Navires de guerre, attaque de drone… Que se passe-t-il en mer d’Arabie ?

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Sommes-nous en train d’assister à une escalade militaire ? Trois destroyers ainsi qu’un avion P8I de patrouille maritime ont été envoyés sur zone en réaction à la « vague récente d’attaques dans la mer d’Arabie« , a précisé la marine indienne dans un communiqué diffusé dans la nuit de lundi à mardi 26 décembre. Un chimiquier a été touché samedi au large de l’Inde par un drone, tiré depuis l’Iran selon les Etats-Unis. Téhéran a nié toute implication.

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Le navire ciblé, le MV Chem Pluto, qui navigue sous le pavillon du Libéria mais appartient à une entreprise japonaise, était amarré lundi au large du port indien de Bombay (ouest). « L’analyse de la zone d’attaque et des débris sur le navire désigne une attaque de drone », a estimé la marine indienne, ajoutant qu’une « analyse plus poussée sera requise ».

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L’Inde a également renforcé ses efforts contre la piraterie dans le golfe d’Aden, au large du Yémen, où un vraquier battant pavillon maltais a été pris pour cible mi-décembre. New Delhi a envoyé un destroyer capable de lancer des missiles dans la région, pour « augmenter ses efforts contre la piraterie dans le golfe d’Aden », a indiqué la marine.

Les Houthis en soutien au Hamas

Cet incident fait suite à une série d’attaques de drones et de missiles menées par les rebelles houthistes du Yémen ces dernières semaines, en mer Rouge, sur fond de guerre entre Israël et le Hamas. Leur stratégie : s’attaquer aux navires de marchandises cherchant à passer de la Méditerranée à l’océan Indien, en affirmant ne viser que ceux traitant avec Israël. Une manière, selon eux, de soutenir leurs frères du Hamas.

Si les attaques sont en réalité devenues bien plus aléatoires, cette manière de jouer les perturbateurs dans la région semble fonctionner. Plusieurs géants mondiaux du transport maritime ont été contraints d’emprunter des chemins plus longs, et plus onéreux, pour garantir leur sécurité, ou de suspendre leur traversée de la mer Rouge. Les Etats-Unis ont même annoncé la constitution d’une coalition internationale anti-houthistes afin de préserver l’équilibre du commerce mondial.

Mais pour Asher Orkaby, historien spécialiste de la région et chercheur à l’université Harvard, récemment interrogé par L’Express, pas de quoi effrayer les rebelles yéménites, alliés indéfectibles de l’Iran et déterminés à peser à leur manière sur le conflit. « Ces attaques demeurent peu risquées pour eux. Ils n’ont pas vraiment grand-chose à perdre. » Et de préciser : « Ils ne craignent pas de représailles importantes. Les Saoudiens ont déjà bombardé presque tous les sites militaires ».

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