Netanyahou a demandé à Kushner de faire pression sur la Syrie pour obtenir l’adhésion de ce pays aux accords d’Abraham.

Vues:

Date:

Le président syrien Ahmed al-Sharaa a écarté lundi soir toute perspective d’adhésion prochaine de son pays aux accords d’Abraham et de normalisation des relations avec Israël. « La situation en Syrie diffère de celle des pays qui ont rejoint l’accord. La Syrie partage une frontière avec Israël, qui occupe le Golan », a-t-il déclaré dans un entretien accordé à la chaîne américaine Fox News.

Toutefois, le dirigeant syrien a laissé une porte entrouverte en ajoutant que son pays « n’entrera pas dans des négociations directes à ce stade », tout en suggérant que « peut-être le président Trump nous conduira vers de telles négociations ».

Al-Sharaa a également évoqué son passé au sein d’Al-Qaïda, affirmant qu’il s’agit d’un « sujet appartenant au passé ». « Je n’avais que 19 ans lorsque j’étais actif dans l’organisation terroriste », s’est-il justifié, ajoutant qu’il pleurait « chaque citoyen blessé ». Dans son échange avec Trump, a-t-il précisé, « nous avons parlé de l’avenir. La Syrie n’est plus perçue comme une menace sécuritaire, mais comme un allié ».

Trump recoit Al-Sharaa

Cette déclaration intervient après une rencontre inédite entre Donald Trump et Ahmed al-Sharaa à la Maison-Blanche. La réunion, qui s’est tenue en présence du ministre syrien des Affaires étrangères Assad al-Chibani et de son homologue américain Marco Rubio, a porté sur le développement des relations bilatérales et sur des questions régionales d’intérêt commun.

« Nous voulons que la Syrie prospère », a déclaré Trump après l’entrevue. « Je pense qu’al-Sharaa peut y parvenir. A-t-il eu un passé difficile ? Nous avons tous eu un passé difficile. » Le président américain a souligné les bonnes relations entre al-Sharaa et le président turc Erdogan, qualifiant ce dernier de « grand leader ».

La Syrie a annoncé lors de cette visite son adhésion à la coalition internationale contre Daech, devenant ainsi le 90e membre de cette alliance. Washington a également confirmé la réouverture de l’ambassade syrienne et la levée des restrictions économiques pesant sur les investisseurs dans le pays.

Selon la chaîne saoudienne Al-Hadath, Jared Kushner, gendre de Trump actuellement en visite en Israël, aurait discuté avec le Premier ministre Benjamin Netanyahou des préoccupations israéliennes concernant un accord sécuritaire avec la Syrie. Netanyahou aurait demandé à Kushner de faire pression sur Damas pour obtenir un accord qui faciliterait l’adhésion éventuelle de la Syrie aux accords d’Abraham.

Partager :

La source de cet article se trouve sur ce site

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

PARTAGER:

spot_imgspot_img
spot_imgspot_img