Natanz a été complètement détruit

Israël estime que le site nucléaire de Natanz a été complètement détruit

Les services de sécurité israéliens se déclarent largement satisfaits de la frappe aérienne américaine menée dimanche matin contre les principales installations nucléaires iraniennes. Selon leurs évaluations initiales, le site de Natanz, cœur du programme d’enrichissement d’uranium iranien, aurait été complètement détruit. Pour Israël, cette opération pourrait marquer un tournant majeur dans la lutte contre la menace nucléaire iranienne.

D’après les renseignements israéliens, la majorité de l’uranium enrichi de la République islamique était entreposé dans les complexes de Natanz et d’Ispahan au moment de l’attaque. Ces matières n’auraient pas été évacuées avant l’offensive, ce qui laisse penser qu’une part importante – voire l’ensemble – aurait été anéantie. Concernant Fordow et Ispahan, deux autres sites également visés, les estimations restent plus prudentes : ces installations étant profondément enfouies, il faudra davantage de temps pour évaluer l’ampleur des dégâts.

Pour Jérusalem, le fait que l’Iran ait été en possession d’uranium enrichi à 60 %, mais qu’il ne soit pas encore parvenu à atteindre le seuil critique de 90 % requis pour une arme nucléaire, représente un point crucial. Si l’essentiel de cette matière a été détruit, cela pourrait signifier un arrêt brutal, sinon définitif, du programme nucléaire iranien. À ce stade, les autorités israéliennes attendent encore les confirmations techniques, mais la perspective d’avoir porté un coup décisif au projet atomique de Téhéran semble réaliste.

Lors d’une interview sur la chaîne Fox News, le sénateur et secrétaire d’État Marco Rubio a déclaré que l’Iran possédait assez d’uranium enrichi pour produire jusqu’à dix ogives nucléaires, concentrées principalement dans les installations visées. « Ce n’est plus le cas aujourd’hui », a-t-il ajouté. Rubio a également mis en garde les Iraniens : « S’ils choisissent de répondre, ce sera une grave erreur. Toute attaque de leurs alliés ou intermédiaires sera considérée comme une action directe de l’Iran et traitée comme telle. »

Le détail de l’opération, baptisée Midnight Hammer (Marteau de minuit), a été présenté en conférence de presse par le chef d’état-major interarmées américain, le général Dan Kane. Ce dernier a révélé que l’attaque avait été soigneusement préparée, avec de nombreuses manœuvres de diversion. Plusieurs bombardiers B-2 ont décollé des États-Unis vers l’ouest, en direction de Guam, dans le seul but de détourner l’attention. Pendant ce temps, les véritables escadrons prenaient la direction opposée vers le Moyen-Orient.

L’assaut principal a été mené par sept bombardiers furtifs B-2, qui ont largué au total quatorze bombes MOP (Massive Ordnance Penetrator), capables de percer des bunkers. Deux bombes ont visé Natanz, tandis que les douze autres ont ciblé la base enterrée de Fordow. En complément, 75 munitions de précision ont été utilisées dans le cadre de l’opération, impliquant au total 125 aéronefs militaires américains.

Selon le général Kane, aucun tir de défense aérienne iranien n’a été enregistré contre les appareils américains, confirmant que l’attaque s’est déroulée sans accroc. Il a salué la coordination exemplaire des unités impliquées, opérant avec un strict minimum de communication pour ne pas être repérées. L’assaut a débuté à 6 h 40 heure locale, avec l’impact des premières bombes sur Fordow.

Lors de cette même conférence, le secrétaire américain à la Défense, Pete Hasseth, a lui aussi insisté sur l’ampleur du succès : « Cette opération a été un triomphe. Nous avons détruit le programme nucléaire iranien. La dissuasion américaine est rétablie. Aucun autre pays au monde n’aurait pu mener une opération de cette envergure. »

À ce stade, les évaluations complètes des dégâts sont toujours en cours. Toutefois, les premières constatations laissent penser que l’Iran a subi un coup très dur, à la fois sur le plan matériel et stratégique. Reste à voir comment Téhéran réagira dans les jours ou semaines à venir, et si cette démonstration de force suffira à faire basculer l’équilibre régional.

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