis que d’autres mettent en garde contre le risque de politiser les accords commerciaux et de nuire à l’économie européenne.

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