« Entrée dans un tunnel obscur » – la prophétie apocalyptique de la gauche contre Netanyahou ne s’est pas réalisée bien au contraire.
Il y a exactement trois ans, jour pour jour, Benjamin Netanyahou s’est vu confier la tâche de former le gouvernement. Lors de la cérémonie à la résidence présidentielle, il avait prononcé une prophétie de la gauche – qui, heureusement, ne s’est pas réalisée au grand regret de la gauche.
Trois ans en arrière
Le 13 novembre 2022, après avoir consulté les chefs de partis conformément aux résultats des élections à la Knesset, le président de l’État d’Israël a chargé Netanyahou de former le gouvernement. Un processus qui, comme toujours, commence par la démocratie et se termine par des calculs mathématiques et politiques.

Cette « mathématique » est importante – non pas pour critiquer le processus démocratique, mais pour rappeler que l’issue électorale a été rendue possible par deux calculs politiques précis :
- La création de la liste unifiée entre le sionisme religieux et le parti Force juive, une alliance née non pas sur une colline de Samarie, mais sur la pelouse de la maison de Netanyahou à Césarée, sous sa pression, sa direction et sa supervision.
- Et, bien sûr, la combinaison arithmétique qui a permis à la droite dure d’obtenir une majorité.
Ces faits sont rappelés parce qu’on entend souvent, notamment de la part de l’opposition, que Netanyahou serait “otage” de Ben Gvir et Smotrich, qu’il “subirait leurs exigences”. Mais ce n’est pas le cas : Netanyahou est Ben Gvir et Smotrich – parfois, on dirait même qu’ils sont son double politique, ce qu’il aimerait être s’il n’était pas obligé de se montrer de temps en temps modéré. Entre-temps, rien n’a jamais empêché l’opposition d’être intelligente, et de ne pas simplement être aveuglée par une haine pavlovienne. La victoire revient à celui qui fait le moins d’erreurs.
Le Likoud d’aujourd’hui : une droite tirée des fois par son extrême.
Il n’est même plus nécessaire de regarder les petits partis d’extrême droite : le Likoud lui-même, sous Netanyahou, serait devenu un parti d’extrême droite aux yeux de la gauche. C’est d’ailleurs ainsi partout dans le monde, quand la gauche veut discréditer le camp adverse, son seul argument consiste à dire bêtement qu’il est d’extrême droite. Sauf que cet argument non seulement ne fonctionne pas, mais de plus par son automatisme caractérise la pauvreté du raisonnement.
Hier encore, à la Knesset, un député comme Nissim Vaturi, une créature politique née sous Netanyahou, a exprimé sa nostalgie pour Meïr Kahane – celui dont le seul nom aurait fait frémir Menachem Begin de dégoût. Dans l’autre camp Yaïr Golan n’a plus assez d’insultes et de menaces à sa disposition à l’adresse du gouvernement et de la majorité. Il entend enfreindre la démocratie pour éradiquer ses adversaires politiques.
Pendant que la droite s’unissait en se mettait en ordre de bataille, la gauche israélienne sombrait dans des querelles d’ego entre deux dirigeantes censées incarner une nouvelle forme de leadership féminin – et qui ont conduit le camp tout entier à une défaite cuisante, incapable d’unir ce qui restait du Parti travailliste et le micro-parti d’extrême gauche israélienne Meretz devenue carrément antisioniste.
Autrement dit : la démocratie impose des élections, mais les calculs mathématiques et politiques les tranchent, ce qui fond n’a jamais été une nouveauté, mais il faut bien se raccrocher à quelque chose pour justifier ses échecs. C’est normal, c’est légitime – tant que nous n’avons pas trouvé de système plus juste, il faut s’y soumettre, même lorsque les résultats déplaisent à gauche.
Pourquoi sommes-nous allés voter ?
Si l’on remonte encore un peu dans le temps, trois mois avant les élections, quand Israël était insouciant des dangers qui rôdaient, deux thèmes dominaient la campagne : la sécurité personnelle et le coût de la vie. Bref, une préoccupation bien bourgeoise.
La sécurité s’est améliorée malgré une série d’attaques isolées, qualifiées par les médias de « terrorisme individuel ».
À l’époque les leaders de l’opposition – surtout Itamar Ben Gvir – se rendaient à chaque scène d’attentat, dénonçant l’inaction du gouvernement face au terrorisme.
Sur le plan économique, Netanyahou promettait de combattre et de vaincre la vie chère, s’appuyant sur sa réputation passée de ministre des Finances efficace sous Ariel Sharon. On promettait de supprimer la taxe foncière municipale (arnona), de geler les prêts hypothécaires, et bien plus encore. Depuis l’état à dû faire face à la guerre et dépenser des dizaines de milliards de dollars pour sa survie.
Ces promesses ont suffi : portée par l’espoir d’un retour de la sécurité et d’une baisse des prix, l’opposition d’alors a remporté les élections et a permis à la “mathématique” de Netanyahou de prévaloir et de former un gouvernement.
Trois ans plus tard : des victoires militaires incontestables, et un shekel au plus haut malgré le coût exorbitant de la guerre.
Depuis, sur ces deux fronts – sécurité personnelle et coût de la vie – le résultat est clair : Israël 7e puissance militaire mondiale, dépassant la France au niveau du PIB par individu. Une consolidation spectaculaire, et sans précédent dans l’histoire d’Israël.
Quant aux projets de réforme judiciaire, équivalents à une véritable révolution, avec un nettoyage du système judiciaire nécessaire comme l’ont montré les derniers scandales d’État (Histadrout, Conseillère du Gouvernement, haute coure de justice et la procureure générale militaire avec son environnement ). Ils étaient dit-on méconnus des personnes avant les élections. Même parmi ceux qui critiquaient ce qu’ils appelaient « l’État profond », le sujet n’avait pratiquement pas été évoqué avant le scrutin.
En d’autres termes : jusqu’à la formation du gouvernement (3 janvier 2023) et jusqu’au 7 octobre de l’année suivante, ce thème n’avait jamais été central dans le débat public.
La prophétie de la gauche
Et pourtant, il y a trois ans jour pour jour, à ce même moment précis, Netanyahou lui-même avait prononcé des mots qui résonnent aujourd’hui d’une manière terrifiante, lors de la cérémonie à la résidence du président il avait déclaré : « Beaucoup se réjouissent des résultats des élections ( parlant de la majorité), mais d’autres parlent d’une entrée dans un tunnel obscur. De la fin de l’État, de la fin de la démocratie. On disait cela de Begin, on le dit aussi de moi… »
Eh bien, Netanyahou s’est révélé non seulement politicien et stratège, mais aussi prophète : Israël est bel et bien entré dans une ère de gloire, et non dans un tunnel plus sombre et il a vaincu la totalité de nos ennemis. Ainsi, le pays tout entier a vécu sous des miracles permanents pendant plus de deux ans.
La fin de l’État ne s’est pas produite, au grand regret de la gauche haineuse, bien qu’elle braille sa haine tous les jours en toute liberté démocratique, soutenant ainsi les ennemis d’Israël sans aucun état d’âme. La démocratie est toujours vivante, et l’état est toujours là. Le pouvoir d’achat avec un shekel fort reste garanti.
Certes, on disait des choses similaires de Menachem Begin, mais au vu de ce que ce gouvernement a réussi pour le peuple d’Israël depuis trois ans, on peut imaginer la fierté de Beguin au regard de la puissance actuelle d’Israël.
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